mercredi, février 24, 2010

DNF, le dérapage de trop...

A propos de la dernière campagne de publicité de DNF, mettant en scène des adolescents dans un simulacre de fellation contrainte où le sexe d' un homme a été remplacé par une cigarette (*je ne mets volontairement pas l' affiche que je trouve abjecte sur mon blog mais j' y reviendrai) :

- La secrétaire d’Etat à la famille Nadine Morano trouve cette campagne « profondément choquante et intolérable ». Elle a dénoncé un « outrage public à la pudeur » en promettant qu’elle allait demander son interdiction.

- «Je comprends que cette campagne puisse choquer parce qu’elle est inappropriée», a estimé la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

- «Cette campagne est allée trop loin», déplorait dès vendredi Christiane Ruel Présidente d'Enfance et Partage, jugeant ces photos «infiniment dérangeantes.»

- L’association Familles de France a porté plainte hier devant le jury de déontologie publicitaire contre cette campagne, qu’elle juge «ambiguë et déplacée», pour cause de «message incompréhensible».

- «C'est un abominable retour en arrière de tout ce qu'on a fait depuis 40 ans», a réagi Florence Montreynaud. Membre «depuis 30 ans» de l'association DNF et en général «d'accord avec tout ce qu'ils font», elle demande elle aussi «l'arrêt immédiat» de cette campagne.

- l' ARPP, autorité de régulation professionnelle de la publicité, demande la suspension de la campagne de publicité de Droits des non-fumeurs assimilant l'addiction au tabac à la soumission sexuelle. L'affiche enfreint pas moins de 4 articles du code de déontologie de la profession.


*Assimiler viol et tabagisme chez les jeunes ("une fellation forcée peut être considérée comme un viol depuis un arrêt de la Cour de cassation de 1997"), voila l' amalgame répugnant que DNF, une association d' extrêmistes anti-tabac, tente de faire passer auprès de la population depuis quelques jours. C' était sans compter sur le bon sens d' une large majorité de la population et de responsables qui, une fois n' est pas coutume, ont décidé de siffler la fin de la récré et de la démagogie décomplexée.

Cette campagne est scandaleuse à plus d' un titre. D' abord elle part du postulat que les jeunes sont contraints et forcés de fumer, ce qui est faux et mensonger. L' industrie du tabac, pour laquelle je n' ai pas de sympathie particulière, incite les gens à fumer par de multiples moyens, souvent détournés, contre lesquels il faut lutter mais pas n' importe comment en assènant n' importe quoi ! Scandaleuse ensuite parce qu' elle met sur le même plan le tabagisme chez les jeunes et les violences sexuelles commises sur les adolescents, avec toutes les conséquences psychologiques et les ravages qu' elles constituent. On comprend dès lors l' émoi des victimes devant cet amalgame dont les responsables tentent de balayer maladroitement l' évidence après coup.

Et Gérard Audureau, président de DNF et coutumier du double discours - l' un radical devant ses militants et l' autre plus polissé pour endormir l' opinion - de rétropédaler en déclarant "qu' il n' y aucune connotation sexuelle dans ces visuels. Ils se contentent d' évoquer l' autorité, la soumission. On peut y voir par exemple un adulte qui met la main sur la tête de son enfant, et qui ainsi exerce son autorité» (une variante à lire ici). Le Comité National contre le tabac vient d' ailleurs timidement à son chevet en expliquant que les gens n' ont pas compris le message des visuels.

Est ce clair, citoyen ignorant ?! Ce n' est pas nous qui avons dérapé, c' est toi qui n' a pas compris ! Y a pas simulacre de viol, y a des p'tits jeunes qui discutent innocemment au niveau de la braguette d' un adulte paternel et caressant... Un communiqué de presse* en forme de grand écart suivra sûrement bientôt, nous expliquant que les propos ont été déformés par ces salauds de journalistes à la solde de Philip Morris, alimentés par des drogués asociaux et autres vrai/faux non fumeurs et que la polémique n' a franchement pas de raison d' être... (*La réalité dépassant la fiction, le communiqué officiel, dans le plus pur style stalinien, vous explique ici que les répugnants sont "les bien-pensants qui y ont vu une soumission sexuelle". Les gens ont l' esprit mal placé, j' vous jure...).

«Les bonnes campagnes sont celles qui choquent» argue Audureau, bravache... Vraiment ? Pourquoi alors avoir demandé expressément sur le forum de DNF de censurer et de bannir sans préavis (SIC) tous ceux dont la voix s' élève contre l' infâmie ?

Cette fois-ci ils n' auront trompé personne. Mieux vaut tard que jamais.

Mise à jour : pour éviter d' être censuré et désavoué au sommet de l' Etat, DNF vient de faire savoir par l' intermédiaire de son agence de pub' que les affichettes "n' étaient pas destinées à être largement distribuées et qu' il n' y a donc rien à interdire". Après les victimes de viols escamotées, la campagne de pub' fantôme... Sauve qui peut mais le masque est tombé.

N.B : bien que je ne compte pas relayer régulièrement l' actualité de cette engeance, je rappelle que DNF est subventionnée par l' impôt citoyen à hauteur de 100.000 € par an, et que par conséquent ce vieux monsieur ne mêne pas "sa barque comme il l' entend". C'est l' affaire de tous et de toutes.

lundi, février 22, 2010

Zino Classic - N°7



Hondurien/Dominicain.

J' ai été doublement téméraire en testant ce cigare : d' abord parce que je n' aime pas les Davidoff en général, ensuite parce que malgré de multiples tentatives je ne me suis jamais fait à la ligne de goût des cigares du Honduras...

Une fois de plus, j' en suis pour mes frais, et je ferai bref puisque je n' ai rien à dire de positif sur ce cigare, extrêmement linéaire, essentiellement herbacé et dont le mélange m' a donné l' impression d' avoir veilli dans un fût de vinaigre bon marché.

Reste une interrogation qui perdure : comment se fait il que Davidoff soit l' une des marques les mieux représentées dans nos civettes et les plus vendues dans le monde ? Mystère, ou magie du marketing...

Zéro pointé sur toute la ligne puisque son teint blafard ne le rend même pas agréable à regarder. Le pauvre Zino est tombé bien bas depuis qu' il a quitté Cuba et il est toujours triste de voir une étoile se ternir.

mercredi, février 17, 2010

Tatuaje Havana VI - Hermoso

Le hasard faisant parfois bien les choses, Guillaume Tesson consacrait il y a quelques semaines sur son excellent blog un billet à Pete Johnson et sa marque nicaraguayenne Tatuaje alors que j' étais en attente d' une boite... Dingue, ouf', décoiffant non ? La vie, des fois, c' est comme une boite de chocolat...

La gamme est fournie, non disponible pour le moment en France (il se peut que ça change auquel cas j' y reviendrai) et à défaut d' avoir testé les Reserva qui semblent être le haut de gamme du catalogue, j' ai opté pour la série Havana VI, constituée de cigares premium "medium-bodied" donc plus doux que les "full-bodied" et 100 % Nicaragua, module Corona Gorda.



(Je sais, la photo est floue, c' est voulu, je suis un artiste, pas un photographe de baluche...).

Je passe sur l' esthétique, irréprochable, et la couleur cacao qui donne envie de croquer dedans; ce qui serait une mauvaise idée à moins d' avoir envie de jouer de la flûte traversière... Le cigare est comme souvent dur au toucher mais le tirage est parfait, ni trop ample ni trop fermé (DTC le cubain, once again !).

L' entame est assez douce, et une saveur marquée et persistante de caramel au beurre se détache rapidement. Le cigare monte doucement en puissance dans sa seconde moitié et vire vers des arômes lègers de moka et de caramel pour un final comme annoncé moyennement rassasiant mais agréable.

C' est un cigare plaisant mais non dédié à mon avis à la dégustation contemplative, plutôt un bon cigare de compagnie (moi et mon journal) à réserver aux matinée accompagné d' une boisson qui n' écrasera pas ses arômes comme un thé par exemple...

J' aurais pu être déçu mais j' avoue ne pas être mécontent de pouvoir compter dans ma cave sur des moments de douceur quand je n' ai pas envie de m' envoyer un missile sol-air avec contre-mesures en direction du palais genre la série V d' Oliva...

Aux environs de 6.5 $, je le trouve néanmoins un peu cher mais il est vrai que Pete Johnson façonne des cigares de qualité et comme on dit, mon bon môsieur, "la qualité ça se paye" (et puis c' est un biker façon Sons of Anarchy et ça coûte cher, les Harley avec guidon en cornes de vache et sacoches à lanières...).

3.5/5 sur mon échelle de miam/gloups/yabon.

A suivre pour le reste de la gamme si...

P.S : le chat est resté sur mes genoux quasiment tout du long, preuve que la fumée n' envahit pas tout l' espace dès l' allumage façon "Operation Desert Storm shot the talibans, bastards !"...