lundi, novembre 15, 2010

Y' en a Navarre !

Il est de retour. Officiellement. Le cauchemard fait cigare. Un type qui a bâti fortune dans le marketing (beurk) a repris l' affaire et compte à nouveau polluer les civettes de France (700 quand même), et même à l' international (vont être contents, les étrangers), avec le Navet Navarre.

Pour ceusses qui auraient raté les précédents épisodes de ce film d' épouvante de série Z, le Navarre était promu par son ancien concepteur comme un "cigare de luxe à la française" qui allait -roulements de tambours, sonnez trompettes- vous mettre le palais à l' envers, Messieurs Dames. Soignés, beaux à regarder mais parfaitement infumables et hors de prix, les Navarre disparûrent de la circulation aussi vite qu' ils étaient apparus, et on ne trouva pas grand monde pour le déplorer hormis une poignée de gars du Sud dont le palais a été ravagé par l' abus de Pastis et son créateur qui fit remarquer sobrement que ceux qui n' avaient pas aimé son cigare étaient tous des cons ne goûtant ni au beau ni au bon (je passe sur la tentative tragi-comique d' envoyer un cabinet de ces horreurs au Sarkozystan pour sauver l' affaire). Soit...

Et voila que je retombe sur quelques articles de presse, annonçant en fanfare  que "quand y en a plus, y en a encore" et que l' affaire est relancée. Ze new boss, specialized in marketing (beurk bis), "a fait table rase des erreurs passées, bossé son dossier, étoffé le réseau sanitaire de vente (Altadis), projeté de construire un musée des horreurs du cigare pour promouvoir l' "Hermès" du cigare"; nous apprend le journaleux dont la plume a trempé dans le miel et la langue semble cousue sur le postérieur de l' interviewé. On apprend même via le blog d' un fan qu' un "trésor, un stock de Short Robusto et de Double Co datant de 2007 et de 2008, pourrait constituer un Navarre millésimé". Diantre, quelle affiche...

Et quid du goût ? Pas un mot... Mystère, ou plutôt suspense... J' ai parfois la langue piquante mais je suis un garçon bien intentionné, j' espère donc pour l' audacieux repreneur qu' il aura là aussi procédé à du changement, parce que pour avoir goûté deux fois aux Navarre (et en avoir généreusement offert à mon entourage qui depuis ne m' adresse plus la parole et dépose toute les semaines devant ma porte des étrons emballés dans du papier journal enflammé), je puis certifier que les Navarre étaient au plaisir ce que William Saurin est au cassoulet traditionnel, de la daube en boite cabinet de 50 (pour les curieux, taper Navarre dans mon moteur de recherche).

Les prix, plus proches du vol à main armé que de la vente, semblent ne pas bouger (remember le luxe à la française, please), on nous annonce donc le cabinet de 25 Double Co à 472.50 €, soit 19 € la mauvaise blague à l' unité.

J' attends avec impatience les retours des civettes sur le "(re)nouveau" Navarre, il s' etait passé plus d' un mois pour écouler une boite de l' ancienne version et les amateurs n' avaient pas été déçus du voyage (à comparer pour l' image avec un vol de 18 heures en Tupolev en classe éco au prix de la Classe Affaire chez Air France).

To be continued, comme on dit dans les sagas hollywoodiennes...

N.B : ajout de l' interview pour les curieux :  http://minilien.fr/a0lunn