samedi, décembre 12, 2009

Rocky Patel - Summer Collection 2008 Toro

Un des cigares "surprise" aux côtés des excellents Cubao...



Pays d' origine : Honduras, cape Ecuateur, sous-cape Cameroun, tripe Nicaragua.

Je vais vous la faire courte, c' est un cigare assez léger, plutôt linéaire, développant des arômes (trop) discrets pour laisser une (bonne) impression durable. Pas du tout représentatif à mon sens du goût nicaraguayen; l' été étant peut-être synonyme chez Patel de légèreté...

A fumer éventuellement en s' occupant de son barbecue, mais pour ma part ce sera sans moi, malgré un prix raisonnable tournant autour de 5 $.

En le fumant, je me suis réjoui d' avoir acquis une boite de Cubao N°3 et pas de Toro de Rocky Patel, tout est dit...

vendredi, décembre 11, 2009

7ème billet d' humeur




Ainsi donc ai je appris en lisant un article du Post, la marque française de cigare Navarre est en liquidation judiciaire. C' est triste pour le couple à l' origine du projet tant leur passion pour leurs produits etait louée ici et là...

J' ai à titre personnel eu l' occasion d' en fumer quelques uns, je les avais trouvé hors de prix et gustativement mauvais, mais là n' est pas la question... Quoique...

Si l' idée d' un comité de soutien afin de soutenir cette marque française est plutôt sympathique, la plupart des arguments employés l' est nettement moins...

D' aucuns en appellent au patriotisme pour sauver "une entreprise du luxe à la française qui contribue à la grandeur d' une nation" (en plein débat sur l' identité nationale, cela prend tout son sel), un autre de déclarer être outré que nos dirigeants ne s' emparent pas de cette affaire pour soutenir - je cite - "la seule manufacture de tabac entièrement Française qui fabrique des cigares de grande qualité, rivalisant avec les meilleurs Havanes et bien supérieurs aux millions de cigares sans saveur produits en République Dominicaine" (quelle insulte pour les dominicains, ce monsieur dont je préfère taire le nom, pourtant Président de Club, ne connait manifestement rien à ce terroir qui peut donner dans le haut de gamme bien des leçons de qualité et de goût même aux cubains...), on nous incite à tous entrer en résistance contre les sans-coeurs comme si le monde du cigare était homogêne, solidaire et parlant d' une seule voix; on fustige les buralistes qui ne se mobilisent pas (peut-être parce que ce produit se vend mal, non ?)...

Le summum du grotesque est atteint avec le projet d' envoi en forme de plaidoyer d' un cabinet de Navarre au très libéral Sarkozy afin qu' il goûte à l' excellence française pour lui ouvrir les yeux tant il est vrai que notre président (avec un petit p) s' est distingué depuis son élection par sa grande sensibilité envers les moins armés face au monde libéral qu' il nous vend quotidiennement...

Quitte à verser moi-même dans la démagogie par effet de balancier, si ces mêmes amateurs de cigare qui hurlent à l' injustice et appellent à la mobilisation générale dépensaient le dixième de cette énergie pour - au choix - dénoncer l' expulsion manu militari de sans papiers vivant en France depuis des années, lutter (un peu) contre la faim dans le monde, aider les familles surendettées se retrouvant à la rue, refuser le débat ridicule et populiste sur l' identité nationale, mettre le feu aux banques et à leurs indécents bonus...et j' en passe; j' aurais un peu plus de considération pour ces gens-là et leur monde dont, malgré le fait que je fume aussi le cigare, je me targue par moments de ne pas faire partie. Messieurs, un peu de décence et de sens de la mesure si vous voulez vous attirer la sympathie de vos concitoyens...

Reste une idée interessante pour finir sur une bonne note : la reprise de l' activité par ceux qui sont prêts à mettre la main à la poche.

Et une question : et si les Navarre étaient tout simplement moyens, trop chers et donc dispensables ?

lundi, décembre 07, 2009

Cuba(K)o !

Je savais que je n' allais pas résister à la tentation bien longtemps... Ce joli lancero me faisait la danse du ventre dans son céllophane, il a fallu que j' aille voir ça de plus près...



Contrairement à ses homologues cubains, on sent au toucher que la cape est plus épaisse et rugueuse, le corps ferme. Je ne me suis pas inquiété plus que ça, sachant que les vitoles en provenance des terroirs non cubains se distinguent souvent par un tirage sans faille.

Le terroir justement : tout Nicaragua, excepté la cape en provenance d' Ecuateur. C' est une des raisons pour lesquelles j' ai jeté mon dévolu sur cette marque puisque je suis assez fan de ce terroir qui offre des cigares de caractère, souvent puissants et terreux.

Quant au module, il est intemporel, un contre-pied à cette exécrable mode des "petits gros vite fumés vite oubliés" soi-disant destinés aux fumeurs qui manquent de temps.

Tiendra t' il le pavé face aux colosses que sont le Série du Connaisseur N°1 de Partagas ou encore le célèbre Lancero de Cohiba ?

Dès l' allumage, le cigare est présent, et délivre quelques crochets de bonne augure. Des notes grillées, un léger goût de bois fumé, réveillent les papilles. Le 2ème tiers, sur un train de sénateur, se voit s' enrichir de notes de cuir sec, de chocolat noir et de café grillé alors que la puissance se fait plus présente... Puissance terreuse qui ne cessera de grimper, et le Cubao sort uppercuts, directs du droit puis du gauche pour vous tapisser le palais et vous laisser repus, presque sonné, la tête dans les étoiles...

J' évite autant que faire se peut de comparer et de mettre en compétition les terroirs - chacun a ses vertues et ses défauts - mais ce cigare m' a procuré un plaisir, une jubilation qui le fait se hisser sur la première marche du podium, ni plus ni moins ! J' adore...

Le meilleur pour la fin : vendu en boite de 30, il revient à un peu plus de 6 $ la pièce !

Attention toutefois pour les débutants, comme le notait JBrice dans un commentaire, confirmé par mon frêre avec qui j' ai dégusté ce saigneur et moi-même, le final est puissant, un peu de cave l' adoucira peut-être mais j' en suis à ne pas vraiment le souhaiter, je l' aime tel qu' il est...

Note : 4.5/5, la perfection n' étant pas de ce monde mais le Lancero de Cubao la caresse du bout des doigts.

P.S : il est criminel que la France se passe plus longtemps de cette vitole (Dr Fred de P1P2C a goûté d' autres modules, excellemment bien notés également). Mon petit doigt m' a dit qu' un importateur avisé pourrait leur faire prochainement traverser l' Atlantique...

dimanche, décembre 06, 2009

Carlos Toraño - Casa Toraño Toro

Un beau cigare que voila ! Des origines diverses allant du Nicaragua au Honduras en passant par les amériques centrale et du sud... Prix compris entre 5 et 6 $ pièce.



Je n' ai jamais été jusque là très convaincu par les mélanges de terroirs différents pour façonner la tripe d' un cigare, celui ci hélàs n' échappera pas au constat.

Dès l' entame, j' ai senti que ce ne serait pas un coup de foudre, et je l' ai fumé plus par raison que par passion, ce qui fait rarement une belle alliance. Le cigare est extrêmement linéaire, invariablement câlé sur des notes herbacées avec un fond de fleur d' oranger dont il ne se departira pas du début à la fin.

La 2nde moitié se réveille un peu et monte une (petite) marche en puissance mais le tout reste dans le même registre herbacé/orangé et la lassitude ne me quitte plus jusqu' à l' extinction.

Me méfiant de moi-même, je me dis que ce n' est qu' un cigare parmi une gamme asez pléthorique, mais je confesse que celui-ci ne m' a pas spécialement donné envie de m' arrêter à la Casa Toraño.

Je passe donc mon chemin, j' ai de la route à faire et d' autres vitoles à tester.

2/5 pour la construction et le tirage irréprochables.

samedi, décembre 05, 2009

Arturo Fuente Discount

Plus de Machetero pour mon thé matinal, je me suis rabattu sur une sorte de long corona façonné par Arturo Fuente dont j' ai eu bien du mal à trouver des infos. Après recherche, il s' avère que ce cigare fait partie de la gamme low-cost de la compagnie Fuente, qu' il est dominicain et qu' il vaut à peu près 4 $ au pays des cow-boys.

Nom de code du vilain : Arturo Fuente Special Selection Curly Head Deluxe... (ouf !)



1er constat : il est vilain, sa cape est toute frippée et avec son pied non coupé mais refermé, c' est le délit de sale gueule assuré.

2ème constat : ce n' est pas un premium, sa tripe est composée de morceaux de feuilles (non hâchés).

3ème constat : une fois allumé et fumé en une petite heure, on conclut rapidement que ce n' est ni une affaire, ni une arnaque. Ca reste très léger, avec des notes beurrées (pratique au p'tit dej', plus besoin de se faire griller des tartines) donc plutôt approprié pour le matin mais je ne m' en procurerai pas d' autres exemplaires, j' ai mieux pour le même prix.

Reste une question en suspends : j' ai compris pour "curly head" mais je cherche encore pour le côté "deluxe"...

jeudi, décembre 03, 2009

Coming soon...




Reçu aujourd'hui et en avance dans ma cheminée des cigares à priori peu ou pas disponibles dans nos contrées. Ceci en représailles pour les infâmes daubes que les cubains nous pondent ces derniers temps (mini EL/ER hors de prix et autres Montecristo qui se foutent openement de la gueule du monde). J' ai mis mes précieux en cave histoire de les rafraichir un brin, et vous en parlerai dans les jours/semaines qui viennent (si je me fais couper les deux mains et les doigts de pieds pour ne pas taper dedans dès ce soir...).

Ca sent l' auberge espagnole puisque j' y ai trouvé quelques cigares "surprise" dont je ne sais si elle sera bonne ou non...

Au menu : Cubao, A. Fuente, Rocky Patel, Padilla, Graycliff et Carlos Toraño...

J' en profite pour remercier Dr Fred, dénicheur de cigares outre-atlantiques, pour avoir titillé ma curiosité en étant de bon conseils (dans le cas contraire il y aura remboursement et flagellation sur la place publique photos à l' appui), et Don-cici pour m' avoir tuyauté et permis d' agrandir mon terrain de jeux...

To be continued...

P.S : L'absence de port du casque homologué est sanctionnée pour le quidam comme pour le Père-Noël par une amende de 135 € pour les conducteurs et passagers de motocyclettes et cyclomoteurs.
Elle entraîne le retrait de 3 points sur le permis pour les conducteurs de motos ou de cyclomoteurs et permet l'immobilisation du traineau ainsi que des rênes.
En cas d'accident, le Père-Noël non casqué verra sa responsabilité engagée en matière d'assurances entraînant une réduction de son indemnisation pour les blessures. Cette baisse d'indemnisation peut aussi valoir pour un passager non casqué.

mercredi, novembre 11, 2009

Flor de Selva Belicoso EL Maduro

Peu de détails techniques sur ce cigare si ce n' est que qu' il est hondurien et se décline en EL cape claire (7€)/maduro (7.50€). J' ai opté pour le maduro, censé être plus puissant que la gamme classique.



Je n' ai jamais été fan des cigares de Maya Selva, hormis quelques Cumpay (Nigaragua), et plus généralement des cigares honduriens dont la ligne de goût ne me convient pas.

Ce Belicoso - hélas - n' échappe pas à la rêgle (que je tente régulièrement de faire mentir me concernant) et passé l' aspect visuel (on aime, ou pas, j' avoue pour ma part n' être pas sensible à l' argument), ça n' aura été qu' ennui et placidité.

En soi il n' est pas mauvais, juste linéaire et monocolore, invariablement calé sur du bois vaguement mâtiné d' épices sur la fin, effectivement un peu plus corsée que la gamme classique mais on ne transforme pas une Renault Kangoo en Aston Martin d' un coup de liga aussi inspiré soit il.

Pour atténuer le jugement j' aurais bien conseillé ce cigare le matin, qui se prête davantage aux vitoles les plus douces mais c' est précisément ce matin qu' il a accompagné un thé et j' ai dû noter mes impressions pour ne pas les oublier (quand je ne pense à rien, je pense à Flor de Selva).

Je ne le conseille donc pas tout court, il y a amplement mieux et pour moins cher (quoiqu' au Honduras...).

2.5/5 pour la qualité de construction et l' absence d' arômes désagréables.

vendredi, octobre 16, 2009

Macanudo 1968 : sous les pavés...?

Un article lu chez Chesterfield Project avait titillé ma curiosité. Le hasard faisant bien les choses, mon pote civettier m' a proposé il y a quinze jours de le goûter pour lui donner mes impressions.



Etant généralement méfiant à l' égard des cigares alliant plusieurs mélanges de terroirs divers (tripe Nicaragua et Saint-Domingue, sous-cape Connecticut, cape Honduras), je confesse avoir entrepris l' aventure avec un léger a priori négatif.

Que de mauvais esprit pour un cigare qui ne le mérite pas ! Sous les pavés la plage et non une redoutée morne plaine.

Ses arômes se diffusent comme les pensées révolutionnaires : d' abord sous le manteau, sans bruit, puis s' étendent et montent en puissance jusqu' au dénouement explosif. Une révolution de palais ! Ce cigare demande un certain engagement, et l' envie de monter sur les barricades plutôt que de discourir dans des salons feutrés.

On pourra lui reprocher une certaine linéarité - ou constance - suivant qu' on l' apprécie plus ou moins. Essentiellement câlé sur les épices et le poivre, le final mettra KO les moins aguerris de par son punch.

Les prix : de 6 à 7.50 € pour 4 modules proposés.

Une bonne surprise donc, sur laquelle je reviendrai avec plaisir. L' héritage de 68 est bel et bien toujours vivant. Amusant quand on sait que ce label est un best seller aux Etats-Unis...

N.B : le module dégusté fut le Robusto. J' ai testé le Titan, que je n' ai pas aimé de par son excès de puissance.

samedi, juillet 18, 2009

Montecristo Open Line...to what ?



Autant le dire d' entrée, je n' affectionne pas la marque Montecristo que je trouve sans grand intérêt sorti de l' Especial, surtout eu égard aux prix pratiqués, largement prohibitifs vu le plaisir dispensé en général.

La gamme Open ne me réconciliera avec ce label qui, n' ayons pas peur des mots compte tenu du constat, se fout carrément de la gueule du monde en vendant ces cigares comme des vitoles à fumer en extérieur. Sur le papier, je suis plutôt d' accord pour considérer que je n' ai jamais profité de toute la richesse d' un cigare en extérieur, et qu' il est préférable de choisir des vitoles simples et rustiques pour fumer en se balladant sous peine de passer à côté de sa dégustation.

Mais la rusticité, ou la simplicité, ne sont pas à confondre avec la fadeur ou le vide sidéral, termes qui conviennent bien à l' Eagle et au Master que j' ai achetés par curiosité. Quoique,j' y ai aussi trouvé du piquant, pas façon Tabasco ou chili con carne, plutôt façon cuisine mal assaisonnée. L' addition vient renforcer la déception : + de 15 € pour l' Eagle, + de 11 pour le Master ! C' eut été un restaurant, je serais sorti en claquant la porte.

Je n' ai rien à dire de bien de cette nouvelle production cubaine, et ça ne risque pas de s' arranger quand j' observe les modules en éditions limitées (dans tous les sens du terme) et régionales qui vont nous être proposées : encore et toujours des modules gros/courts et hors de prix, sans originalité ni prise de risque.

Si les cubains préparaient le terrain pour l' ouverture du marché américain, je comprendrais cette politique - quoique les USA disposent de marques dominicaines et nicaraguayennes de fort caractère qui n' ont rien à envier aux cubains - mais c' est un serpent de mer qui perdure depuis plusieurs années maintenant et dont on n' est pas près de voir le début de la queue à sonnette.

Il serait grand temps de se remettre en question, de cesser de vouer au marketing des vertues qui laissent de côté les amateurs, et de ne pas compter par excès de confiance uniquement sur un fond de catalogue bien rôdé pour s' endormir sur ses acquis.

De plus en plus de marques non cubaines arrivent en France (un salut amical à Sandro Stroili d' Eurotab, véritable dénicheur de pépites), et bien que leurs ventes ne soient pas comparables en terme de volume mais en constante augmentation, elles nous proposent des goûts, et des modules aussi nombreux que variés.

Il serait salutaire que Cuba, qui fût longtemps un modèle et un référent (en France), s' en inspire...

Bien à vous.

lundi, juin 22, 2009

6ème billet d' humeur

Une fois n' est pas coutume, on ne parlera pas de cigare, l' actualité du net étant (malheureusement) plus prolifique que celle du cigare ces temps-ci.

Commençons d' abord par une bonne nouvelle : l' enterrement de l' imbécile et obsolète avant l' heure loi HADOPI, censurée par le Conseil Constitutionnel dans son volet répressif (confiée à "une haute autorité") malgré les efforts des députés de la majorité poussés par un président (avec un petit p) de la République désireux de sauvegarder les intérêts d' une industrie malade de s' être trop gâvée durant trois décennies sans se soucier de l' avenir à moyen terme et de la révolution internet qui modifie les habitudes et les comportements des "consommateurs" transformés en abjects pirates.

Une bonne nouvelle donc pour les internautes et pour le Droit qui ne sera pas bafoué; une moins bonne pour les acteurs, musiciens, producteurs, réalisateurs (pour la plupart millionnaires) qui, en stigmatisant les internautes, ont creusé un peu plus le fossé déjà conséquent qui les séparent de la réalité. Il serait temps, dans la foulée, de revoir le principe de droit d' auteur - fondamental pour tout créateur - en le limitant dans la durée, par exemple, et en répartissant les fruits du travail plus équitablement mais c' est un autre débat.

Une moins bonne nouvelle, même si elle avait été annoncée à demi-mots par son instigateur, est la loi LOPPSI 2 sur la sécurité intérieure, qui devrait mettre en place un filtrage sur internet censé favoriser la lutte contre la pédophilie, le terrorisme ou l' immigration clandestine. Derrière ces louables déclarations d' intention promptes à émouvoir la ménagère (qui serait contre la lutte contre les pédophiles ?), l' on voit poindre le désir de contrôler l' internet "libre" bien que déjà encadré (tout n' y est pas permis) et ce sans aucun recours possible puisque la black list des sites interdits ne serait soumise à aucun organisme tiers de contrôle et établie sur des critères maléables à l' envi. Des expérimentations ont déjà eu lieu, en Australie par exemple, et des enquêtes ont mises à jour que 60 % des sites filtrés n' avaient rien à voir avec les objectifs fixés au départ. On comprend dès lors les dérives potentielles d' un tel système, spécialement aux mains d' une droite traditionnellement obsédée par le tout sécuritaire...

Est ce pour autant l' oeuvre d' un homme avide de pouvoir et de contrôle sur tout ce qui lui échappe et qu' il éxècre par conséquent ? Oui et non. S' il est incontestable que le mouvement s' est accéléré ces derniers mois à son initiative et dans tous les domaines de la vie civile, le désir de contrôle des médias remonte à leur naissance même : presse, radio, télévision, la censure politique qui se faisait jadis directement prend un nouveau visage moins frontal, la censure économique exercée par les détenteurs des principaux "mass média", entrepreneurs et hommes d' affaire forcément proches du pouvoir.

C' est une inclinaison globale, mondiale, et tout espace de liberté est "naturellement" voué à voir ses libertés réduites. En cela, l' oeuvre "1984" d' Orwell pourtant écrite en 1948 (!) se veut éclairante et annonciatrice à plus d' un titre; la sonnette était tirée depuis longtemps, nous y sommes.

Reste un paramètre qui fait d' internet un média particulier et à part qui pourrait le sauver : la production et la transmission de l' information n' est plus le domaine réservé d' une caste de journalistes accrédités et si l' on y trouve "à boire et à manger", existe aussi toute une frange de la population créative, éduquée, soucieuse de préserver son droit de penser, de s' exprimer, d' échanger, et qui préférera toujours un excès de liberté à des privations abusives. J' en suis.

Tout cela ne rend néanmoins guère optimiste sur le long terme, et l' on peut se demander quel type de société légueront ces courte-bottes à la vue basse aux générations à venir : des moutons, ou des rebelles ? Réponse partielle dans les mois à venir...

En attendant, fumons tant que c' est encore possible (et non tant que c' est "permis" parce qu' après tout, leur permission, on s' en passe, non ?).

Bien à vous.

N.B (1) : quelques liens sur LOPPSI 2
http://loppsi.numerama.com/
http://www.loppsi.fr/
http://www.laquadrature.net/

N.B (2) : la loi Hadopi 2 étant passée, je souhaite bon courage aux chasseurs de pirates qui devront d' abord passer par une enquête avec saisie de matériel à domicile pour prouver l' infraction, et au gouvernement pour traquer les pédophiles qui vont se jeter sur les nombreux VPN assurant un complet anonymat qui fleurissent sur le net. A ce sujet, le MI5 anglais a vertement critiqué l' Hadopi qui va compliquer leur travail. CQFD.

mercredi, février 25, 2009

And the winner is...

Passablement déçu mais pas surpris que l' immense Mickey Rourke soit reparti bredouille des grotesques oscars (Sean Penn méritait un prix, mais pas cette guimauve bricolée à coups de clichés éculés de Slumdog Millionaire à part l' oscar de la tartignolerie), j' ai décidé pour me remettre - et en attendant que réparation soit faite au Festival de Cannes - d' accorder un prix citron au pire cigare que j' aurai expérimenté depuis que j' ai entrepris de défricher la planète vitole.

And the winner is...(roulement de tambour)...?



El Comay ! Les fidèles qui suivent ce blog savent que je ne recule devant rien pour essayer de nouveaux cigares avant de les conseiller, ou pas. M' a donc été proposé un fagot de Comay, cigares des Philippines, vendus au prix de 10 € soit 1 € la pièce. Etant en perpétuelle recherche de cigares peu onéreux pour alterner avec mes Machetero, j' ai délié ma maigre bourse pour tenter l' aventure...qui a vite tourné court.

7 têtes sur 10 étaient mal façonnées ou carrément fendues, et une odeur de gazon fermenté (compost) à l' ouverture m' a vite fait grincer des dents. Quant au goût, je serai bref puisque je n' ai pas dépassé les 3 premiers centimètres, il a le goût de l' odeur.

Jamais de mémoire de fumeur je n' avais jeté de cigare en cours de route, une injure à mes yeux aux petites mains qui les façonnent et un crève-coeur pour le porte-monnaie; ce fut hélas une première. Je précise qu' un cobaye avait été choisi en éclaireur, et que le cigare avait fini dans le poêle à bois...

Pour une fois, l' avertissement sanitaire est approprié : "Fumer (des Comay) peut entrainer une mort lente et douloureuse".

Bien à vous.

P.S : Peintre m' ayant collé un tag me demandant "si j' avais 500 euros et 500 secondes à vivre", je réponds en philantrope éclairé que je mettrais le temps et la somme impartis à profit pour contacter un philippin téméraire et dans le besoin afin qu' il emmène avec moi dans la tombe (si possible de mort violente) le cuistre à l' origine de ces épouvantables bâtons qu' il a le culot de nommer cigares.