mercredi, février 15, 2012

11ème billet d'humeur

Si je me suis souvent agacé sur ce blog de trouver encore aujourd'hui trop de vitoles cubaines bouchées ou mal roulées (d'aucuns appellent ça le charme cubain, moi pas vu le prix à la vente) en déplorant que les cubains se reposent trop sur la notoriété de leur savoir-faire (le sacro-saint "totalmente hecho a mano") et le prestige (en grande partie mérité) de leurs habanos, force est de constater qu'ils ne sont pas les seuls à posséder un talon d'Achille.
Aussi, et bien que j'aie un goût prononcé pour le terroir nicaraguayen qui n'en finit pas de me ravir par son rapport prix/plaisir, je me suis aperçu que certaines marques nicaraguayennes et honduriennes ne s'embarrassaient pas trop quant à la qualité de fabrication de quelques uns de leurs cigares, au demeurant très bons, et dans la sélection des feuilles qui les composent. Ainsi peut-on trouver parfois coincées entre les feuilles des brindilles de tabac, plus ou moins volumineuses, reconnaissables à leur teinte marron-clair/crême, et qui viennent gêner le tirage (sans pour autant le boucher totalement, soyons justes).

Brindilles

Dès lors on doit opter entre la peste et le choléra : les laisser en place au risque que le tirage ne soit pas optimal, ou les ôter en tirant dessus en cours de fumage au risque que la vitole voie sa structure se délier et se ramollir voire chauffer anormalement du fait des galeries d'air qui voient le jour.
D'expérience, je n'ai constaté ce phénomène (conscrit à quelques séries particulières) que sur des cigares façonnés à base de tabac du Nicaragua quand bien même certains sont roulés parfois au Honduras : Machetero (Robusto), Rocky Patel Olde World Reserve (Torpedo Maduro), CAO Brazilia (Box Press) et Man O' War Ruination (Robusto #1) pour le moment.
Or si on peut comprendre que le contrôle qualité soit moins poussé pour des vitoles "tripe courte" (tabac hâché) vendues en fagots à 2€ pièce (encore que, plusieurs aficionados de la marque ont comme moi retrouvé parfois des fils d'acrylique logés dedans, ce qui n'est pas plaisant), on est moins enclin à tolérer que soient négligées des vitoles "premium" (pleines feuilles) et vendues comme telles.
Pour connaitre assez bien (mais on ne finit jamais d'apprendre) le terroir du Nicaragua, je n'en fais pas un problème généralisé et symptomatique mais il me semblerait malhonnête de taper sur les travers des cigares cubains en passant sous silence ceux de quelques uns de leurs compétiteurs.
Qui aime bien châtie bien.

5 commentaires:

frèretuck a dit…

Je reconnais là toutes les qualités de notre bloguer breton "le parler vrai" et c'est pour ça que j'aime bien te lire. salutation du Catalan de Bourgogne

Erwan a dit…

Hola amigo !
Merci d'être passé et d'avoir laissé un mot, je tâcherai de continuer sur la lancée ;)

Anonyme a dit…

Bonjour Erwan, j'ai très souvent retrouvé moi aussi des brindilles dans des Petits Cetros et des Petits Cazadores Piedra, alors certes ce sont des cigares bon marché mais quand on cumule ça a un tirage souvent déplorable, c'est plutôt rageant!!

C'est pour cette raison que je n’achète plus de Piedra mais que je me tourne plus volontiers vers des Bundle Selection ou vers cette nouvelle marque issu d St Do également, Casa de Garcia.

P.S: peut être pourra tu nous faire part de tes impressions concernant cette marque Casa de Garcia, j'en trépigne d'impatience :D.

Amicalement.
Natha.

Erwan a dit…

Salut !
Casa de Garcia je ne connais pas du tout je note et si je trouve je teste, promis !

EAB a dit…

Je partage ton avis : je ne vois rien de cubain qui soit plus dénué de charme qu'un cigare bouché. Poubelle + juron, je ne vois pas le charme là-dedans !