lundi, mai 31, 2010

Pour la journée sans tabac...

Le pneumologue Philippe Even estime lundi 31 mai dans un entretien au Parisien que la nocivité du tabagisme passif, la fumée des autres, est soit "inexistante", soit "extrêmement faible".

"On a créé de toutes pièces une peur qui ne repose sur rien", déclare ce spécialiste aujourd'hui retraité, présenté comme "un pionnier de la lutte antitabac". Pour lui, l'interdiction de fumer dans les lieux publics, destinée à protéger du tabagisme passif, ne repose sur "absolument rien".

"Une nocivité inexistante"

40% des études scientifiques "concluent à une absence totale de nocivité du tabagisme passif sur la santé", indique le Pr Even, président de l'Institut de recherche Necker. "Les 60% restantes estiment que le risque de cancer est multiplié par 0,02 pour la plus optimiste, et par 0,15 pour la plus pessimiste... contre un risque multiplié par 10 ou 20 pour le tabagisme actif", poursuit-il.

"C'est donc dérisoire. En clair, soit la nocivité est inexistante, soit elle est extrêmement faible", assure-t-il. Le pneumologue conteste également le chiffre de morts imputés au tabagisme passif (3.000 à 6.000 morts par an en France). "Aucune étude n'a jamais abouti à un tel résultat", dit-il.

"En agitant le chiffon du tabagisme passif, on a trouvé un outil d'une efficacité redoutable : la pression sociale", affirme le Pr Even. "Même si la cause est bonne, je ne crois pas qu'il soit bon de gouverner sur un mensonge", ajoute-t-il.


« C’est aussi, et surtout, une question de confort et de bien-être, soutient Gérard Audureau, président de Droits des non-fumeurs*. On manque peut-être d’études sur les effets du tabagisme passif en France, mais cela ne change rien au fait que les non-fumeurs en avaient marre de devoir supporter la fumée des autres. Il peut y avoir débat sur tel ou tel chiffre, mais cela ne remet pas en cause la principale avancée de cette loi, le droit que nous avons de respirer un air pur. »

N.B : il est à noter que sur un forum anti-tabac bien connu désormais des lecteurs, le sujet de discussion sur cette étude a été verrouillé arbitrairement (selon les propres termes de la modératrice) au bout de 15 messages. "Il peut y avoir débat"...mais pas trop quand même.

Dossier complet du Parisien ici

*A quand une association "Droits des Pas Contents contre l' Odeur de Grillades" pour faire voter une loi anti-barbecues ?

15 commentaires:

biais_stéphane a dit…

Bonjour Erwan,

Donc, pour les anti-fumeurs, la fin justifie les moyens. Peu importe que cette lutte soit basée sur des mensonges ou des conclusions bancales, le soi-disant confort actuel est suffisant pour ne pas avoir à justifier. On n'est pas loin de certaines dérives si on applique ce procédé à tout-va.

Bon cigare,
Stéphane, un pétuneur de "fumeurdepipe".

Erwan a dit…

Salut Stéphane, ami pétuneur de FDP !

C' est en effet la réflexion que je me suis faite. Si je n' ai aucune sympathie particulière pour l' industrie du tabac (encore que je fais la distinction entre les fabricants de cigarette qui ont usé de procédés douteux et ceux de cigares et de tabacs à pipe qui s' adressent plutôt à des amateurs respectueux des autres), je trouve tout aussi scandaleux que des associations subventionnées par l' Etat fassent la promotion de leur conception de la vie en société en se basant sur des études qu' ils estiment eux-mêmes du bout des lèvres comme "discutables".

S' il ne fait pas de doute que le tabagisme a de graves conséquences sur la santé des fumeurs, il n' est pas de leur ressort d' employer des méthodes fallacieuses pour verrouiller le débat quant aux conséquences sur la santé sur les non fumeurs.

Parler de problème de santé publique alors qu' il s' agit de confort est une manipulation inacceptable et une politique délibérée d' intimidation indigne dans un Etat de droit.

On peut accepter d' entendre que la fumée dérange et rectifier son comportement en conséquence, pas qu' on est un meurtrier alors que ça ne repose sur aucune base csientifique.

Amicalement et bonne pipe.

biais_stéphane a dit…

Erwan,

Nous avons apparemment la même opinion là-dessus.

Il y a des fumeurs malpolis, d'autres sont d'accord sur le fait que la fumée n'est pas agréable dans un restaurant par exemple. Mais de là à utiliser des recherches douteuses pour le confort...

Tiens, moi je ne supporte pas les parfums. Je suis incapable d'entrer dans une parfumerie. Quand je prenais le bus aux heures de pointe, le mélange d'odeur était parfois un calvaire. Si je monte une association, que je trouve les fonds pour "prouver" que ces effluves sont dangereuses (avec un peu de mauvaise foi, je suis sûr que c'est faisable), vais-je réussir à interdire les eaux-de-toilettes dans les lieux publics ?

Je grossis le trait fortement, mais c'est pour montrer le ridicule de la chose ;o)

Quant aux fabricants de cigarettes/cigares, je pense qu'il y a surtout de la bonne qualité de tabacs, plus cher donc dégusté (comme les puros et le tabac à pipe, même certaines cigarettes), et la "daube" remplie de saloperie pour réduire les coûts (même en tabac à pipe, et peut-être certaines cigares ?).

Finalement, si le tabac est montré du doigt, il est quand même semblable en plusieurs points aux autres produits de consommations.

Amicalement et bon cigare,
Stéphane.

Erwan a dit…

Absolutely !

Ca rejoint ma conclusion sur les grillades... Et le pire c' est que ça marche. J' ai lu sur leur forum qu' ils comparaient le "scandale du tabagisme passif" à celui de l' amiante dans les années 80/90... D' autres ont sorti des "études" sur la "toxicité de la fumée imprégnée dans les papiers peints d' appartement pour les nourrissons" et j' en passe...

Il faut les appeler par ce qu' ils sont : des extrêmistes, des fanatiques qui ont quitté le domaine de la raison pour épouser le terrorisme intellectuel.

Quant à l' interview délirante d' Audureau sur "l' air pur" on croit rêver, il en est rendu sur son site de questions/réponses à conseiller des voisins de porter plainte contre des locataires qui fument sur leur balcon et qui "dérangent" ceux du dessus.

Leur haine les aveugle. Preuve en est faite avec ce dossier du Parisien.

Yvan a dit…

Salut Erwan,

Si je peux me permettre, il y a aussi de l'aveuglement à prendre pour argent comptant une intervention dans le Parisien d'un vieux médecin fumeur à la retraite depuis longtemps, quand elle contredit l'opinion émise par l'ensemble de la profession médicale. Parmi les études qui ont prouvé la dangerosité du tabagisme passif, certaines étaient de piètre qualité, mais elles ne remettent pas en cause les autres travaux, qui ne concluent pas comme il l'affirme à la non-dangerosité du tabagisme passif. Les effets du tabagisme passif sur la morbidité des enfants sont bien documentés, et ses effets à court et long terme sur la survenue d'accidents cardiaques sont également démontrés par de nombreux travaux sérieux, pour autant que je puisse en juger sans être moi-même médecin.

Je suis désolé de n'intervenir sur ton blog que pour porter la contradiction, mais il est vrai que ne fumant pas je le visite rarement et n'aurais pas grand-chose à ajouter à tes compte-rendu de dégustation.

Amicalement,
Yvan

Erwan a dit…

Salut Yvan !

Tu n' as pas à t' excuser d' intervenir, j' ai toujours dit que tu avais la parole libre ici de par la qualité de tes reflexions, et de ton respect pour le débat contradictoire nécessaire.

Entre la non dangerosité et les discours alarmistes basés sur des chiffres dont même les associations anti-tabac reconnaissent du bout des lêvres qu' ils sont contestables, il y a peut-être un juste milieu...

Si la fumée de tabac est nocive pour le fumeur, il n' est pas nécessaire d' être spécialiste pour envisager qu' elle ne doit pas être bonne non plus, même à faible dose, pour le non fumeur.

Cela mérite t' il les discours hystériques qu' on peut lire ici et là en agitant des chiffons rouges dès qu' on sent la fumée pointer son nez ? Je ne le pense pas, et ce médecin, aussi vieux, à la retraite et fumeur soit il, n' est pas le seul à le penser non plus...

Ca doit être discuté, ce n' est malheureusement pas le cas et on comprend bien pourquoi. Ce serait entrouvrir une porte que les anti-tabacs veulent maintenir fermée.

Ce n' est pas ma conception de la démocratie.

P.S : je suis heureux que tu ne fumes pas, ça démontre qu' on peut parler de tabac sans inciter à en consommer ! ;-)

Yvan a dit…

Je suppose que tu évoques l'étude qui chiffrait le nombre de décès liés au tabagisme passif à 5800 en France. En effet la méthodologie était plus que bancale. Je ne connais pas d'étude solide ayant chiffré le nombre de décès, c'est sans doute une tâche impossible, même si on doit pouvoir proposer une fourchette assez large. D'autres scientifiques ont essayé de mesurer le nombre de décès imputables à la pollution automobile en ville et se sont heurtés à des difficultés du même ordre, ce qui ne signifie pas bien sûr que l'incidence soit nulle.

Je pense que le débat a lieu, entre scientifiques et autour. C'est la raison pour laquelle les défauts de l'étude mentionnée plus haut sont reconnus. Si certains contestataires de la « vérité officielle » se font voler dans les plumes, c'est aussi parce que sur la base de quelques critiques, justifiées ou non, ils tirent des conclusions à l'emporte-pièces sur la qualité globale des travaux et des conclusions des chercheurs, et mettent en cause leur bonne foi. On n'est pas loin de la polémique sur l'effet de serre.

Erwan a dit…

C' est de bonne guerre mais stérile de se renvoyer la balle car comme tu le dis, si certains contestataires mettent en cause la bonne foi de certains scientifiques en les accusant d' être soutenus par des labos pharmaceutiques, les autres les accusent systématiquement de rouler pour l' industrie du tabac. C' est sans fin...

On pourrait batailler (par jeu) ici même en relevant que tu as parlé d' un vieux médecin retraité et fumeur, ce qui n' etait pas neutre, là où je pourrais parler d' un vieil ex-gérant de maison de retraite ex-fumeur en charge de lutter contre le tabac si tu vois ce que je veux dire ;-)

Blague à part, je participais sur un site d' info à une conversation sur cette étude, et j' ai été étonné de constater que l' argument principal qui revient dans la bouche des non-fumeurs (et ex-fumeurs) est la gène liée à l' odeur dans 98 % des cas (je n' ai pas fait de panel ce n' est peut-être pas représentatif).

Je n' en tire d' ailleurs aucune conclusion particulière mais ça m' a surpris que le critère de la santé ne soit pas plus évoqué.

biais_stéphane a dit…

J'aimerai étayer mon point de vue suite à l'intervention d'Yvan.

Je n'ai nullement l'intention de passer d'un extrême à l'autre, je n'affirmerai pas que la fumée passive représente aucun risque. Je conçois qu'un garçon de café ou un serveur dans une discothèque qui passe sa carrière dans une atmosphère enfumée en garde des séquelles plus ou moins grave. N'oublions pas que nous ne sommes pas égaux devant le cancer, devant les maladies cardio-vasculaires et respiratoires. Il me semble que le tabac est un facteur aggravant de ces risques, et pas une cause, on l'oublie trop souvent.

Donc loin de moi la volonté de minimiser les risques liés à la fumée passive, mais bien de les relativiser.

Ce qui me met hors de moi, c'est l'utilisation de données non fiables ou contestable pour arriver à la seule fin: le confort. Pas la santé publique, non, le confort !
On parle d'une association qui n'a qu'une volonté: éradiquer les fumeurs. Pas la fumée, les fumeurs.

Les exemples donnés par Erwan, à savoir le conseil de porter plainte à la dame qui sent la fumée de ses voisins sur son balcon, le prouve bien. Un témoignage similaire est porté par une personne logeant au dessus d'un restaurant. On conseille à ces personnes de contacter la prévention pollution ou un truc de ce genre. Si cette personne a sa fenêtre donnant sur la rue, oui elle peut s'inquiéter. Il suffit de voir les façades des appartements en milieu urbain pour imaginer ce que l'on respire tous les jours, avec ou sans fumée de cigarette.

Cette association, donc, semble prendre plaisir à appeler à la délation. Pour preuve l'histoire des enquêtes sur les terrasses de café, au cas ou un fumeur s'y trouverait et empêcherait aux gens de rentrer dans le bistrot sans passer dans un nuage de fumée cancérigène. Les exemples de dépôt de plaintes sont assez singuliers également. Ainsi c'est le citoyen qui donne les conseils aux autorités sur la manière de réagir face à l'infamie ? Cette façon d'imposer sa vision du monde me semble nauséabonde, et savoir que cette association reçoit des subventions, donc que l'état approuve cette conduite, me fait réellement froid dans le dos.

Il y a, selon moi, une façon beaucoup plus simple de réduire les nuisances du tabac. C'est l'installation tant en privé qu'en public de groupes de ventilations biens dimensionnés face aux besoins. Ce problème ne s'applique pas d'ailleurs qu'au tabac, mais à toutes les particules polluantes et potentiellement dangereuses flottant dans les intérieurs, ainsi que l'air vicié que respirent les gens dans des habitations rendues étanches face à l'isolation des murs, planchers et toitures. Et ça, c'est un réel problème de santé publique.

Cela dit, ces réflexions n'engagent que moi, et j'assure à Yvan qu'il n'y a aucune attaque à son encontre !!!

Bonnes volutes à Erwan, et bon air sain à Yvan ;o)
Stéphane.

Erwan a dit…

Le fait est qu' on entend souvent les abus des fumeurs non respectueux des autres (qui existent et ce n' est pas civique), mais jamais de l' inverse, des propos que peuvent tenir un paquet de fêlés comme l' une qui raconte avoir failli se faire renverser par une voiture et qui a senti l' odeur de cigarette par la fenêtre, ce qui prouve que ça rend inattentif; un autre qui s' est assigné un rôle de "vigile du net" pour surveiller blogs et fora et leur légalité ou le boss himself accuser sans preuve un intervenant dans un débat d' être un faux non fumeur... Et j' en passe... Répondre au laxisme par l' interdiction, générale ne nous y trompons pas, n' a jamais fait une bonne politique.

Pour autant il va falloir s' y habituer, c' est plié. L' hystérie hygiêniste a gagné la plupart des pays industrialisés. Je trouve d' autant plus frappant que c' est un double mouvement qui a gagné la majeure partie du globe : ultra-libéralisation de l' économie et dérégulation d' un côté, retour de l' ordre morale moral et sanitaire de l' autre.

Tout un programme pour les générations à venir : avale tes pilules, vas bosser et si t' as de la chance, tu prendras ta retraite à 87 ans et tu pourras profiter de ton verre de Vittel et de tes carottes rapées.

*Nice*

Yvan a dit…

Au-delà de l'avis à mon avis moins valable que d'autres du Professeur Even, c'est aussi l'approche du Parisien que j'ai trouvé malhonnête, puisqu'ils ont contacté le Professeur sur la base de ses écrits antérieurs, qu'il s'est contenté de réitérer, et qu'ils ont présenté comme un pavé dans la mare, quelque chose de neuf et de significatif quand il s'agissait d'un avis ancien et ultra-minoritaire dans le milieu médical.

En matière d'argumentaire en faveur du décret d'interdiction, je pense que l'argument sanitaire et la question du confort coexistent et s'additionnent. Il n'y a rien de choquant à demander des mesures en faveur du confort des salariés et des clients. C'est le même motif de plaisir qui motive les fumeurs, le choix de donner la priorité à l'un ou l'autre relève de la démocratie. Tous les règlements qui interdisent le bruit excessif, au travail, près des aéroports, dans les copropriétés, procèdent de la même logique.

DNF et moi avons dès le début défendu l'idée que le désagrément causé par le tabagisme passif était assez fort pour légitimer une modification des décrets d'application de la loi Évin, mais cela ne m'empêche pas de penser que les dangers du tabagisme passif est une réalité. Les autres associations, qui comptaient beaucoup plus de médecins dans leurs rangs, ont axé leur argumentaire sur l'enjeu sanitaire.

L'enquête sur les terrasses de cafés portait notamment sur les terrasses entièrement fermées par des bâches en hiver. Quelle différence pour le serveur avec une salle fumeur ? Je n'en vois pas, il s'agit d'une infraction à l'esprit et à la lettre du décret. Quand j'étais aux États-Unis, j'ai pris la peine de signaler à l'association locale de lutte contre le tabagisme un cas analogue, et l'infraction a cessé en quelques jours à peine. Dénoncer une infraction à une loi que l'on juge légitime est un acte citoyen. J'agis de même si je vois un Vélib' privatisé.

Erwan a dit…

Les terrasses couvertes, je suis d' accord, on se rapproche des locaux fermés, à un bémol près puisque les assos s' intéressent aussi aux terrasses semi-couvertes (en hiver) et là on sort du cadre mais rentrer dans la logique bien connue de grapillage. On vous donne la main, vous prenez le bras, et je ne suis plus d' accord (mais vous l' emporterez, c'est la tendance, partout).

Quant à la dénonciation comme acte citoyen, vaste débat essentiellement philosophique et qui dépasse le cadre légaliste mais tu as pris la précaution d' y adjoindre le critère de légitimité. A chacun sa sensibilité mais l' argument du devoir citoyen de dénonciation conduit à des dérives qui m' interdisent de le considérer comme un argument pertinent. Dans d' autres cas, il peut être citoyen de ne pas dénoncer une situation, ce n' est pas un critère intangible.

En l' espèce, ça t' a dérangé, tu l' as signalé et c' etait ton droit, mais je ne vois rien de citoyen à ça, encore plus à l' étranger (à moins que tu sois détenteur de la citoyenneté américaine). Où alors il te faut dans cette optique dénoncer aussi les autos qui brûlent les feux rouges, les piétons qui traversent où c' est interdit, les vélos qui circulent sur les trottoirs, les sans papiers résidant illégalement en France, les fumeurs de cannabis, les fraudeurs au Fisc et te transformer en flic à plein temps. C' est un droit, pas un devoir et il peut-être moralement citoyen de désobéir suivant le contexte particulier; mais je consens qu' on sort là du cadre de la discussion sur le tabac à proprement parler.

Yvan a dit…

Dire qu'il s'agit d'un comportement citoyen était en effet exagéré, au-delà du fait que je ne suis pas citoyen américain, car cela donne l'impression que tout citoyen devrait faire de même. Or je pense que ce genre de devoir ne s'applique qu'aux cas graves, maltraitance, esclavage, etc. Dans les autres cas c'est en effet un simple droit, à l'appréciation de chacun.

À +
Yvan

Raphaël a dit…

J'ai connu un Philippe Even. Il est Ophtalmo :-p
R.(Nouveau fumeur depuis cet année)

Erwan a dit…

Welcome parmi nous alors !