mardi, juin 04, 2013

La Ley - Robusto

Voila un chouette cigare façonné par Didier Houvenaghel, créateur de la marque de cigares nicaraguayens Nicarao dont j'ai déjà parlé sur ce blog.

(© sigarprat.no)

Vendu de mémoire 11,50 € (pas donné), un peu plus joufflu qu'un robusto cubain, habillé d'une cape caramel à faire passer un Carambar pour un visage pâle et doté une fois dégoupillé d'un tirage qui renvoie n'importe quelle vitole cubaine à l'âge de pierre, ça rutile ! Au coeur, une tripe issue d'un "blend" Nicaragua/Honduras. Pas un puro nicaraguayen, donc.
Allumage impeccable, un fond de bois précieux et d'épices douces, ça démarre bien et sans coup de matraque malgré le gabarit imposant.
On ne va pas se mentir et parler de tiers, le cigare évolue en deux moitiés, assez similaires à l'exception de notes de fruits rafraîchissantes et d'une puissance qui grimpe dans la seconde moitié sans jamais vous bastonner le palais.
La cendre blanche est de très bonne tenue et contraste avec la cape, ça parait rien mais c'est joli à regarder. On peut même se payer le luxe de profiter du spectacle sans avoir à le rallumer, la combustion est réglée pile poil comme il faut. On termine la séance rassasié mais pas gavé.
Je trouve à titre personnel les cigares de Didier Houvenaghel toujours étonnants dans le sens où, à l'aveugle, je ne retrouve pas les arômes spécifiques aux vitoles du Nicaragua mais si j'ai fini par me lasser des Nicarao (manque de richesse et problèmes récurrents d'éclatement de la cape pour les robustos), je me régale avec ce La Ley qui change du registre que j'ai l'habitude de côtoyer.

Note miamesque : 4/5