dimanche, janvier 22, 2012

Rocky Patel - 15th Anniversary Robusto & Corona Gorda [MàJ]

Cigares en provenance du Honduras (mais à 95% nicaraguayens, allez comprendre) importés en France par le très avisé Sandro Stroili qui a souvent du nez pour repérer les bons plans outre-atlantiques.
Rocky Patel, à l'instar de quelques uns de ses collègues américains, a une fâcheuse tendance à multiplier les sous-gammes, ce qui rend l'exploration de son catalogue aussi ardu qu'aléatoire. J'ai donc mis la main sur deux modules box-pressed (carrés), Robusto et Corona Gorda (mais aux diamètres réduits par rapport aux modules que nous connaissons chez les cubains).


Bonne pioche ! Cela fera presque dix années que je me lamentais de ne pas trouver un cigare du Honduras qui soit susceptible de me plaire, et ce malgré ma persévérance qui était jusque là mal récompensée. Le cycle infernal est brisé, la malédiction levée, Alleluia !
Et ce n'était pourtant pas gagné, me méfiant comme la peste (et le choléra) des soi-disantes éditions limitées qui sont souvent prétextes à nous fourguer des cigares peu attrayants tant au niveau des arômes que du prix (généralement majoré).
Que nenni ! Si les deux vitoles développent à peu de choses près la même ligne aromatique, le robusto est plus direct là où le corona gorda prend plus son temps, formats obligent. Point de ces fonds poussièreux ou balsamiques que je retrouve trop souvent chez les (cigares) honduriens*; mais des arômes fondus au point que je peine à les décrire distinctement. La tendance par contre est assez nettement au crémeux et aux épices douces. Si le démarrage est doux, la puissance grimpe gentiment dans la seconde moitié et le final assez animal vous laisse rassasié, pas assommé.
J'ai beaucoup aimé, et j'y reviendrai, il aura fallu que je goûte des Rocky Patel pour tomber - enfin - sous le charme du Honduras.

Rocky Patel - 15th Anniversary Robusto, 7.90€ : 4/5
Rocky Patel - 15th Anniversary Corona Gorda, 7.50€ : 3.5/5

Difficile de les départager, j'aurais pu mettre des notes égales mais le Robusto m'a terriblement plu et j'ai trouvé du coup le Corona Gorda un brin en dessous. Ceci dit, je rachèterai des deux, chacun correspondant à un moment et un plaisir différents.


*Mise à jour : emporté dans mon élan, je n'ai pas vérifié le pédigré des 15th Anniversary qui étaient classés dans mon forum préféré dans la catégorie Honduras, alors que la sous-cape et la tripe sont d'origine nicaraguayennes ! Ma quête reprend donc (pour les bons cigares honduriens). Merci à Jbrice pour son oeil de sioux.

lundi, janvier 09, 2012

Tatuaje - Fausto F 166 & Avion 11

Nouvelle gamme chez Tatuaje de Pete Johnson, la gamme Fausto à laquelle a été rattaché l'Avion 11 qui est une sorte de grand Perfecto.

(Fausto F 166)
(Avion 11)

Désolé ne pas avoir pris de photos originales mais je me fais déjà violence quand j'ai aimé les cigares, une flemme considérable me gagne quand ça n'a pas été le cas. 
La gamme Fausto se baserait sur un module spécifique, le T110 originellement destiné à une boutique d'Hawai d'où, à mon sens, elle n'aurait jamais dû sortir.
Cette tendance qu'ont les faiseurs de cigare états-uniens à multiplier les gammes commence vraiment à me taper sur le système dans la mesure où elle finit par brouiller leur visibilité et leur identité. Varier les offres faites aux amateurs, très bien, mais quel est l'intérêt de proposer tout et n'importe quoi comme à la funeste époque du "cigar boom" en Amérique du Nord qui a fini par la disparition de marques totalement dispensables voire inutiles ?
Pete Johnson en prend malheureusement le chemin, emboitant le pas à des Pépin Garcia, Nick Perdomo ou Rocky Patel entre autres qui disposent dans leurs catalogues de vitoles tutoyant les sommets comme rasant le bitume.
Le 166 est une sorte de Churchill, full-bodied, (trop) puissant et linéaire; l'avion 11 un genre de Perfecto plus léger mais tout aussi ennuyeux.
Les deux ont en commun bien que leurs registres soient différents d'être calés sur des arômes assez faibles (que je ne saurai décrire) bien que pas déplaisants de prime abord, mais rapidement lassants au point que si la douceur de l'Avion m'a permis de terminer les deux exemplaires sans trop de peine, je ne suis pas allé au bout de la lassitude et de l'écoeurement de la paire de 166 dont le final est écrasant et presque abrutissant.
Et ce n'est pas le prix des deux bestiaux, avoisinant les 9$, qui sauve l'affaire, quand bien même ils tirent impeccablement et leur présentation est soignée.
L'addition s'alourdit en comparaison de l'excellent Robusto 15th Anniversary de Rocky Patel que j'ai fumé entre deux alors qu'il vient du Honduras, terroir que d'ordinaire je n'apprécie pas contrairement au Nicaragua mais j'en reparlerai dans un autre billet après confirmation de mes premières (bonnes) impressions.
On est ici, à mon sens, à des années lumières des très bons Cabaiguan (maduro), Brown et Red Label que propose Pete Johnson qui serait bien avisé de ne pas trop se (don)pépiniser pour d'obscures raisons purement commerciales.

Fausto F 166 : 2/5
Avion 11 : 2.5/5

Les plus aventureux seront peut-être tentés d'essayer des modules plus courts mais pour ma part, je ne serai pas du voyage. D'autres destinations plus attrayantes et moins coûteuses m'attendent.

dimanche, janvier 01, 2012