vendredi, décembre 22, 2006

2006 en fumée...

Ah les fêtes de fin d' année... La semaine piège par excellence, source de tous les traquenards possibles et imaginables, période d' âpres discussions diplomatiques et leur cortège de concessions (les parents au réveillon, beau papa et belle maman le lendemain, ou l' inverse...).

Noël, la fête des enfants, qui tourne au cauchemard pour les adultes : les interminables préparatifs qui durent des heures, belle maman qui vous saoûle avec ses histoires tandis que beau papa est vautré dans son fauteuil la télécommande dans une main et la bouteille de J&B dans l' autre. les dernières 24 heures d' enfer sur terre à courir les magasins pour trouver un cadeau pas trop cher, mais pas trop pourri non plus sinon ça devient gênant à offrir. Le diner marathon, le pain surprise à moitié décongelé et ses mini sandwichs bourratifs, le traditionnel foie gras Labeyrie et sa gelée sans goût, suivi d' une dinde fourrée aux marrons avec sa farce trop sèche de chez Picard, l' ultra classique bouteille de mauvais champagne, Petit Papa Noël de Tino Rossi qui tourne en boucle, et l' assommante bûche de Noël avec sapin et rennes en plastique avant que tout le monde se couche à 4 heures du mat', le ventre rond, le mal aux cheveux, pour remettre le couvert le lendemain midi et finir les restes accompagnés de 3 dolipranes...

La semaine passera vite, et consistera à (se) poser la question cruciale : qui fait quoi pour le jour de l' An, en priant au mieux que personne ne fasse rien, au pire qu' un autre organise mais surtout pas nous. Encore une fois, comme pour Noël, c' est mieux quand on est d'jeune : musique à donfe (Partenaire Particulier, Clan of Xymox...) et une bouteille de Malibu ou de Get 27 plus tard, fin de la soirée aux WC et les flics à la porte pour tapage nocturne. Pour les adultes c' est à peu près le même topo, en moins nombreux, le rouge et le champ' remplaçant le Malibu, l' émission d' Arthur en fond sonore, et l' amusement juvénile cèdant la place aux bonnes résolutions et aux voeux de bonne année/bonne santé pour mieux débiner dans le dos dès le surlendemain son collègue de travail ou sa belle-mère, et retrouver ses bonnes vieilles habitudes de langue de vipère.

Quid de 2007? Après une longue et profonde inspiration, je dirais...pareil qu' en 2006 avec une année de plus. Ce qui nous sauve, nous fumeurs de cigares, et nous distingue du genre humain, c' est que 2007 sera rempli de promesses inconnues des autres, de cigares délicieux, de nouvelles éditions, de nouvelles surprises; bref, d' une lueur d' espoir.




Pour bien commencer et un peu en avance, je me suis offert ça : Opus X Robusto d' Arturo Fuente, et une bonne poignée d' autres vitoles dont on parlera tous ensemble l' année prochaine, si vous survivez à la clôture de celle-ci.

Alors à bientôt ?! I hope so...

Et bon courage !

lundi, décembre 11, 2006

DNF, la face cachée...

Avant-propos : qu' on ne s' y trompe pas, j' éprouve de la sympathie pour les non fumeurs victimes de tabagisme passif, et suis à leurs côtés pour défendre leur droit à ne pas subir les conséquences d' un plaisir qu' ils ne partagent pas. Je ne fume pas dans les lieux publics, a fortiori pas dans les lieux privés accessibles au public, le décret pris ne modifie donc en rien ma pratique. Mais quid de l' après ?

Ne connaissant pas la DNF (association subventionnée par l' Etat) avant l' assignation de P1P2C, entendant tout et son contraire au sujet de ses membres, je me suis décidé à aller lire leur forum, leurs idées, leurs thêmes de réflexion, ce qu' ils pensent du décrêt, et de l' avenir. On en trouve quelques uns, modérés, ouverts à la discussion, acceptant le dialogue, échangeant de manière constructive et reconnaissant que le fait de tout légiférer pose des questions éthiques complexes et non dénuées de conséquences. Ils sont malheureusement minoritaires au sein de la DNF....

Nombre d' entre eux (les plus actifs), quand ils ne confinent pas à la paranoïa en appelant les autres à ne pas s' exprimer sur les questions posées de crainte qu' on les retourne contre eux, n' hésitent pas à dévoiler leur souhait de pousser plus loin la rêglementation dans tous les domaines et à exposer sous couvert de forum soumis à inscription des thèses qui font hurler nombre de non fumeurs que j' ai invité à la lecture : psychologie type du fumeur l' inclinant à la délinquance, interdiction de fumer chez soi s' il y a des enfants, interdiction de diffusion des oeuvres comportant des références au tabac, réécriture de l' Histoire, interdiction de fumer dans la rue, discrimination basée sur le physique...

Extraits :

- "Celui qui est tolérant envers les fumeurs n'est pas non-fumeur mais fumeur passif. Ca s'appelle de la tolérance coupable". "les fumeurs ont besoin d'enfumer les non-fumeurs car ils se disent que ce serait injuste qu'ils gardent leur poison juste pour eux. Je n'aime pas les restaurants fréquentés par des cloportes (qui fument la clope)"

- "C'est un inconvénient quand on cherche un emploi. Il existe en effet de la ségrégation envers les fumeurs. C'est logique, puisqu'ils sont plus souvent malades, sont obligés de prendre des pauses régulières, et que cela combiné est déjà une excellente raison de ne pas les engager.
C'est un inconvénient quand on cherche un appartement. En effet, un appart où on a fumé pendant une année, il est bon à être repeint. Le proprio fait donc de la ségrégation, et c'est logique.
C'est une inconvénient quand on achète sa maison: l'assurance-vie pour le solde restant dû est nettement plus élevée.
C'est un inconvénient quand on revend sa voiture: le fumeur s'en fiche que la bagnole pue le tabac, mais le non-fumeur sera repoussé. Le vendeur se prive donc de 75% des acheteurs potentiels.
C'est un inconvénient quand on drague. Perso, j'aime pas embrasser les cendriers. il ne reste donc plus à draguer les fumeurs. Vous savez, ces gens au teint terne et grisâtre". "Sur le teint, c'est une réalité médicale".

- Habitation : "C'est bien dommage qu'il faille se résoudre à légiférer pour faire respecter la plus élémentaire correction, preuve que les fumeurs ne sont pas tous respectueux. Des fumeurs abusent, résultat, il faut légiférer !" "A mon avis, même si on ne peux controler les lieux privés, la mise en place d'une telle interdiction peut etre profitable aux enfants en cas de divorce.
En effet, le parent non fumeur pourra obtenir plus facilement la garde si son conjoint fume devant l'enfant"

- "Si le DNF se lance dans la bagarre contre les films subsidiés par le tabac, et réussi à interdire l'exploitation d'un film subsidié par le tabac, cela fera réfléchir plus d'un."

- "Il n'y a donc pas lieu que DNF reverse les indemnités qu'il perçoit lorsque la FIA perd un procès. "

- "tout à fait, et la seule solution, règlant définitivement le problème, c'est à dire de garder intactes les oeuvres anciennes comme celles à venir, c'est tout simplement d'interdire purement et simplement la vente, l'importation, la détention et la consommation du tabac, comme ça fini les pubs déguisées, aucun risque que l'image dans les oeuvres artistiques soient une incitation etc"

- "Oui, il y en a marres des fumeurs ! Qu'on en finisse une bonne fois pour toutes, même dans la rue c'est intolérable, on se ballade tranquillement et on se trouve subitement dans le sillage d'un fumeur, et il faut changer de trottoir ou SUBIR"

- "Un fumeur dans une voiture tient d'une main le levier de vitesse et de l'autre sa sucette à cancer. Combien de mains lui reste-t-il pour tenir le volant ? Non seulement il conduit une auto-tamponneuse qui fait "clop clop clop clop" mais aussi les mégots qui tombent sur la moquette de l'habitacle risquent de transfomer son véhicule en brasier"

- "Je suis moi aussi convaincu que, le tabagisme étant visiblement une attitude de transgression (fumer avant plutôt qu'après la limite...), il concerne davantage des profils psychologiques transgressifs, et donc de délinquances de tous niveau : routière, incivismes divers, violence, etc. " "Je ne sens pas de culte de la Loi chez ces gens là".

- "les femmes qui fument sont des filles faciles car elles sont en manque"."Oui je me suis bien amusé plus jeune avec une fumeuse mais j' ai épousé une non-fumeuse".

La liste est non exhaustive, le terreau est là, consultable par tous, les extraits de simples copier/coller dont vous pouvez vérifier la véracité sur place (je ne peux pas tout replacer en intégralité). Les non fumeurs sont ils pour autant des extrêmistes aux ambitions totalitaristes? Non.
La DNF s' appuie t' elle sur une base de sympathisants jusque-boutistes? On peut le penser, car le décrêt passé ne les satisfait pas, l' objectif (et non l' hypothèse) déclaré bien que chuchotté étant qu' il passe dans les moeurs avant de lancer une série de mesures de plus en plus invasives et intrusives dans tous les domaines. Nous n' avons pas là affaire à de la science-fiction, mais à une réalité qu' on nous prépare bel et bien pour après-demain.

Je vous invite donc tous, fumeurs respectueux des autres, non fumeurs respectueux de ceux dont vous ne partagez la passion mais que vous respectez, à vous inscrire sur ce forum, non pas pour lutter contre les non fumeurs, mais pour débattre avec eux d' un monde qui va devoir (ré)concilier les deux, en rejetant les extrêmismes de tous bords. Le but n' est pas de troller le forum, mais de faire vivre le débat démocratique en démontrant qu' un fumeur peut avoir des convictions respectueuses d' autrui.

C' est ici que cela se joue : http://minilien.fr/a0k5kr

Venez y nombreux, Big Brother is watching you.

P.S : afin que ce billet ne soit pas dénaturé, je rappelle qu' il existe au sein de cette association quelques personnes aptes au dialogue et modérées.

lundi, novembre 27, 2006

Interdiction de parler !



Nous connaissions l' interdiction de fumer, somme toute légitime dans des lieux publics où le tabac peut gêner les non fumeurs qui n' ont pas à subir le tabagisme passif, nous inaugurons depuis peu l' interdiction de parler !

C' est avec regret que je relaye l' information ici même, la DNF, association des droits des non fumeurs attaque en justice l'association Pour une poignée de cigares qui, je cite, "n' a pas respecté la loi Evin en réalisant une publicité et une promotion en faveur du tabac. Sur le site de cette association, figure non seulement le logo des marques de cigare ce qui est interdit, mais également plus grave, il existe un commentaire sur les cigares (exemple : Davidoff) ce qui doit être assimilé à de la propagande. L'association Pour une poignée de cigares sera donc déclarée coupable de l'infraction susvisée". L'association attaquant P1P2C précise que cette "publicité" pour le tabac faite notamment par le site internet a été vue par un grand nombre de personnes puisque diffusée sur Internet et que ce type de publicité réduit à néant les actions de leur association ...

Cette association, tristement connue pour avoir attaqué Le Monde et Le Point entre autres, fait feu de tout bois sans discernement et n' a même pas souhaité au préalable contacter l' association Pour une poignée de cigares, préférant l' assigner directement dans le but de la faire condamner à une lourde sanction financière.

Il devient donc interdit de faire un compte rendu de dégustation de cigare, qui est assimilé par la DNF à de la "propagande". N' allez pas en plus rajouter des images, sinon c' est la geôle !

Il n' a pourtant jamais été question d' inciter qui que ce soit à fumer, ni de faire la promotion du tabac dont tout le monde connait les effets néfastes sur la santé, mais simplement de parler entre nous d' un plaisir qui nous rassemble.

Nous invitons donc toutes les bonnes volontés à témoigner leur soutien à l' Association Pour une poignée de cigares afin de défendre le droit de parler de notre passion tout en respectant ceux qui ne la partagent pas.

Nous envoyons des mails à la presse spécialisée, aux élus, aux clubs (pipe, cigare...), aux médias afin de leur faire connaitre la situation.

Tout conseil, avis, soutien sous quelque forme que ce soit est bienvenu car nous sommes tous concernés.

A lire, l' excellent billet de Piedra Boy : http://minilien.fr/a0k5kp et l' article dans Libération : http://minilien.fr/a0k5kq

Merci à vous.

P.S : pour ma part, à titre préventif et jusqu' à nouvel ordre, je retire les images pouvant être assimilées à de la soi disante propagande, en attendant de savoir si je dois carrément fermer le blog à l' instar de clubs qui l' ont déjà fait.

dimanche, novembre 26, 2006

Bonnes volutes...



Par ces temps de rigueur, décrêt anti-tabac oblige, en voila un qui manquera au paysage. Un Monsieur, comme on dit de ces personnes qui marquent les esprits par leur finesse, leur élégance, en tout. La oldschool, à l' image des marques et vitoles qu' il aimait fumer, Partagas et Punch en tête.

Il aura cotoyé les meilleurs en restant simple, joué avec les plus belles tout en aimant toute sa vie la même, méprisé la connerie et la médiocrité tout en cultivant la bonne chère, les cigares, la bouffe et les amis, entre autres.

Pas un artiste, un artisan, disait il. Mais si je devais retenir une phrase, forcément drôle, ce serait celle ci : "oui bon, on sait que c' est une merde, mais allons y, jouons la du mieux possible".

Reste à Jean Rochefort à se mettre au cigare, pour combler un peu le vide...

P.S : avant de recevoir une avalanche de mails inquiets ou réjouis, je précise que mon interview sur P1P2C (ouah la staaaar) n' est pas une nécro, juste une question de timing; je n' ai pas encore passé le puro à gauche :p

samedi, novembre 04, 2006

Lifestyle, choses à faire, ou surtout pas...

Septembre était le mois de la rentrée studieuse, avec ses choses à dire, ou surtout pas pour mettre le bon pied dans le monde du puro. Maintenant que vous avez évité les premiers écueuils, et passé le barrage des fins connaisseurs qui vous ont adoubé suite à votre interrogation orale, reste à ne pas fusiller tous vos acquis en vous comportant de la bonne manière.

Eh oui, le monde du cigare n' est pas de tout repos, il y a aussi des choses qu' il faut éviter de faire, ou au contraire qui seront bien vues, pour peu qu' on vous indique la marche à suivre. C' est à ce prix que vous pourrez deviser des choses de la vie en bonne compagnie, aux côtés de gens comme moi et bientôt comme vous; beaux, intelligents, spirituels et conviviaux car adeptes du havane et des bonnes manières qui vont avec.


- choses à faire :

- en 1er lieu, acheter le Havanoscope chaque année version magazine (moins chère), la bible du fumeur, tout en n' omettant pas de critiquer vertement ces dégustations à la papa dans lesquelles on se reconnait peu. L' ouvrage est à l' image d' une famille, toujours utile pour faire son éducation quand on a besoin d' elle, mais dont il est bon de s' affranchir tôt pour bien montrer qu' on est un adulte en devenir indépendant et rebelle. A bas l' Establishment !

- s' inscrire à un forum pour échanger ses connaissances. Faites comme moi, ne participez pas trop au début, contentez vous de noter sur un calepin tous les précieux conseils et avis distillés ici et là, pour les régurgiter ensuite savamment et au compte-gouttes telle la maman pélican donnant la becquée à ses petits, ils ne vous en seront que plus reconnaissants. Officiellement, il existe en gros 3 fora francophones sur la toile. Officieusement, s' inscrire à celui dont je donne le lien, le plus fourni, provoquera le courroux des deux autres, qui ne manqueront pas à renfort de copier/coller de railler finement vos errements de débutant et autres approximations. Attention donc où vous posez votre cendre. Soyez bon et affûté !

- faire partie d' un Club, voire en monter un. La 1ère option vous permettra de vous voir délivrer une carte personnalisée du plus bel effet, un briquet Bic à votre nom, et de participer pour une somme forfaitaire à des orgies romaines où l' on prend un brunch le petit doigt en l' air dans des endroits que vous n' auriez jamais osé pénétrer avant, même en ayant gagné au Tiercé. La 2nde option, une fois le temps venu, vous permettra de faire la pluie et le beau temps dans votre arrondissement et, consécration ultime, de passer éventuellement dans un reportage d' un magazine cigare mais dans ce cas, oubliez la veste framboise et la cravate à fleurs imprimées vert d' eau façon VRP chez Picard ou le jean/basket, ça ferait mauvais genre. Achetez Trépointe, magazine bien connu des fumeurs de havane.

- mettez vous au whisky même si comme moi, vous n' aimez pas ça. Ce breuvage est au cigare ce que l' archet est au violon, indissociable et incontournable, cette lacune vous vaudrait d' être regardé comme un unijambiste à qui il manquerait quelque chose de fondamental pour bien figurer. Oubliez le J&B pour ne retenir qu' une phrase : "on fume havane, on boit Islay". L' avantage est qu' on retrouve dans le monde du whisky le même bréviaire, le même langage que dans celui du puro, et vous pourrez deviser sur les bienfaits de la double ou triple distillation tout en recasant des phrases pleines de science comme au sujet du Lagavulin 16 ans d' âge dans lequel on retrouve "des arômes de coque de navire enduite de goudron" (source Club Cigare Automne 2002).

- parler "box code". Un bon moyen d' assoir vos connaissances, et de montrer votre maitrise du sujet, est de savoir manier cette forme particulière de communication. Depuis 2000, les cubains marquent les boites d' un code indiquant l' année et le mois de production des havanes. Notez tous vos achats, c' est important, et retenez les par coeur. Ca vous permettra en plus de vous démarquer de la masse qui achète ses cigares à l' unité sans même se préoccuper de savoir quand a été façonné son cigare. Parler "box code", c' est savoir qu' à telle date, tel jour et même telle heure, le torcedor était en forme ou pas et aura réussi ou foiré le roulage de votre Lanceros.

- aller à Cuba, ou à défaut, faire semblant de projeter d' y aller. Cuba est un pélerinage quasi obligatoire. Vous ne pourrez pas faire partie des grands si vous n' avez pas goûté le mojito local, que vous n' avez pas ramené une photo de vous et du Père Robaina dans sa propriété, ou que vous êtes passé à côté de la Vuelta Abajo et des différences de couleur de la terre d'une zone à
l'autre. Faites fi de vos convictions anti-communistes et dites vous que c' est pour la bonne cause. De toute façon, vous fumez des havanes, donc vous leur ramenez déjà un peu d' argent, alors foutu pour foutu, au diable les principes. Faites vous plaisir et vous captiverez l' auditoire.


- choses à ne surtout pas faire :

- tenter d' obtenir une réduction auprès de votre civettier si vous lui prenez une boite plutôt que des cigares à l' unité. Malheureux, qu' avez vous fait !? Le cigare est un produit de luxe qui ne souffre pas les discussions de marchand de tapis. A l' unité ou en boite, c' est le même prix, nous ne sommes pas à la criée de Rungis, et votre civettier ne marge qu' à 8 % en moyenne en France. Oubliez la concurrence sur internet, c' est illégal chez nous. Payez rubis sur l' ongle et demandez au mieux une boite d' allumette si celle ci ne vous est pas spontanément et gracieusement offerte.

- chauffer la cape d' un cigare avec une flamme, ou le faire rouler à l' oreille entre ses doigts. Deux tics malheureusement répandus qui terniraient à jamais votre image. Si le 1er est impardonnable bien qu' il ait des origines historiques, le 2nd est rattrapable si vous précisez dans la foulée et sans tarder que vous aimez vos cigares à l' anglaise, légèrement secs, et que le subtil craquement perçu vous en assure. Vous serez sauvé de la disgrâce.

- décapiter sa vitole avec ses dents. Vous avez oublié votre guillotine ou votre emporte-pièce et nourri aux westerns spaghettis, vous vous dites que ça ne doit pas être sorcier et que ça vous sortira d' affaire mais que nenni ! C' est le meilleur moyen de vous retrouver avec un trombone à coulisse entre les mains et de provoquer l' hilarité générale. Si vraiment vous n' osez pas emprunter le matériel d' un camarade, veillez à bien humecter l' opercule avant de l' ôter délicatement du bout des dents mais ne croquez pas dedans comme dans un Mars. Vous êtes prévenus, c' est à vos risques et périls...

- offrir une vitole à un amateur confirmé. Exercice périlleux, on aime toujours se lier des amitiés à force de gestes généreux mais c' est à double tranchant. D' abord il faut connaitre les goûts de son compère (cigare puissant ou léger, petit ou grand module...) et ensuite savoir choisir une vitole qui ne sera pas bouchée. Si tel était le cas, vous passeriez à nouveau pour un newbie ne sachant pas trier le bon grain de l' ivraie. Offrir une vitole est aussi hasardeux que d' offrir à sa femme un nouveau parfum. Au mieux, ouvrez votre cave en grand et laissez le choisir, à tout seigneur tout honneur. Au pire, si elle est désespérément vide ou que deux cigares s' y battent en duel, abstenez vous, mieux vaut passer pour un radin qu' un imbécile.

- enfin, demandez des conseils mais pas trop. Ca flâtte souvent l' égo de son interlocuteur, mais si vous en abusez, cela vous mettra en position de faiblesse, soyez équilibré pour éviter le rapport dominant/dominé. Si vous sentez que la situation penche trop en votre défaveur, dites systématiquement l' inverse de ce qu' on vous dipsense. Si vous commencez à irriter, acquiescez sagement et faites diversion en expulsant la fumée au visage d' un non fumeur, ça détendra d' un coup l' atmosphère et vous le ferez rire.

Voila. La liste est bien sûr non exhaustive, c' est un guide sommaire de survie mais équipé de vos fiches bristol "bréviaire" et "lifestyle" (à apprendre par coeur), vous devriez briller en société et entamer l' année 2007 sous les meilleures auspices à en lire le Havanoscope.


Allez, bûchez bien, interrogation écrite à la fin de l' année !

Partagassement votre.

P.S : au passage, coupure de courant hier soir, l' intégralité de ce post avait disparu avant que je le sauvegarde, il a fallu que je retape tout de mémoire ce matin contrairement à ce qu' indique la date. Il est pas sympa, Erwan, hein ?

*Erratum* : après vérification de mes amis amateurs, les codes des boites étaient déjà donnés avant 2000 mais ceux ci ont été rendus plus clairs et lisibles. En pénitence, je laverai la voiture et ferai la vaisselle d' Ogobert pendant un mois.

samedi, octobre 07, 2006

Anecdote

Il y a quelques mois, le président -ou plutôt commercial- d' un club nantais était venu poster dans des fora dédiés au cigare dans le seul but de faire de la publicité pour son site de vente en ligne de caves à cigares. Après lui avoir fait remarquer que ce n' était pas la finalité d' un forum, celui ci s' était fendu d' un billet tragi-comique en forme de brûlot intitulé "de petits dictateurs chez les amateurs de cigares" où il dénonçait intransigeance et agressivité sous couvert d' anonymat sur le net.

Le temps passe, et sur les conseils d' un amigo veguero, je fais un saut sur Wikipédia, encyclopédie libre, lire une page dédiée au cigare. Bon article, un peu général, mais l' idée est bonne. Je regarde les liens externes conseillés, et m' aperçois que sur les 8 proposés, 4 ramènent à 4 sites différents; son site de vente, et 3 autres équipés de bandeaux publicitaires, tous comme par hasard édités par sa société...de référencement sur le web ! Je demande une rectification des liens commerciaux en proposant à la place des liens vers divers fora et boum, nouvelle réaction contre "les staliniens" qui entravent la liberté d' entreprise.

Les commentaires étant modérés sur son blog, je lui réponds donc ici :

- l' anonymat n' existe pas sur Wikipédia, j' y ai un compte utilisateur, et à chaque modification d' article, l' adresse ip est loguée.

- je n' ai rien contre les sites de vente, j' en utilise moi même.

- Wikipédia est une Encyclopédie Libre, les publicités et liens commerciaux y sont justement proscrits. Si on ouvrait un dictionnaire, et qu' on trouvait à côté de la définition Cola des publicités pour un fabricant de sodas, il serait naturel de s' en émouvoir et de s' y opposer. La liberté des uns s' arrête là où celle des autres commence. Pour preuve, un modérateur a effacé les liens externes, solution radicale certes mais dénuée d' ambigüités.

Une encyclopédie est faite pour partager des connaissances, pour la publicité il y a les annuaires dédiés.

Bonne continuation.

P.S : oui je sais, je suis un chieur mais c' est pour le principe, ça relève de l' hygiène de vie, non ? :p

samedi, septembre 30, 2006

Bréviaire, choses à dire ou surtout pas...

Septembre, mois de la rentrée et son lot de nouveaux fumeurs débutants (dont je me réclame tous les ans). Diantre, j' ai failli vous oublier alors que j' ai bossé tout l' été pour vous, pour nous épargner le ridicule, les embûches, et vous faciliter la vie.

Fin Septembre donc, un peu à la bourre, alors on va oublier le cours magistral et potasser deux ou trois fiches Bristol de ce qu' il faut dire, ou surtout pas, si vous croisez par malheur un fumeur expérimenté qui ne manquera pas, sous prétexte d' échange entre gentlemen, de vous mettre la pâtée...


Choses à dire :

- "bien rempli, cape peu nervurée mais bien grasse, proportions idéales, ce cigare me plait bien, il a de la prestance, assurémment pas une vitole de touriste !" (90% des cigares sont comme ça, c' est donc quasi imparable).

- "fumée riche en mâche, de densité moyenne +, aromatique, sur un fond boisé/terreux évoluant vers les épices". On dira que c' est la base à marteler mais vous pouvez remplacer la terre par le cuir. Si vous ne vous sentez pas suffisamment à l' aise, compliquez la phrase. Partant du principe que plus on semble érudit, moins on ose vous contester, utilisez des trucs que personne ne connait : noix du Brésil, cuir type selle d' équitation, ventre de lièvre... Le type vous écoutera médusé, les yeux plein d' admiration et d' envie...

- "vous savez, entre épicuriens, on se comprend, n' est ce pas?". L' épicurien est au monde du cigare ce que le libertin est à l' univers du sexe, LE connaisseur, le fin gourmet, la fine fleur qui ignore factures de gaz ou de téléphone, frigo à remplir chez Auchan, voiture à emmener chez le garagiste, ou pelouse à tondre chez belle maman. L' épicurien ne fréquente pas le monde du vulgaire bassement matériel, et ne répond surtout pas à vos questions parce qu' il ne les comprend pas, lui jouit là où vous vivottez; il se contemple donc ne vous voit pas.

- "un cigare qui a vieilli, c' est vraiment autre chose que le tout venant. Je ne jure que par le vintage". Là, normalement, on vous fiche une paix royale, vous faites partie du dernier carré. Si toutefois on tente de vous coincer en vous demandant combien de temps vous laissez vieillir telle ou telle vitole car toutes ne supportent pas la même durée, répondez simplement "à mon goût, vous savez, le cigare est tout sauf une affaire de chiffre". Dossier clos.

- "moi, je me considère comme un éternel débutant, je chasse l' émotion, pas l' érudition". Ca coupe l' herbe sous le pied au petit malin qui voudrait vous coincer en vous démasquant, nouveau fumeur inculte que vous êtes encore.

- "c' etait mieux avant". Un incontournable, qui ne s' applique pas d' ailleurs qu' au cigare mais à tout. Si on vous demande d' être plus précis, prétextez que vous partez aux toilettes, ou que vous allez chercher un verre.

- "je suis comme Dutronc, les cigares je les fume, j' en parle peu". Je la sors souvent, c' est un fumeur connu et charismatique, une icone, personne n' aura l' audace de vous contredire. On acquiescera d' un signe de tête respectueux et craintif.


Choses à ne surtout pas dire :

- "j' aime bien les Montecristo, surtout le n° 4". Vous êtes grillé ! C' est le cigare le plus vendu au monde, celui des pousse-mégots, du tout venant, bref des newbies ou de ceux qui n' y connaissent queue de cerise.

- "les cubains, j' aime bien mais c' est un peu fort, je préfère le Honduras, ou Saint Domingue". A la rigueur, contentez vous de dire que vous vous aventurez parfois en terre non cubaine, ça donnera de vous l' image d' un amateur curieux, polyvalent, friand de diversité, mais n' oubliez pas que Cuba domine en france 80% du marché. Si vous n' êtes pas capable d' encaisser à jeùn un Lusitanias au p'tit dej' sans virer au vert, autant remballer tout de suite, vous resterez un bleu.

- "Cohiba, c' est pas mal mais c' est cher, non?" On ne parle jamais d' argent ou de moyens entre amateurs. On a de l' argent mais on n' en parle pas, ou on n' en a pas, auquel cas on n' en parle pas non plus, ça gâche l' ambiance. Le cigare est affaire de goût, pas de sous.

- "ah bon, je ne trouve pas". On ne provoque pas un fumeur chevronné, le contrarier vous attirerait son courroux et vous mettrait en position délicate, piquant son égo. Vous pouvez penser le contraire, pas le dire. Nous sommes une grande famille.

- "bien le fagot de 25... à 1€90 le cigare". Silence malheureux ! Ca se fume chez soi, en douce, en solitaire, et n' allez pas en faire en plus un compte rendu de dégustation, sinon c' est mort. Dites plutôt "je l' ai acheté pour tapisser le fond de ma cave" d' un air méprisant teinté d' humour, ça fera rire, vous verrez.

- "je me pose des questions sur la loi anti-tabac". Quelles questions?! Ce sont des fascistes, des empêcheurs de fumer en rond, nous sommes les derniers résistants, rien à foutre des non fumeurs, c' est eux ou nous ! Vive la liberté ! Ceci devrait vous faire remporter tous les suffrages.


Voila, c' est succint mais tous terrains. Avec ces petites fiches à apprendre par coeur, vous devriez éviter les écueuils et vous en sortir à peu près. Avec le temps et l' expérience, on fignole, on affine, on s' aiguise bref on apprend à chapitrer avec autorité sans souffrir de contestation

Si l' exercice vous semble encore trop périlleux, achetez un double co, et fumez le en le gardant en bouche, ça permet de faire semblant d' écouter son interlocuteur sans avoir à répondre au feu des questions.

Il vous en prie.

Bien à vous.

samedi, septembre 23, 2006

Toscano Extra Vecchio, le puro italiano

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Enfin ! Après des mois de fantasme, et des semaines de recherche, un civettier bien avisé (Le Duguesclin à Rennes) a réussi à me trouver ce cigare eastwoodien que je convoitais tant. Je dois dire que le billet de l' élève moreau, fort bien rédigé, m' avait titillé le palais (http://minilien.fr/a0k5ko/).

Vendu en pack de 5, mais les cigares pouvant se casser en deux (sic !), j' ai jeté mon dévolu sur l' extra vecchio, à savoir l' extra vieux, une des rolls de la marque italienne. Oté de son céllophane, le cigare est jouflu au milieu, fin aux extrémités, dur comme du bois, sec, et dégage une forte odeur de bois fumé. La cape est très foncée, très nervurée, et de petits bouts de feuille s' en détachent. Hum... Fébrilement, j' ôte la bague et décide de le casser en deux (cf photo), la taille impressionne moins, ou tout du moins me rassure, et je mets le feu à la bête.

En bouche, pas de doute, vous êtes bien dans un western de Sergio Leone et vous vous surprenez à plisser des yeux un pancho sur le dos en vous prenant pour Blondin. Quid du goût ? Piquante au départ, la fumée est ample, généreuse mais courte en bouche, calée dans un registre très boisé tendance feu de broussailles. Difficile de parler de tiers ou même de moitié, on sait juste qu' on avance dans la dégustation, pourtant limitée à une demie heure, au fur et à mesure que la barbe vous pousse. En fin de fumage, viennent des notes de réglisse pour nuancer un peu le tout.

Etrangement, j' ai lu ici et là que ça puait horriblement, et je ne trouve pas, ou alors j' ai perdu mon odorat, ce qui est bien possible. Par contre, des plaques blanches apparaissent sur la cape au fur et à mesure qu' elle brûle, amusant.

Un cigare d' homme, rugueux comme un cactus, aride comme le désert, qui cogne comme le mescal, un cigare de l' amitié qu' on casse en deux pour offrir à un compagnon de route, ou à un type qu' on voudrait assommer sans avoir à cogner pour peu qu' il ait oublié de manger avant et de boire pendant. Autres avantages appréciables, pas besoin de le conserver dans sa cave, et on peut le tenir fermement entre les dents sans avoir peur d' abimer la cape, indestructible.

A fumer de temps à autres pour se rapprocher de la Toscane à moindre frais.

samedi, septembre 09, 2006

4ème billet d' humeur

Il sera court et pour une fois 1er degré.

6870...

C' est le nombre de visiteurs qui sont passés depuis que j' ai mis un compteur sur le blog il y a quelques mois. J' ai hésité avant de le faire, de crainte qu' au bout de six mois, il n' affiche que deux pékins égarés et tombés ici par erreur. Et puis je me suis dit :"m' en fous, je mets ma fierté de côté, si personne ne passe, je pourrai toujours gonfler les stats en me connectant 150 fois dans la journée !"

6870 ! Alors que je n' en fais la promotion nulle part, et que le sujet ne touche pas un coeur de cible très large, ça fait plaisir, d' autant plus que certains d' entre vous usent des comments pour laisser un petit mot, c' est toujours sympa à lire.

C' est donc un billet de bonne humeur, beaucoup moins brillant que les autres parce que je suis réellement bon quand je suis foncièrement mauvais, que je ponds péniblement mais sincèrement.

Merci à vous.

Breizh Atao !

P.S : une parenthèse cependant; si vous êtes de droite, anti-castriste, lecteur de Cigares & Sensations, adultèrin, pro_Schumacher, friand de Bundle Selection, contrôleur de bus et/ou pas fan de mojitos, je vous enlève de mes statistiques !

(Merde, je perds 80 % de mes lecteurs...)

Du coup, pour nos amis belges parfois malmenés, une théorie farfelue mais pas ininteressante à lire :

http://web.mac.com/michelhouellebecq/iWeb/Site/Blog/98DE4722-DF1A-40D0-8A87-C8E86D1CB353.html

jeudi, août 24, 2006

Muchas gracias Señor Robaina





Cadeau généreux de ma tante et de mon oncle des Baléares dont un ami propriétaire d' une chaine d' hôtels fait rouler ses cigares sur commande chez Vegas Robaina.

L' année dernière c' était un fagot de sublimes robustos, assez doux, très aromatiques, à mon goût meilleurs que le robusto "officiellement" proposé par la marque. Je voulais en conserver quelques uns pour suivre leur vieillissement, mais il aurait fallu que je me coupe les deux mains pour ne pas y toucher.

Cette année, notre bienfaiteur nous avait réservé une bien jolie surprise : une magnifique botte de coronas gordas. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Vegas Robaina, ce module (à ma connaissance) n' existe tout simplement pas au catalogue de la Maison.

A l' oeil (oui je sais la photo est moisie on ne voit pas grand chose), la cape non baguée est sublime, sans nervures, soyeuse, couleur chocolat au lait, et le pied de la vitole est fermé avec la fin de la cape repliée sur elle même. Ca donne un petit côté brut de décoffrage que j' aime beaucoup.

Le toucher est ferme mais pas dur, aucun noeud, aucun creux, tirage parfait, on sent que ça n' est pas du cigare de contrebande rempli de sciure de bois et confectionné à l' arrière d' une roulotte.

Etonnament, la vitole démarre sur une puissance conséquente qui ne faiblira pas jusqu' à la fin, ce qui n' est pas le trait de caractère habituel de ce label. Au deuxième tiers, elle s' arrondit un peu, gagne en arômes torréfiés mais surtout épicés. Troisième tiers puissant et rassasiant.

On sent que le cigare est jeune, peut-être un peu vert mais je ne sais pas si le vieillissement lui apporterait quelque chose; j' avoue premièrement que je le trouve très bon comme ça, et que secondement, je ne me suis toujours pas résolu à me couper les paluches donc je vais très certainement me les goinfrer d' une traite !

Merci encore à la familia de España (besitos a Paco, Annic y Nico) et à notre généreux donateur qui, s' il fume ces cigares là quotidiennement, doit être un homme heureux 365 jours dans l' année.

samedi, juillet 08, 2006

Et un dominicain, un !

Patatra !

Après plusieurs essais infructueux hors Cuba et Nicaragua, les finesses du Honduras et de Saint Domingue m' échappaient encore. Néanmoins, impossible n' étant pas breton, et encore moins erwanesque, je persiste à grands renforts de tubes de dentifrice (après dégustation) à m' aventurer dans ces deux contrées jusque là hostiles pour tenter d' y trouver un peu de bonheur.

Bingo ! Le Robusto de 12 Stars, marque dominicaine semble t' il assez récente en France, proposé au tarif de 2,50 € (à l' unité) et en fagot, me rappelant par là même ce bon vieux Machetero qui m' accompagne le matin.

Déballage frénétique, cape fine et fragile, odeur sympa (pas le côté bouse séchée du Bundle selection), j' y mets le feu... Essentiellement boisé (promenons nous, dans les bois, pendant que le cubain n' y est pas), il monte gentiment en puissance (relative) et gagne en saveurs épicées jusqu' au final.

Pour l' initié, il ferait je pense un bon cigare du matin ou à fumer en ballade par un vent force 4, et pour le débutant une bonne initiation à moindres frais au terroir dominicain.

Last but not least, le fagot est composé de mémoire de dix vitoles, ce qui réduit les risques en cas de gourrance, comme par exemple avec ce fagot de 25 Robustos de Zamorano qu' il a fallu que je fume avec le renfort de mon entourage (je suis toujours très partageur quand il s' agit d' écouler mes fonds de cave pourris).

Ca m' a réconcilié avec les dominicains et du coup, j' escompte leur lâcher quelques euros si je trouve d' autres vitoles de bon aloi comme celle là.

Tentez le coup.

P.S : pour éviter comme moi de passer pour un gland, la marque 12 Stars se prononce Twelve Stars, soit Touèlve Stalz pour les non anglophiles. Entrainez vous chez vous avant de passer à la civette, c' est compliqué à prononcer mais pas mauvais à fumer.

*Erratum* : comme quoi j' assume mes bourdes, après investigation, c' est Stars et non Twelve Stars, twelve indiquant le nombre de vitoles par botte.

lundi, mai 22, 2006

Le cigare au féminin

Je ne parlerai pas ici des clubs de cigare féminins mais du blog d' une artiste que m' a fait connaitre un forumeur.

Pascaline (joli prénom au demeurant) est illustratrice, sculpteuse, et réalise entre autres des décorations de boites à cigares qui réveilleront chez vous l' enfant qui sommeille à côté de ses puros.

Perso, j' adore et je ne suis pas le seul manifestement (ce qui est plutot rassurant pour elle quand on connait ma tendance au mauvais goût en tous domaines, surtout artistique). Ca change des Elie bleue hors de prix qui sont de surcroit souvent moches et kitsch.

Ambiance Oui-oui et la voiture jaune, du coup ça me donne envie de ressortir mes carambars, roudous et autres car-en-sac pour aller jouer à 1-2-3 soleil avec mes potes, une vitole au bec et le pantalon tout sale, les lacets défaits.

Jubilatoire, récréatif, inspiré, gamin, bref, tout ce qui vous fera oublier qu' hélas, un jour, nous devenons tous adultes pour transformer vos vitoles en bonbecs.

Pascaline nous rappelle qu' on peut parfois revenir un peu en arrière.

Alors tar' ta gueule à la récré et c' est sui qui dit qu' y est !

P.S : le lien de son blog est dans les links (qui l' eut cru).

mercredi, mai 10, 2006

La grande aventure du pétunage, ze return !

Bon, breton tête de c** comme le dit l' adage, un post m' a récemment ragaillardi, et ayant conservé ma superbe pipe en bruyère acquise il y a deux ans, courage en bandouillère, je vais retenter l' aventure parce que j' éxècre les échecs cuisants.

J' offre donc une prime conséquente, à savoir toute ma gratitude, à qui me fournira le mode d' emploi pour ne pas flamber une boite d' allumettes pleine et me retrouver avec du jus de chaussette plein la bocca à chaque séance de torture.

Moi aussi, je veux atteindre le Saint des saints, la plénitude, le flegme propres aux fumeurs de pipe. Si j' y parviens, je pourrai enfin m' acheter une maison de campagne avec une grande cheminée, un fauteil club, un labrador, un livre d' Agatha Christie, une robe de chambre moletonnée, de confortables pantoufles et me dire que ça y est, je suis devenu un Lord anglais...

Alors à vos liens, et vos souris ! J' y crois fort !

Lord Bouddha is coming soon.

dimanche, avril 16, 2006

D' une année sur l' autre...

Comme quoi, la constance de nos amis cubains n' est pas la première qualité qui saute aux papilles. surproduction oblige, je m' étonne toujours des aléas de certaines vitoles qui, au gré des années, évoluent plus ou moins bien.

Prenons le D4 de Partagas, le robusto (et cigare tous modules confondus) le plus vendu en France, remarquable de puissance et de complexité il y a encore 3 ans, il a connu un gros passage à vide avant de se rapprocher à nouveau de ce qu' il était jadis. Même chose avec le Magnum 46, pour moi le meilleur des corona gordas, qui a un peu perdu de sa complexité (quid des touches de moka ?) mais qui jouit toujours d' une qualité de fabrication exemplaire.

A l' inverse, des statues indéboulonnables comme le Lusitanias, double corona de Partagas, reste et demeure équivalent à ce qu' il a toujours été, un seigneur qui brille par sa régularité et son excellence. Une autre bonne surprise pour moi, le Ramon Allones Gigantes cousin de Lusi, que je trouvais fade jusqu' alors, explose cette année de richesse aromatique, mêlant le miel, le café, les épices, un vrai bonheur (re)croisé tout a fait par hasard lors d' un diner entre amis. Le Corona de Saint Luis Rey a quant à lui perdu un peu en puissance sur la fin pour gagner en complexité et en arômes pour peu qu' on réussisse à en trouver tant il se fait rare, tout du moins par chez moi.

Ces quelques expériences m' ont décidé à prendre de la distance avec mes fiches, ou tout du moins à redonner leur chance à des vitoles qui ne m' avaient pas plus marqué que ça parce qu' à l' image du vin (décidemment les parallèles sont nombreux), il existe des années plus ou moins bonnes et c' est une bonne idée que de revenir encore et toujours sur l' ouvrage pour voir comment il évolue. C' est à ce prix qu' on retombe parfois sur des trésors.

En ce domaine, comme en bien d' autres, il n' y a jamais véritablement d' acquis.

En vous saluant...

mercredi, avril 05, 2006

3ème billet d' humeur

Beau temps, plutôt de bonne humeur, un Mille Fleurs pas trop serré, tout devrait aller bien et pourtant, stop ! Pause, temps mort, entracte, juste une minute...

Une minute pour se dire qu' on pourrait et peut faire mieux ici et là, que ce n' est pas trop tard, qu' il y a toujours quelque chose à faire. Une minute pour constater la médiocrité dans laquelle on nous a installés et ce qu' on nous prépare, à laquelle on s' est habitués, sur laquelle on se repose au quotidien pour justifier nos paresses, nos lacunes, nos errements, nos échecs, nos démissions. Naitre, avoir de bonnes notes, devenir compétitif, faire ses courses chez Carrefour, regarder Delarue, voter pour le moins mauvais des candidats, répeter et écouter les mêmes poncifs aux mêmes endroits, prôner les grandes valeurs dans sa famille et les oublier bien vite quand on sort de table, construire son semblant de bonheur au détriment des autres, fermer les yeux, regarder à côté, s' excuser soi même ce qu' on reproche à autrui parce qu' on est toujours plus indulgent quand il s' agit de nous, être courageux quand on a envie de quelque chose et lâche quand on ne le désire plus, prendre et ne rien donner, bien commencer les choses mais ne jamais se donner la peine de bien les finir, manier de grands et beaux concepts aussi vite remis en poche quand il faut passer à la pratique...

C' est dans ces cas là, plus que dans les bons moments, que j' ai besoin d' un cigare, d' une promesse d' ailleurs, d' autre chose, d' un moment hors du temps, hors du monde. S' il n' est pas trop serré, pas trop sec, adapté au moment en taille et en goût (souvent le Magnum 46); alors c' est le plus formidable compagnon de route qui soit. Si mes attentes du moment ne sont pas remplies, je sais qu' il saura se rattrapper le jour suivant en donnant le meilleur de lui même. N' est ce pas cela l' amour en fin de compte?


Paradis artificiel? Peut être, mais je préfererai toujours ça à l' enfer terrestre...

P.S : j' embrasse tout de même ma petite tribu sinon je vais me faire taper sur les doigts.

mercredi, mars 29, 2006

Conseils pour l' achat de sa 2ème cave à cigares

Grâce au billet "Conseils pour l' achat de sa 1ère cave à cigares" vous avez évité l' écueil de devoir en acheter une seconde plus importante (merci qui?), ce qui n' est pas mon cas. Pour les autres, qui ne disposeraient pas d' une âme de bricoleur du Dimanche (le classique tupperware/moussse), étudiant fauché, ancien PDG ruiné et poursuivi par le Fisc, retraité modeste, ex-mari dont l' épouse a fait sa valise avec tous les meubles en vous laissant quand même le labrador en pension; bien que je répugne d' ordinaire à faire de la pub' pour des sites commerciaux, j' ai l' adresse qu' il vous faut : http://minilien.fr/a0k893/ (pas de panique, le site est en allemand mais pour les non teutonphiles en passant par la traduction de google, on s' en sort).
Je ne jeterai pas la pierre aux civettes qui vendent des caves la plupart du temps hors de prix mais quand on peut trouver peu cher et efficace, autant réserver l' économie faite pour les remplir. On y trouve de tout, caves simples, armoires à cigares, avec ou sans clayettes (tiroirs de présentation) ...






Tout dépend ensuite des envies mais s' agissant de la mienne, j' ai choisi le mix avec un espace vide pour stocker des boites, et un tiroir de présentation pour stocker à l' unité. Bon, à ce prix défiant nombre de concurrents, ne vous attendez pas à du Louis-Philippe, la plupart des caves sont faites en Chine et les finitions sont très correctes mais ce n' est pas non plus l' oeuvre sur mesure d' un artisan menuisier... Les screens étant pourris (pris à la webcam), vous ne verrez pas forcément que le bois est de l' acajou et l' intérieur en cèdre. Comptez une bonne semaine de délai, livraison emballée et protégée par des couches de carton, réception nickel. Un bémol pour chicaner, les photos ne sont pas toujours représentatives (la cave que j' ai achetée n' est pas plane mais légèrement inclinée sur le dessus, ce qui ne se voit pas sur le site) et ont tendance à aggrandir les caves donc fiez vous aux mesures sur le site que je vous traduis : B(reite) = largeur, T(ife) = profondeur et H(öhe) = hauteur

Par souci d' équité, je vous poste une autre adresse interessante, un peu plus cher, mais qui vend des caves encore plus grandes (capacité 3000 cigares), ce qui n' a pas d' intéret pour moi, tout du moins à court ou moyen terme mais ça vaut le coup d' oeil. http://www.cigarsclub.com/fr/humidificateurs.htm

Et puis pour faire honneur à ma mauvaise réputation, je vais tout de même tailler un short à un site, humidor-import.de, qui descend ses prix sur des articles jusqu' à 20 % sans dire pourquoi ni quand du jour au lendemain, qui ne dispose pas d' espace de paiement sécurisé, qui ne répond pas à vos mails demandant des éclaircissements sur votre pré-commande et cerise sur le gâteau, qui vous demande de faire un virement sur un obscur compte bancaire sans aucune garantie en retour. Ce serait bien qu' ils remplacent leur service commercial, les types passant surement leur journée à écluser à la bière plutôt que de tenir le SAV.

Vous voila bientôt équipé d' une cave digne de ce nom qui vous évitera de passer à votre civette 3 fois par semaine faute de place.

P.S : pour peu qu' une ou deux bonnes âmes quelque part pensent à votre anniversaire (Noêl c' est un peu loin) en vous proposant accessoirement des sous plutôt que de vous acheter des vêtements que vous ne porterez jamais, et l' opération ne devrait pas vous revenir à très cher. Muchas gracias pour y avoir pensé, témoigné, contribué et tout le toutim; d' autant plus que j' oublie souvent celui des autres.

lundi, mars 20, 2006

Du puro et des antibio(tiques)

En voila, une erreur de débutant qui se fait avoir par son généraliste. A moins d' avoir une angine carabinée ou une rage de dents, bien que souffrant, vous aurez sûrement du mal à vous séparer de vos vitoles qui dorment gentiment dans votre humidor en attendant que vos papilles les savourent. Quand on est convalescent, les menus plaisirs se font rares...

A ceci près que manquant de vigilance, voire de méfiance, vous vous êtes fait prescrire un traitement de cheval sur 3 ou 6 mois sans prêter attention aux effets secondaires parce qu' après tout, on ne connait pas tous le Dictionnaire Vidal par coeur et qu' en plus, on s' est bien gardé de dire au doc' qu' on fume le cigare (lui qui se réjouissait que vous ayez arrêter la cigarette). Passent encore les possibles maux de tête, endormissements, nausées, risques de diarrhée, élévation ou chute de tension, pression intra-crânienne, perte d' appétit et autres troubles psycho-moteurs... L' ennemi mortel reste l' altération du goût (et non la perte de libido dont je me fous, personnellement). On trouve dans cette joyeuse catégorie des modifications de la flore buccale, le palais qui picotte, la langue qui s' insensibilise (n' y voyez rien de graveleux malgré la vulgarité assumée de ce blog), ou pire, qui ne sent plus que l' amertume, ou le salé; le top du désagréable restant -je cite- l' apparition d' un goût métalique persistant dans la bouche.

Pensez donc à demander avant à votre médecin quels sont les effets secondaires des médicaments qu' on vous prescrit et s' il tente de vous endormir en vous disant que ça touche seulement 1% des cas, envoyez lui avec dédain une bouffée de Lusitanias dans le nez et tournez les talons, parce que par expérience, on fait toujours un jour ou l' autre partie de ce foutu 1% et à l' avenir, si ce n' est pas compatible avec la pratique vitolesque, j' irai tenter le vaudou, les scarifications ou les pattes de poulet en pendentif !

Si la lecture de cet article peut vous éviter de vous cantonner prochainement à regarder vos cig' vieillir tranquillement sans pouvoir en toucher un pendant 6 mois, la mission hautement pédagogique de ce blog sera remplie.


P.S : un petit tour à cette adresse vous épargnera bien des infortunes http://www.vidal.fr

samedi, mars 11, 2006

Du cigare du pauvre

En voilà un qui ne paie pas de mine dans son vilain emballage de céllophane, vendu en fagot de dix au prix de 19.00 € soit 1.90 € la pièce.




Son nom ? A peine plus crédible, le Machetero Robusto. On le dirait tout droit sorti d' un western spaghetti de Sergio Leone, un cigare pour gueule cassée portant sombrero, pancho pouilleux, barbe de 3 jours et pistolets en bandouillère sauf qu' il est du Nicaragua. Tripe courte (tabac haché), cape fragile, senteurs de chlorophyle à cru (Hollywood Chewing-gum), tous les ingrédients de base pour passer un mauvais moment en compagnie de l' homme à la machette ! Et pourtant ...

Dans le top ten des cigares pas chers, il se place en tête de gondole des vitoles non cubaines, rien moins que ça ! D' autres lui préfereront le Robusto Bundle Selection à prix équivalent mais ceux la n' ont pas de palais, ne les écoutez pas. Le Bundle est tout l' inverse du Machetero; un faux ami, qui vous sourit devant et vous plante en même temps un vilain arrière goût de gazon fermenté en bouche qui ne vous lâchera pas jusqu' au lendemain.

Ce Machetero se fumerait plutot le matin, ou après déjeuner de par son côté agréable mais moyennement rassasiant qui fait qu' on pourrait presque en fumer deux d' affilée, et se divise plus en moitiés qu' en tiers, la 1ère étant plutôt douce et sans âcreté, la seconde plus crêmeuse et fondue, se rapprochant (un peu) de ce qu' on connait chez nos amis cubains. Point de ces infâmes "saveurs" herbacées qu' on préssent faussement au nez et qui me donnent plus envie de sortir du désherbant qu' une allumette en cèdre.

Etrangement, et je crie au scandale pur et simple, on recense nombre de vitoles médiocres mais point mot de celle là qui en surpasse beaucoup. Il va falloir s' y mettre, Messieurs de l' ADC dans votre cigaroscope, parce que ce cig' se vend de plus en plus et que c' est justice pour ce robusto injustement cantonné dans l' anonymat...

Foi d' Erwan, je vous le dis, je n' aime guère les cigares à bas prix, souvent sans intéret, mais je me suis fait un pote au Nicaragua ! Son nom? EL Machetero !

Essayez, et laissez des comments si le palais vous en dit.

P.S : préférez le robusto plutôt que le Corona Gorda, même prix mais moins goûteux, moi je tenterai le panatella, nouvellement sorti, ainsi que le double corona.

mercredi, mars 01, 2006

Gestion de cave

Allez zouh, un petit lien sympa vers un site qui propose un soft de gestion de sa cave à cigares et de ses achats, ça évite comme je le faisais avant de tout noter à la main. Possibilité de mettre des commentaires, des photos, des notes, date d' achat, date de conso etc ...

Pour les anglophobes, passez votre chemin, c' est en anglicheuh.

http://www.vaagan.com/cigarbriefcase/ (source : P1P2C)

P.S : les nains de jardin ont aussi droit d' aller voir, mon côté grand prince...

dimanche, février 26, 2006

2ème billet d' humeur

Inadmissible, scandaleux, rageant, irritant, à pleurer, les mots (et les calmants) me manquent quand je décapite un puro et qu' il ne tire pas. Malgré le léger mieux dû à l' introduction de machines à Cuba pour controler le tirage des "poupées" avant pose de la cape, il est anormal qu' on trouve encore sur 10 havanes 1 voire 2 exemplaires qui sont bons à mettre à la benne ou à alimenter à grands frais votre feu de cheminée parce qu' ils sont aussi aérés qu' une bûche.

Quand on sait que Saint Domingue est passée devant Cuba en terme de volume de production, et que leurs cigares sont la plupart du temps irréprochables en terme de tirage, il serait temps de mettre à mal le principe qui tend à expliquer qu' un cubain reste un cubain, fait main (comme beaucoup de premiums d' autres terroirs oui), qu' il dépend beaucoup de celui qui le roule, et que ça ne peut être parfait. Ca reviendrait à admettre que lorsque vous commandez une caisse de grand cru, sur 20 bouteilles, entre 2 et 4 sont bouchonnées mais vous ne les ramenez pas !

Plus jeune, j' hésitais. Par timidité ou par flêmme, je les conservais et les "fumais" sans aucun plaisir pour ne pas les jeter. D' autant plus que pas mal de civettes refusent de les reprendre s' ils ne constatent pas de noeud ou de défaut de cape, à fortiori si vous n' avez pas la cinquantaine assurée et l' autorité qui va avec. Les plus grosses civettes ne sont pas toujours les plus compétentes et commerçantes, j' en veux pour preuve que l' une d' entre elles chez moi qui est la plus petite m' a échangé plusieurs cigares, du 8-9-8 au Mille Fleurs, au motif qu' à 12 ou 3 €, le produit se doit d' être bon quelque soit son prix. C' est depuis devenu un critère majeur pour mes achats, stock ou pas, puisqu' on peut commander tout ce qu' on veut.

Aux débutants, je conseille donc :

1- de faire ouvrir vos boites devant vous, et de controler chaque cigare en le palpant et en faisant remplacer ceux qui ne vous plaisent pas (c' est un plaisir chez les uns, une contrainte pour les autres mais il faut le faire).

2- de choisir vous même vos cigares si vous les achetez à l' unité. Si on ne vous le propose pas, demandez le ! Le civettier est un commerçant, qui peut avoir des invendus, et donc qui peut être tenté de vous refourguer ses fonds de boite plutôt que d' en ouvrir une nouvelle.

3- ramenez ceux qui ne tirent pas ! Ils seront de toute façon retournés au fournisseur alors pas d' état d' âme. Si le civettier refuse, dites lui que vous ne reviendrez pas, ou si vous êtes plus timoré, que vous connaissez une civette non loin de chez vous qui le fait.

C' est en étant exigeant (à ne pas confondre avec pénible, hein) qu' on élève la qualité de l' offre, et que chacun s' y retrouve...autour d' un bon habano.

P.S : dernier conseil, vérifiez toujours la façon dont vous refermez l' étui cartonné si vous prenez 2 ou 3 vitoles à l' unité, il n' est pas rare par mégarde au début de refermer le clapet sans faire attention au pied du cigare et on fend la cape. Ah et puis demandez aussi des allumettes gratuites au passage...et puis un coupe cigare, un double lame, pas ceux de base en plastique tout pourri...et un cendrier aussi, les Davidoff...et pourquoi pas un étui en cuir pour ranger vos puros, un par module bien sûr...

samedi, février 25, 2006

De l' art de manier la plume et le puro

Source L' amateur de cigare Mars/Avril/Mai 2004, par Olivier Frébourg, aux antipodes des éditos gentiment fadasses et convenus qu' on peut lire ici et là dans tel ou tel magazine (sans citer de noms).



http://img96.imageshack.us/img96/9562/scan100069as.jpg


P.S : pour les plus doués, oui je sais c' est au format timbre poste donc cliquez sur l' article ou sur le lien en dessous, au choix. Je dis ça pour nos éventuels amis belges, entre autres...

samedi, février 18, 2006

1er billet d' humeur

Ah le monde impitoyable du cigare. Amour, gloire et beauté, humilité et vanité, amateurisme et fumisterie, on y trouve joyeusement de tout; un peu comme dans le monde de l' Art ou dans les casses auto mais étonnament, je trouve au fumeur de cigare une sensibilité au plaisir et un respect qui m' interpellent toujours (bouh la vilaine généralité). Ayant l' habitude de les lire sur le forum dont j'ai donné l' adresse dans les links, je trouve que c' est un réel espace d' échanges et de découvertes...

Et puis il y en a d' autres, qui sont au second degré ce que la musique militaire est à la musique classique. Des types autoproclamés Supermoderator, en toute simplicité, qualifiant (à juste titre) ce blog de vulgaire, pas drôle et prétentieux; tenu par un "ducon" (il a oublié le cordialement cette fois ci) qui ne connait rien au cigare et surtout aux éditions limitées... Grand prince, je laisse le commentaire du quidam et sa réponse (avec sa pub' au passage vers son forum moisi, y a pas de petit profit) et je vais jeter un oeil afin de débusquer quel esthète avisé se cache derrière cet émule de Jean Roucas qui ose commettre des blagues du genre : "Marc el Catalan : c'est marrant Rhume c'est juste un "e" de plus que Rhum mais ca va moins bien avec les puros" , classé dans "les bons mots du Catalan"! Allez voir je n' invente pas.

Mouais, après consultation, je suis déçu. En fait de fan club, une sorte de secte rachitique façon Mandarom composée de 3 ou 4 pingouins qui se paluchent sur une compil' de supposées erreurs de débutants ou d' abérrations baptisée "les perles du cigare". Le Catalan (je connaissais Le Sicilien mais pas le Catalan, ça fait tout de suite moins peur) se gargarise en faisant des copier/coller vus sur d' autres sites, deux adeptes lui cirent les rangers, tandis qu' un 3ème porte gobelet dont je suis allé voir le blog qu' on pourrait intituler "je suis un épicurien alors tu m' écoutes et tu prends des notes, petit" insiste sur le fait que je n' aime que le Magnum 50 et que je n' y connais peau de balle. Un dernier larron le rassure en lui disant que son blog n' a pas de concurrent...

Je suis fainéant quand il s' agit de polémiquer avec la plèbe, je ne vais donc pas rappeler que j' ai nuancé le propos en disant qu' on pouvait trouver de belles choses en dehors du Magnum50 et blablabla ... Quant à la lourdeur de l' humour pratiqué sur ce blog et son manque de classe, je les assume.

Sur ce, les p'tits gars, sans rancune mais à l' avenir, quand vous taillez, venez avec des machettes, pas des couteaux suisses...

P.S : les comments sont tjs ouverts à tous, exprimez vous mais si possible constructivement, dans la mesure du possible :)

P.S.S : je change de politique, époque de rigueur oblige, tout comment émanant de petits bras en provenance d' un site belge sera impitoyablement censuré. Mon côté bushien.

mercredi, février 01, 2006

Du roi des havanes, le 8-9-8

Gniaaa ? 8-9-8 ? Kézako ? Encore un numéro de boules surtaxé à 2€23 la minute où une mégère à perruque blonde froisse un papier à entête à côté du combiné en faisant croire qu' elle fouille dans sa petite culotte pour voir si vous lui faites de l' effet ? Que nenni, l' ami, le 8-9-8 est le nom d' un cigare - que dis je - DU cigare que vous devez posséder. Made by Partagas, 100 % cubain, format dalia (un brin délaissé par les non connaisseurs), c' est mon cigare. Découvert il y a un peu moins d' un an, il est vrai que le format contraste avec les robustos, courts, trappus ou des formats plus courus. Celui ci est long, assez fin (pas une Fine 120 non plus hein, on n' est pas chez les travelos brésiliens ici) mais une fois en main, enfermé dans son cagibi, la lumière éteinte, on n' a pas honte de passer pour un couillon.

Je déconne, ce n' est pas non plus un format féminin mais il faut s' y faire. Une fois accoutumé, que de plaisir. Aromatique (cuir, cacao, café torréfié...), assez puissant mais pas non plus hussard (sa longueur, 17 cms, lui interdit d' être trop percutant), c' est du bonheur cousu main. 11€50 ! Presque donné pour ce qu' il vous réserve comparé à d' autres vitoles. Un des rares cigares "longs" dont le 1er tiers ne m' ennuie pas. Je le trouve personnellement avec le temps de plus en plus élégant parce qu' un peu désuet, à condition bien sûr d' éviter de le fumer en jogging à une grillade party au camping des Flots Bleus à Vern Sur Seiche (je salue Maurice, le tenancier, je serai là l' été prochain, comme d' hab').

Sur une échelle de 5, je lui mettrai...5+, parce qu' à ce niveau de perfection, ça ne relève plus seulement de la compétence mais aussi et avant tout de l' inspiration...

Partagas, ti amo ...

dimanche, janvier 22, 2006

Parenthèses

Malgré ma vigilance, si des fautes d' orthographe, de grammaire ou des inexactitudes vous sautent aux yeux lors de la laborieuse lecture de ce blog, n' hésitez pas à me mailer ou à le signaler dans les comments en fin d' articles et je rectifierai aussi vite que possible.

Merci bien.

N.B : je tape bouddhaenshort dans google et j' arrive sur http://blogshares.com/blogs.php?blog=http%3A%2F%2Fbouddhaenshort.blogspot.com%2F&PHPSESSID=3be1a52f83b5decfd63ff9476b5b066b qui m' évalue au prix du marché (hum) à B$1,000.00 soit one billion dollars soit en français 1 milliard de dollards. Et pourtant, ce blog restera assurément underground, amateur, et je ne cèderai pas aux sirènes du capitalisme et de Wall Street en vendant au plus offrant ma liberté d' expression ! Mort au marchés, f*ck the system, no pasaran ! Erwan aka "Che Guebouddha".

dimanche, janvier 15, 2006

De l' image du cigare

Avouez le à posteriori, avant d' en être, vous aviez une image un poil négative de l' amateur de cigare que vous aviez plutôt tendance (comme moi) à assimiler à un gros con qui paie ses employés au lance-pierres pour rouler en Mercedes et enfumer tout le monde quand il se pointe au restau avec son gros bide, ses bretelles et ses mauvaises manières, genre Paul-Loup Sulitzer croisé avec Carlos. A l' inverse, vous êtes comme moi timide, effacé, tout en discrétion, vous vous ne la pétez pas et vous vous demandez comment vous allez pouvoir gérer en dehors de chez vous votre nouvelle passion.




Le fait est que le cigare présente 3 inconvénients majeurs : c' est un produit de luxe, c' est du tabac et ça sent fort. 3 raisons majeures pour se faire caillasser la tronche en sortant un cig' de son étui au restaurant, dans un bar ou même chez des ami(e)s. Néanmoins, relativisons le propos en vous disant que le puro est à la mode depuis quelques années et que ça peut aider un peu à assumer votre nouvelle image.

Où et quand alors ?

Perso, j' évite les endroits publics, clos, peu aérés donc je proscris tout ce qui est bar, restaurant, cinéma, salle de bain ou voiture fenêtres fermées. On peut néanmoins se permettre après avoir demandé autour de soi si ça dérange de fumer au restaurant surtout si celui ci dispose d' une cave à cigares mais vous trouverez toujours quelqu' un pour vous jeter des regards assassins pendant que vous faites vos ronds de fumée en terminant votre île flottante, rien de pire pour gâcher le plaisir.

Chez des ami(e)s, c' est carrément jouable, mais attendez vous à ce qu' un petit mariole vous reproche de ne pas en avoir apporté quelques uns pour les autres. Répondez lui alors avec toute la courtoisie qui sied au fumeur de havane : "vas te faire foutre, tu m' prends pour l' Abbé Pierre !?"

Reste votre home sweet home si votre moitié n' est pas allergique sinon vous finirez sur le balcon et en hiver, ça ampute un poil le plaisir et la détente.

Chez soi, franchement, y a pas mieux. Le matin c' est trop tôt pour moi, plutôt après avoir déjeuné, un module court genre petit corona, puis diné (pas dans la foulée hein, j' aime le puro mais pas à ce point), un module plus long qui va du robusto au corona gorda en passant par le dalia, le double co... De préférence à un moment où je sais que le téléphone ne sonnera pas (ou que je sais que je ne décrocherai pas), où j' aurai le temps d' apprécier sans être dérangé ou perturbé, devant un DVD ou un bon bouquin.

Bref, vous l' aurez compris, deux impératifs :

1- prendre son temps

2- ne pas gêner les autres

En résumé, un brin de décontraction avec un zeste de savoir vivre, c' est tout moi en somme.

vendredi, janvier 13, 2006

La presse spécialisée dédiée au cigare

3 revues en France, dont 2 bimensuelles L' Amateur de Cigares (qui édite aussi Le Havanoscope déjà cité si vous suivez bien, ainsi que Le Cigaroscope dédié aux autres terroirs) et Cigares, Spirits & Co; et 1 trimestrielle, Club Cigare.

Disons le sans détours, quoique je ne sois pas un type très franc mais plutôt du genre fourbe et chafouin qui frappe la nuit dans le dos, Cigares Spirits & Co c' est moisi : 10 pages parlant cigare sur 160, le reste étant dédié aux yachts, à Patek Philippe et son chrono tourbillon à 150.000 €, aux chalets en Suisse, aux grands crus, aux costards en peau de zébu d' Elton John ou à la dernière épilation de chinette de Madonna qui remonterait à 1986... Bref, si vous gagnez moins de 100.000 €/mois et que vous êtes amateur de cigare, ben euh, passez votre chemin, cette revue ne vaut rien ou alors que ses journaleux gomment du titre "cigares".

Restent L' Amateur de Cigares et Club Cigare. Perso, j' achète les deux (bimensuels donc pas ruineux). On y parle des nouveaux cigares, des valeurs sûres, des tendances etc... Comparez, faites vot' choix mon bon monsieur ! Au passage, j' en profite pour saluer l' initiative de Club Cigare qui semble avoir viré l' énervantissime Y.Belaubre, lequel vous trouvait lors de ses fiches de dégustation du cuir utilisé chez Weston pour l' intérieur des chaussures, du piment d' espelette, de la noisette d' Amérique du Sud et de la fougère fraiche d' une variété qui ne pousse que la nuit à la pleine lune, dans tel ou tel cigare. Quand la fumisterie fait science...

Pas en reste, L' amateur de Cigares sera capable de vous dire dans un numéro que le robusto de chez Bundle Selection est un "coup de coeur" puis au numéro suivant que c' est un pov' cigare fadasse à refourguer aux fauchés. Vas comprendre...

Pour autant, j' aime bien les acheter en même temps, je compare mes goûts (meilleurs) aux leurs (forcément moins bons), je pioche 2 ou 3 infos et puis ça me permet de glisser subrepticement entre les deux un magazine graveleux genre teens à couettes avec des lolipops sans passer pour un satire en attendant à la caisse...Oops, je m' égare...

Blague à part, ça permet de "s' éduquer" un peu quand on est débutant et de devenir un peu critique (pas mon genre) quand on commence à connaitre un peu (pas les teens hein, le cigare).

P.S : sans rancune Yves, on s' téléphone on s' fait une bouffe...mais je pense pas que j' viendrai...

Erratum : l' énervant sus cité n' a pas été viré, un mauvais point pour Club Cigare, il a fondé son propre magazine dont je taierai le nom et que je vous encourage à ne pas acheter ! Gniark !

jeudi, janvier 12, 2006

De l' art de pétuner

Pétuneur, kézako ?! Un type qui vivrait de concours professionnels de flatulences ? Le fait est que ça sonne un peu bizarrement à l' oreille et pourtant non, il s' agit bel et bien d' une autre race d' amateurs, très éduquée, celle des fumeurs de pipe. Le rapport avec le cigare ? Nombre d' amateurs de puro sont aussi pétuneurs (hihihi...j' ai du mal à m' y faire...). Trêve de moquerie, j' ai essayé avec mon frêre d' en faire partie et croyez moi, ça se mérite.

Budget réparti en deux pour amortir l' éventuel échec cuisant à venir (échec, ce mot ne fait pas partie du vocabulaire erwanien) vous achetez la pipe, le bourre pipe, les allumettes et tentez de vous y retrouver parmi les dizaines de saveurs proposées. Un programme alléchant !




Rentré chez vous, fébrile, avide d' aventure, vous jubilez à l' avance à l' idée de voir vos amis vous admirer sur une terrasse de café avec la bête en main, le côté provocateur de l' entreprise prenant le pas sur la crainte de passer pour un prof' d' histoire géo maoïste qui assomme son auditoire avec son truc qui pue la fougère. Bref, enthousiasme général mais c' est à la mise en pratique que les choses commencent à tourner au vinaigre : le pétuneur averti devra culotter sa pipe au risque de la brûler en la bourrant progressivement 2 ou 3 fois au début (on ne rit pas ce sont les termes techniques). Mouais...

On culotte, on bourre, ni trop ni trop peu, ça doit atteindre la résistance d' un doigt d' homme (je vous jure que c' est vrai je l' ai lu). Une fois fait, on allume, aspirant par petites bouffées, heureux d' atteindre bientôt la sérénité qu' on connait avec le puro...et ça s' éteint. Une autre allumette, on rallume, on tire quelques bouffées, on se cale dans son fauteuil...et ça s' éteint. ARGH ! Serein, détendu, mais un peu énervé quand même, on rallume à nouveau cette foutue pipe, ça redémarre, on se relaxe tout en tirant un peu plus énergiquement et là, ça ne s' éteint pas...ça "glougloute", c' est à dire que de l' humidité se forme dans le bec de la pipe, et que vous commencez à tirer sur un somptueux cocktail de jus de tabac qui remonte dans votre bouche en faisant au passage un bruit de machine à laver.

Vous êtes moyennement détendu, mais encore un peu détendu quand même, et après y avoir passé une boite de 25 allumettes en cèdre, vous parcourez sur le net à peu près 150 forums de pétuneurs qui vous expliquent que vous bourrez mal cette pipe de mes deux, et vous recommencez, un peu, et ça s' éteint puis ça glougloute, puis un peu plus de tabac, et rebelotte, puis une autre sorte de tabac, et toujours le même scénario d' extinction et de glougloutage qui redéfile devant vos papilles.

Au bout de 15 jours d' essai, super détendu, vous vous mettez devant votre webcam et pour l' Histoire avec un grand H, vous vous immortalisez avec un vague filet de fumée l' air de dire "ouais l' ami, je l' ai fait, matte un peu la mine réjouie on dirait un Lord anglais" !



Morale de l' histoire ? Putain de pipe, putain de fiasco, vive le puro !

P.S : tous mes respects aux pétuneurs, rester détendu et crédible en tirant sur ce truc relève de la gageure.

mercredi, janvier 11, 2006

Du phénomène "édition limitée"

Mouais, j' entends déjà les érudits grommeler "il parle des éditions limitées alors que pas un début d' avis sur les havanes permanents au catalogue". A ceci je réponds :

1- au grommeleur que je le proute, j' dis ce que j' veux et s' il est pas joisse j' lui pisse sur les godasses.

2- au novice que c' est voulu (bah ouais, je m' appelle Erwan, c' est un pédigré d' intelligence).

A mon avis, certains ne seront pas d' accord avec ce que je vais dire mais la plupart des éditions limitées sont destinées à booster les ventes et n' apportent pas souvent grand chose au niveau plaisir gustatif. Je m' explique : les "edicion limitada" sont des cigares non permanents au catalogue Habanos SA, leur feuille de cape est vieillie de deux à trois ans, donc plus sombre que d' habitude, elles ont souvent une double bague avec l' année de manufacture et sont surtout vendues beaucoup plus cher.

-intéret? Objet de collection, de curiosité, occasion de fumer un format (parfois spectaculaire) non fabriqué par une marque le reste de l' année, on peut trouver de belles choses comme cette année l' excellentissime Magnum 50 de H.Upmann entre autres.

-critique? Prix majoré au max, look sympa mais composition moyennement interessante par rapport à ce qu' on trouve habituellement au catalogue; en gros les défauts inhérents aux "coups marketing" : de la forme certes, mais le fond?

Dans ce domaine donc, tout n' est pas à bouder, j' avoue moi même me laisser tenter parfois comme tout monton qui se respecte (bêêêêêêêh) mais avec le temps et un peu d' expérience, je préfère aujourd'hui me tourner vers des formats moins en vogue, moins chers, mais aussi plus expressifs.

A vous de voir...et de fumer...

Conseils pour l' achat de son 1er coupe cigare

(Warning je l'ai mauvaise j' avais tout écrit, mauvais bouton, j' appuie, tout effacé, bref obligé de tout se refader, sa race!)

Bon, on trouve 3 grandes catégories dans ce domaine : la guillotine (simple ou double lame), l' emporte pièce qui permet d' effectuer dans la tête du cigare un poinçon fort élégant, et les ciseaux.



Avantages/inconvénients :

- la guillotine, quand elle est bien affutée (faites gaffe les distributeurs j' ai déjà pété des capes à cause de ça alors la prochaine fois que ça m' arrive, statoi qu' je casse la tête, le commercial de chez Pléiades avec tes pompes en plastique sulfurisé et ton costard Brice). Quand c' est une simple lame, vérifiez que la partie bizeautée qui s' avance en 1er est en haut de la guillotine et pas en bas c' est important.


Inconvénients, ça demande un peu de doigté pour que la coupe soit bien horizontale mais une fois maitrisée, c' est top. A ne pas négliger non plus, c' est souvent offert dans les civettes quand la dépense dépasse les 450 euros et à partir de 800, on vous offre une boite d' allumettes en cèdre! Royal non? Bon dites que vous venez de la part d' Erwan, z' aurez tout à l' oeil et même une p'tite pipe de la patronne. Quoiiiii l' autre, de suite l' esprit mal tourné, ils vendent des pipes aussi dans les civetttes (en bois, et en écume aussi...bref, je m' enfonce...).


-l' emporte pièce conserve l' arrondi de la tête, pas de brin de tabac qui soit susceptible de vous enquiquiner. Bien pour le débutant qui craint de rater la coupe avec une guillotine, soit que sa main tremble comme feu Jean-Paul 2, soit qu' il est torché au point d' y laisser un doigt. Dans ce cas, oui, évitez la guillotine.



Inconvénients : ça ne facilite pas le tirage quand le cigare est "dur" ou "fermé", et ça a tendance à concentrer la nicotine à la tête du cigare, un mauvais point. Testez par vous même vous verrez la différence, ou pas.

-les ciseaux, le fin du fin, mais beaucoup plus onéreux, les Xikar étant les plus beaux. Perso je compte en acheter un quand j' en aurai les moyens mais je claque tout en cigares.

-enfin, la méthode non officielle couillue genre Far West, le scalp avec les dents! Hugh ! Alors là, ouais, ça manque de classe et d' allure mais si vous n' avez ni couteau, ni lame de rasoir, ni cutter sous la main (le trou avec une allumette étant encore plus fortement déconseillé), l' ultime recours (j' en connais qui ne marchent qu' à ça), ce sont les dents. Mais attention l' ami, il ne s' agit pas de croquer dedans comme dans un sandwich au beurre de cacawet hein ! On humecte d' abord la tête du cigare avec ses lèvres, puis une fois fait, on déroule le petit lacet de tabac qui enserre le capuchon, puis on ôte ce dernier avec les dents en le faisant glisser comme si on le pinçait. Je rappelle que le tout doit être bien humecté sinon, vous allez transformer votre havane en accordéon et vous serez bon pour aller jouer du Yvette Horner au baluche du coin devant trois petzouilles finis à la goutte artisanale. Rien de mieux pour passer pour un con et faire marrer la tablée.

Bref, vous l' aurez compris, mon 1er choix se porte sur la guillotine (double lame c' est bien, d' autant plus que c' est gratos) puis les ciseaux mais là, c' est plus cher (car pas gratos, vous suivez bien, je vais refourguer un Sir Winston au 1er de la classe).


P.S : le fait que je montre sur une photo un ciseau décapiter un Cohiba ne constitue en rien une pub' plus ou moins subliminale pour cette marque hors de prix que j' affectionne modérément vu ses tarifs prohibitifs .oO(le mec à peine aigri...).

samedi, janvier 07, 2006

Et à part Cuba, quid des autres terroirs?

On parlera ici de cigares ou de vitoles mais plus de habanos ou de havanes car l' appellation est controlée. A côté de Cuba, plusieurs pays producteurs se sont mis à la production de cigares et proposent des produits honnêtes mais je le dis d' ores et déjà et c' est mon opinion personnelle que je partage et si t' es pas content tu vas te faire cuire le derche chez Jean Clément, peu rivalisent en richesse avec les havanes, et c' est souvent plus linéaire, essentiellement herbacé. Pas un jugement d' intégriste du puro, un simple constat. D' ailleurs, à l' occasion, si le prix est correct, je tente le coup hors terre cubaine histoire de voir si je peux trouver quelque chose de plaisant. Faites de même, si la bonne surprise est à la clé, tant mieux, c' est la variété qui fait la richesse du fumeur et l' interet du cigare.

Je retiendrai en bon(s) point(s) la qualité de construction (rarement des défauts de tirage contrairement aux cubains, argh argh et re-argh) et des prix mesurés pour la plupart des marques sauf chez Davidoff ou Arturo Fuente. On trouve notamment (liste non exhaustive) :

-Saint Domingue : Macanudo, Arturo Fuente, Juan Clemente (alias Jean Clément, si si ne riez pas), Pléiades, Vega Fina, Avo, Ashton, Belrive Selection, Bundle Selection, Credo, Cruzeros, J.Cortès, The Griffin's, Davidoff...

-Honduras : Astral, Copanecos, Credo Ligas, Don Tomas (pas celui du parrain), Flor de Copan, Flor de Selva, J.Cortès H2000, La Libertad, Villa Zamorano, Zino...

-Nicaragua : Charatan, Cumpay, Joya de Nicaragua, Nicarao, Padron, Machetero...

Si la puissance des havanes vous fatigue un peu par moments, orientez vous vers Saint Domingue et le Honduras mais je ne peux vous conseiller aucune marque parce que celles que j' ai essayées ne m' ont pas plu (fuyez les Cortès, ces pov' cigares qu' on trouve en Duty free sur les ferries, quelle honte...Dire que ce type vit de son commerce... Brulez tout !).

Si vous voulez parfois retrouver un peu de Cuba dans un autre terroir et en moins puissant, alors je vous conseille le Nicaragua. Notamment Cumpay bien qu' un poil cher pour ce que c' est mais toujours plaisant, ou Machetero (attention, cigares dits tripes courtes, tabac haché composant la tripe) qui fournit notamment un bon p'tit robusto à 1€90, vendu en fagot de 10, qui se débrouille bien (non je ne suis pas rémunéré par le coupeur de têtes pour faire sa promo).


Une précision d' importance qui pourrait vous étonner : certains fabricants se sont lancés depuis quelques années dans le cigare pas cher, ceux ci ne sont donc pas vendus à l' unité mais par bottes sous céllophane. Si le civettier est sympa (rappelez lui que vous venez de ma part hein, Erwan vous lui dites), il vous extirpera peut être un cigare de la botte pour essayer parce que si vous vous retrouvez avec une botte de 25 de cigares infâmes ou que vous détestez, vous avez interet à avoir beaucoup d' amis novices à qui les refourguer en leur assurant que c' est de la pure balle sinon il va vous falloir tous les fumer et croyez moi, quand c' est mauvais, les secondes deviennent des heures...

Avis aux amateurs ...

Conseils pour s' y retrouver dans la jungle habano (Cuba)

Quid du choix ? Formats, marques, prix, grosso modo 270 cigares en catalogue (tous ne seront pas à la civette), comment s' y retrouver, ne pas trop se gourrer, ne pas passer devant le civettier pour un lapin de garenne pris dans des plein phares de DS ?!




Primo, pour avoir un peu de crédit et de poids malgré votre statut de débutant, dites à la civette que vous venez de ma part, j' suis connu partout (un peu comme Bill) et si ce n' est pas le cas, méfiez vous, changez de civette, le type est un tocard qui va vous refourguer du J.L Piedra ou du Fonseca.

Secundo, et ça n' engage que moi, vous pouvez acheter à l' envie en suivant votre instinct, ou demander au civettier quelque chose de + ou - doux, ou puissant, + ou - long mais dans un 1er temps; je vous conseille de rester au formats raisonnables genre corona, corona gorda, robusto, et de les comparer par marques. Je m' explique : certaines marques produisent différents formats, genre Magnum 46 chez H.Upmann, Punch Punch et Royal Selection n°11 chez Punch, Série A chez Saint Luis Rey, etc qui sont tous des corona gorda... En "comparant" les cigares par marques du même format (vous pouvez même vous faire de petites fiches sommaires avec une note), vous allez mieux vous rendre compte des différences entre les fabricants que si vous y alliez à la hussarde (genre moi au début mais c' est précisément le but de ce blog, aider mon prochain en lui faisant profiter de la pyramide de conneries qui flotte au dessus de ma tête). Faites de même avec les robustos, les churchills, les double coronas etc ... Ainsi, vous affinerez votre goût, vos préférences, en fonction du moment et de la puissance souhaitée.

Je ne vais pas faire un inventaire de tous les cigares existants, trop long et trop chiant, mais voila en gros les marques cubaines et leur classement :

- puissant : Partagas, Bolivar, Saint Luis Rey, Ramon Allones (cousin de goût de Partagas en moins puissant, plus complexe), Vegueros, Cabanas.

-moyennement puissant : Cohiba, Montecristo, Cuaba, Vegas Robaina, José L. Piedra, Juan Lopez, Diplomaticos, Los Statos de Luxe.

-moyen : Cohiba Linea 1492, Romeo y Julieta, Quintero, Trinidad, Punch, La Gloria Cubana, Sancho Panza, La Flor de Cano, Belinda.

-moyennement doux : San Cristobal de la Habana, H.Upmann, Por Larranaga, El Rey del Mundo, Gispert, Troya.

-doux : Hoyo de Monterrey, Fonseca, Guantanamera, Rafael Gonzales, Quai d' Orsay.

Ca fait beaucoup, me direz vous. Oui et non (j' adore les réponses de normand style p'tet ben qu' oui, p'tet ben qu' non). Dites vous d' abord que certaines marques valent moyennement le détour sans citer personne, quoique, si si, je cite J.L Piedra, Fonseca, Cabanas, Los Statos, Troya, La Flor de Cano qui sont soit difficiles à trouver (tant mieux), soit de grosses bouses au goût de pelouse qui vous feraient pousser la moustache façon Nicolas le jardinier. Pour ma part, j' en ai fumé en gros une petite centaine (pas 100 D4 hein, 100 cigares différents), m' en restent bien sur encore d' autres à découvrir ou re-découvrir mais je sais qu' au total, je n' en testerai pas un certain nombre parce que le format ou la ligne de goût ne me conviennent pas.

Néanmoins, dans le domaine des produits de bouche, tout est affaire de goût (le bon/le mauvais) et on trouvera toujours un gros finaud (argh) pour vous dire que la Grappe Fleurie, c' est pas du Haut Médoc mais que ça se boit bien quand même. Dans ce cas, pour avoir une idée de ce que vous pourriez aimer ou pas, procurez vous Le Havanoscope qui commente après dégustation quasiment tous les cigares dispos sur le marché français (attention cependant ils ont tendance à cèder au lobby de certains producteurs et notamment du distributeur Coprova). Cliquez aussi dans mes liens, et vous tomberez entre autres sur un excellent forum où des amateurs échangent leurs impressions sur tel ou tel cigare (bon esprit, accueil sympa, ambiance bon enfant) et uniquement guidés par le plaisir.

Un précision qui pourrait relever du détail anecdotique mais qui a son importance : doux ne veut pas dire fade, et puissant ne veut pas dire fort. Si vous tombez sur un cigare qui est soit fade, soit fort, c' est une merde (disons le sans détours) ...

En outre, les plus chers ne sont pas forcément les meilleurs, mais du plus petit au plus gros, il vous faudra débourser en moyenne de 3 à 15 euros pour un bon havane.

Cher? Ouais, salauds de Cubains communistes, tous à rouler en Mercedes blindées avec des T-shirts du Che et des Rolex en or... !


N.B : comptez quand même en France presque 50 % de taxes et vous comprendrez pourquoi c' est cher.

vendredi, janvier 06, 2006

Vous aussi, devenez beau

Avant le cigare, vous étiez comme moi, un type lambda au physique quelconque, pas repoussant mais pas franchement attirant non plus. Mon pote Bill (je l' appelle Bill parce qu' on est potes) et moi, depuis qu' on fume le cigare, on est devenu beaux. La preuve, repassez vous ce bon vieux Ghostbusters où il jouait le pseudo tombeur à la vanne qui tue... Mouais, plus tocard que crooner à mon avis. Mais procurez vous l' excellentissime Lost in Translation et là, moi j' vous l' dis, avec cette scène où Bill est accoudé au bar avec son whisky et son cigare (un Sir Winston il me semble, les amateurs me diront si y a gourrance), la classe le dispute à l' élégance, Clooney et Pitt peuvent aller se rhabiller. Ce mec déchire tout...





Morale de l' histoire ? Avec un puro, on devient beau (je suis pwet moi, je fais des rimes)

N.B : à voir obligatoirement en V.O, les nazes de la V.F ayant décidé de saper la carrière de mon pote en lui collant la voix de Casimir.

Je rêve ou y a un lien de sesque dans ce foutu blog ?!




Allez ne faites pas l' outré, c' est juste un petit test perso d' honnêteté par rapport à vous même dont vous seul avez la réponse, mais je suis sûr à 10 contre 1 que vous avez cliqué dessus pour vous rincer l' oeil, petit pervers pris la main dans le sac ! Bon, trêve de plaisanterie, un bon blog cigare c' est comme un bon roman, il faut un écrivain de talent (moi), une bonne histoire (le cigare), et un peu de Q (ledit lien libidineux) faute de quoi on s' emmerde un peu. Quota rempli ! Merci qui ?

P.S : merci à Playboy à qui j' ai honteusement repiqué le concept "glamour & articles de fond" sauf qu' il présente à mes yeux un défaut majeur, on n' y parle jamais de cigare. Bref, revenons à nos puros ...

jeudi, janvier 05, 2006

Conseils pour l' achat de sa 1ère cave à cigares

Ca y est ! 1er cigare fumé, la claque, la baffe, la gifle, le truc énorme qui vous tombe sur le coin de la tronche et vous retourne; vous venez de comprendre qu' il y a en ce bas monde un avant et un après puro. Après avoir acheté quelques cigares à l' unité (toujours le même), vous prend l' envie de vous acheter une boite de 25 voire un cabinet de 50, ou d' en prendre 3 ou 4 différents mais problême, où les stocker et comment?

Deux moyens, un pour les plus fortunés, l' autre pour les débrouillards (on mélange souvent les deux quand on est fumeur de havanes, ça fait partie du prestige) :

1- achat d' une cave à cigares qui a de la gueule.

Pour débuter, vous en trouverez dans toute civette digne de ce nom et à tous les prix. Veillez à ce qu' elle soit au moins plaquée cèdre, et surtout à ne pas vous fier qu' au look au détriment de la capacité de stockage, petit débutant que vous êtes (ouais bon j' avoue, je me suis fait avoir, la mienne est précisément jolie mais trop petite, p****** de b***** de m**** !). Donc quitte à investir des sous (un mot qui reviendra souvent dans votre esprit maintenant que vous fumez), misez sur le moyen/long terme et assurez vous que vous pourrez au moins y loger 25 double coronas pour quand vous serez grand et en mesure de fumer ces cigares pour hommes. On peut s' en tirer pour moins de 200 euros, je ne ferai de pub' pour aucun site professionnel mais tapez "cave à cigares" dans google et vous trouverez vite si vous voulez comparer les prix.

Ensuite, rien de plus simple, un hygromètre vous donne le taux d' humidité à maintenir pour que les vitoles ne se déssèchent pas, entre 70 et 75%, et en achetant un gros bidon d' eau distillée en grande surface, vous tiendrez un demi siècle. Je précise pour les moins futés que l' eau distillée est à verser dans le petit humidificateur prévu à cet effet et non directement sur les cigares, hein, au cas où.

2-bricoler une cave à cigares avec une gueule toute pourrie mais on s' en fout on la planque.

Economie est le maitre mot! Ce qu' on n' investit pas en matos clinquant servira à acheter des cigares (ça vaut aussi pour tout le reste devenu superflu comme des fringues, un rasoir, une bagnole, etc...). Pas compliqué. Tout ce qui ressemble à une grosse boite, pourvu que sa matière ne dégage pas d' odeur et qu' elle ferme hermétiquement, fera l' affaire, particulièrement les gros tupperwares, ou un coffre en bois. Vous demandez à votre civette de vous donner quelques boites vides de cigares, vous achetez de l' eau distillée, du propylène glycol, de la mousse oasis (mousse verte pour planter des fleurs décoratives), un tupperware plus petit et un hygromètre digital chez Jardiland ou autre fournisseur de nazeries pour péquin qui a la main verte un Dimanche dans l' année.

Une fois fait, c' est d' une simplicité erwanesque (je suis devenu votre référence, un genre de concept qui allie classe et ingénuosité, un gourou en somme) : vous placez vos cigares dans les boites (à cigares) en cèdre que vous avez mendié chez votre débitant (important car le cèdre préserve vos puros des vilaines bêbêtes) et vous les rangez dans le grand tupperware ou le coffre. Vous prenez la mousse oasis, vous la placez dans le tupperware plus petit et vous l' imbibez généreusement d' eau distillée (qui fera l' humidification) et de propylène (qui évitera que ça humidifie trop) pour une proportion d' environ deux tiers/un tiers; vous placez le tout à côté de vos boites de cig'. Vous y placez votre hygromètre, vous refermez le tout et le lendemain vous vérifiez que le taux reste entre 70 et 75% d' humidité. si ce n' est pas suffisant, vous rajoutez de l' eau distillée et du propylène. Veillez à ne pas placer la dite boite à côté d' un radiateur hein, les puros aiment moyennement les ambiances tropicales et moites.

Ni une ni deux, l' affaire est pliée ! Vous avez confectionné un mojito, vous avez fumé votre 1er cigare, vous avez une cave pour stocker vos futurs cigares, vous voila fin pret pour explorer le monde du puro et toute sa richesse (au propre comme au figuré).

Merci qui ?!

P.S : je salue à l' avance tous ceux qui m' enverront un cig' en remerciement pour avoir tenté de rédiger un semblant de notice compréhensible. Si vous avez tout compris, vous êtes un bon! Dans le cas contraire, j' ai la flemme (encore et toujours) alors direction google ou mes links, vous trouverez.

Conseils pour l' achat de son 1er cigare

D' abord le B.A.ba, un peu fastidieux mais nécessaire :


1-les définitions :

-vitole, puro, havane, habano, pièce = cigare (cubain).
-robusto, piramide, corona, double corona... = format. Les cigares ont un diametre, une longueur, qui diffèrent les uns des autres et toutes les marques ne les fabriquent pas tous dans le même format. L' oeil vous guidera en 1er, ensuite vous apprendrez les noms relatifs à chaque cigare dégusté mais plaisir avant tout, l' érudition viendra après si besoin est.
-civette = débitant de tabac vendant des cigares.
-terroirs = pays producteurs de cigares, on y trouve (entre autres Cuba, Saint Domingue, Honduras, Nicaragua ...
-allumette : truc en bois qui sert à allumer son cigare.
-bouche : ce qui se trouve entre le nez et le menton dans laquelle on tient le cigare.
-plaisir : ce qu' on ressent quand on allume le cigare pour peu qu' on n' oublie SURTOUT PAS de ne PAS avaler la fumée sinon adieu dignité et poumons (j' y reviendrai c' est important).

2- comment ça marche ?

La grande majorité des cigares fonctionne par tiers : foin, divin, purin (ou 1er tiers, 2ème tiers, 3ème tiers... Je suis une bête en calcul, moi). Il est donc préférable mais pas obligatoire de fumer le cigare jusqu' au bout pour en apercevoir les nuances et surtout la progression. Chacun a son style, les mauvais restants fades ou âcres, les autres mélangeant saveurs étonnantes rappelant le cuir, le bois, le chocolat, le café torréfié, l' herbacé, les épices, le miel etc..., et le tout sans édulcorants, mesdames messieurs ! Le tirage du cigare doit être aisé mais pas trop "ouvert", c' est à dire qu' on ne doit pas avoir l' impression d' aspirer dans un tuba mais pas non plus de tirer sur une bûche. Si le cigare est "dur", n' hésitez pas à le faire remplacer, il est "mort né" donc mal roulé ou comportant un noeud.

3- les p'tits trucs persos à ne pas négliger

Le cigare est un "produit" fin, évitez de boire un Ricard avec, l' anis vous anesthésierait la palais et adieu le goût. Il requière aussi que vous ayez bien mangé avant, histoire de ne pas avoir le ventre vide sinon c' est le mal de mer quasiment garanti si vous êtes à jeun (à moins de vous appeler Clint Eastwood et d' avoir des couilles de taureau, ce qui est mon cas...nan je déconne). Si vous sentez donc un début de commencement de départ de mal de coeur, ARRETEZ TOUT DE SUITE et revenez y un autre jour avec un autre cigare. Enfin, je le rappelle pour les mauvais élèves, n' avalez jamais Ô grand jamais la fumée. Pour ce qui est de la bague du cigare, certains la laissent, d' autres comme moi l' enlèvent dès le début, faites juste attention que le point de colle n' ait pas débordé sur le cigare sinon en ôtant la bague une partie de la cape du cigare partirait avec et vous finiriez avec un truc lamentable sans aucune gueule. Du doigté, toujours du doigté !


La difficile question du 1er choix : lequel ?


Plusieurs marques proposent plusieurs cigares, plus ou moins gros, plus ou moins longs. La plupart des civettes vous guideront en fonction de ce que vous recherchez mais comme tout le monde, on n' ose pas toujours demander histoire de ne pas passer pour un tocard inexpérimenté et on prend le plus gros ou le plus long (le p'tit jeu du "c' est moi qui aie la plus grosse" on connait tous).

Contrairement aux idées reçues, la vitole la plus longue ne sera pas forcément la plus corsée car elle lasserait vite mais elle demandera en général entre 1h30 et 2h30 d' attention, trop long pour un début. D' autres pièces, plus petites ne sont pas non plus appropriées pour un début car manquant d' expression, elles risqueraient de vous laisser sur votre faim ou un peu déçu. Orientez vous donc plutot vers un robusto ou un corona gorda. Pour ma part, j' ai commencé (cigare offert par mon frêre) avec un Magnum 46 de chez H.Upmann (à ne pas confondre avec le Magnum 45 de l' inspecteur Harry hein) pas trop puissant mais très aromatique, un des meilleurs cigares cubains, excellent pour les débutants et loué par nombre d' amateurs dits confirmés, un peu plus d' une heure de bonheur total...


Le moment fatidique de la dégustation (dégustécheune en anglais)


Ca y est ! Vous avez suivi mes conseils avisés, et cigare en poche (avec sa boite d' allumettes en cèdre et sa guillotine en plastoc si le débitant est bon prince et que vous y avez pensé sinon c' est retour à la case départ), vous êtes rentré chez vous et fébrilement vous sortez la bête.

1- la décapitation

Guillotine en main, vous approchez la tête (arrondie) du cigare et vous la coupez à environ deux mm d' un coup sec pour ne pas abimer la cape du cigare. Par la suite vous achèterez peut être des ciseaux ou un emporte pièce mais je déconseille le second qui bien que pratique ne favorise pas le tirage du cigare quand il est moyen et concentre trop la nicotine. Au pire, demandez à la civette à ce qu' on le fasse devant vous pour vous montrer.

2- l' allumage (ou mise à feu ... ignition...3, 2, 1 ...0)

Humectez légèrement la tête pour pouvoir faire tourner le cigare dans votre bouche. Grattez l' allumette (ouais je sais c' est con mais y a pas que des 1ers de la classe au fond de la salle), et sans porter le cigare à votre bouche, approchez le à 2 cms de la flamme et faites le tourner pour l' embraser uniformément. Une fois fait, mettez le en bouche, et par petites bouffées en le faisant tourner, finissez de l' allumer de façon homogène.

3- la dégustation

Ca y est, il est allumé, le mojito est frais et à portée de main, et vous vous regardez dans le miroir de la salle de bains en vous disant que vous ressemblez à Al Pacino dans Scarface (si si on l' a tous fait). Ne répondez plus au téléphone, ni à votre copine (ou copain), fumez sans rien attendre de précis, profitez juste du moment pour faire ce que vous aimez faire tranquillement (sauf l' amour ça se conjugue mal quoique jamais essayé) ...

Laissez la cendre tomber quand elle s' allonge mais ne tapottez pas sur le cigare comme une vulgaire cigarette, vous etes un fumeur de cigare à présent, vous connaissez les bonnes manières et tout le prout-prout qui va avec. De la classe que diable...

A la fin de la dégustation, n' écrasez pas non plus votre cigare, déposez le simplement dans le cendrier avec respect (sauf si le tirage etait mauvais ou le choix moyen, alors vous pouvez l' écraser rageusement et sauter à pieds joints dessus).

Après quoi, si vous avez vraiment apprécié et que vous ne faites pas semblant d' avoir aimé pour frimer, préparez vos mouchoirs pour pleurer, et contactez votre chargé de clientèle à la banque parce que vous ne vivrez plus jamais en fonction de vos moyens, vous êtes mordu, bienvenue au royaume des fumeurs de puros, amigo ...

P.S : par flemme je ne conjugue pas au féminin bien qu' il existe des fumeuses de cigares. Si c' est votre cas, ne le prenez pas forcément pour de la misogynie (quoique la parité ça va hein...) mais juste de la paresse, amiga.