mardi, juin 28, 2011

La Riqueza - #3

Une autre marque de Pete Johnson, dont j'ai parlé plusieurs fois ici. J'ai jeté mon dévolu sur le module #3, une sorte de Corona Gorda "box-pressed" qui se distingue par ses contours anguleux. Venu du Nicaragua, il est vendu aux alentours de 7 $ et n'est pour le moment  pas disponible en France.


Sympathique sans être transcendant, on retrouve les arômes basiques mais timides propres au Nicaragua (terreux, saupoudré de quelques épices). C'est un "medium bodied", qui ne fatigue pas le palais mais qui ne se distingue pas non plus par son caractère. On est plus dans le registre du cigare d'accompagnement que de la vitole de dégustation, et ce #3 pourrait donc à ce titre faire doublon (voire plus) avec les Tatuaje Havana VI et autres El Triunfador. Un cigare estival avec lequel il ne faudra pas marier une boisson trop forte de crainte de faire disparaitre ses arômes.
Attention donc au sorcier tatoué, qui risque à l'instar de son ami Pepin Garcia, de produire trop de gammes qui se ressemblent au détriment du caractère et de personnalités propres.
A noter, un tirage correct mais pas optimal, dû sûrement à la méthode de conditionnement.

Note : 3/5.

vendredi, juin 24, 2011

Man O' War Ruination - Robusto #1

En provenance du Nicaragua, le cepo est celui d'un robusto, la longueur équivaut à la louche à un Corona Gorda.




Le nom de la marque est ridicule, la bague représentant une sorte de casque de soldat romain est immonde, mais le cigare est excellent !
Le démarrage, distillant des effluves de caramel m'a tout de suite plu, et la vitole délivre au fur et à mesure de sa progression des arômes boisés et pâtissiers type cappuccino qui raviront les gourmands, on a l'impression de croquer dans un éclair au chocolat/café durant un peu plus d'une heure.
Si le démarrage se fait en douceur, l'éclair le cigare finit tout en puissance sur des épices douces et vous laissera rassasié.
Une excellente surprise, d'autant que je ne suis pas fan habituellement de ce cepo (54) et qu'il est vendu aux alentours de 6$, ce qui en fait une très bonne affaire à mon goût. Je me suis régalé !
Malheureusement, il n'est pas disponible en France.

Note : 4,5/5 (un demi-point en moins pour cette bague immonde et ce nom ridicule qui sonne comme un péplum de série Z).
Note revue à la baisse, dû à la présence trop fréquente de brindilles plus ou moins volumineuses de tabac dépourvues de feuilles dans le pied du cigare. C'est agaçant à la longue : 3,5/5

mardi, juin 21, 2011

Jaime Garcia Reserva Especial - Robusto

Le rejeton de Don Pepin Garcia avait déjà sa marque, My Father, il nous a sorti une gamme spéciale décrite comme plus riche et moins épicée que les autres cigares produits par le duo. La cape vient du Connecticut, la tripe est composé de deux sortes de tabac du Nicaragua, un produit par la famille Oliva, l'autre par la famille Garcia.



Le contrat est à moitié rempli. Si le cigare est effectivement moins épicé que la production courante (ça repose un peu), je cherche encore où se trouve la richesse promise, à moins qu'elle ait été enfouie à 6 pieds sous terre et que je n'aie pas assez creusé.
Il faut dire que le tirage moyen ne m' a pas vraiment incité à m'attarder sur cette vitole assez insignifiante en terme de plaisir. Câlée sur un fond boisé et quelques épices par ci par là, on s'ennuie ferme en sa compagnie. A sa décharge, elle est vendue aux alentours de 5 $. Reste à savoir si l'ennui a un prix, et à partir de combien on peut le considérer comme raisonnable.

Les Garcia alternent le meilleur et le passable. La faute en revient peut-être à une production trop fournie et hétéroclyte puisqu'en plus de leurs propres marques distribuée par El Rey de Los Habanos (en toute humilité), les Garcia sont aussi associés dans la confection de cigares (*dont j'ai fumé quelques exemplaires) pour des clients tels qu' Ashton (*Benchmade), Pete Jonhson (*Tatuaje, *Cabaiguan),*Cubao, EO Brands (*601 Series)... (liste non exhaustive, vous trouverez des CR de dégustation sur le blog en tapant leurs noms dans le moteur de recherche).
Autant je trouve que certaines de leurs coproductions sont réussies et interessantes, autant je trouve les vitoles vendues sous leurs propres labels relativement insignifiantes et trop uniformes (du poivre, encore du poivre, toujours du poivre). A trop vouloir en faire, on finit par se perdre...
Le Robusto de Jaime Garcia n'échappe hélas pas à ce constat et je n'y reviendrai pas.

2/5 pour l'aspect, le cigare n'étant ni bon ni franchement mauvais.

P.S : la photo est floue mais la qualité du cigare ne m'a pas poussé à la refaire.

vendredi, juin 17, 2011

Cubao - N°2 Torpedo

Après avoir testé le N°3 (Lonsdale), je me suis essayé à la torpille de chez Cubao, marque en provenance du Nicaragua et non distribuée en France, hélas.


On retrouve peu ou prou les mêmes arômes délivrés par le Lonsdale (boix précieux, cuir, torréfié) même si le Torpedo m'a semblé moins fin que le N°3 et un poil plus linéaire.
Le cigare finit tout en puissance, et est très rassasiant (il ne souffrirait pas de la comparaison dans ce domaine avec le cubain P2 de Partagas par exemple). La construction est parfaite, la cendre blanche contraste avec la cape couleur cacao et la rétrolfaction est très plaisante. Un full bodied dans le texte.
Je préfère néanmoins le Lonsdale, plus riche et plus élégant.

3,5/5.

mercredi, juin 08, 2011

Illusione - Epernay Le Ferme

Une gamme limitée débutée en 2008, de la marque nicaraguayenne Illusione dont j'ai déjà testé l'excellent Cg4. Le module est une sorte de Robusto, en un peu plus long.



Comme souvent, la cape est superbe, le cigare très ferme au toucher mais le tirage est parfait.
Plus léger que le Cg4 (medium/full bodied finish) mais développant une base aromatique similaire de bois précieux, Le Ferme délivre de nets arômes de pomme verte, et une légère amertume en deuxième partie se rapprochant du zeste d'orange qui en font un parfait cigare d'été, rafraichissant. Le final monte en puissance sans pour autant être roboratif.
Préférer une boisson plutôt douce pour l'accompagner, qui n'écrasera pas ses arômes délicats (whisky à proscrire à mon avis).
Vendu aux alentours de 7 $, il m' a plu, et j'y reviendrai avec plaisir. Une élégante alternative aux Tatuaje, plus corsés.

4/5 sur mon échelle de yabon.

vendredi, juin 03, 2011

Ashton - Heritage Puro Sol

2 modules, un Belicoso et un Corona Gorda, en provenance de Saint-Domingue. La gamme est censée se situer au dessus de celle des VSG, les tabacs étant vieillis un peu plus longtemps et les cigares habillés d'une cape Cameroun.



Comme souvent s'agissant des cigares dominicains, c'est le module le plus court, plus percutant, qui m'a davantage plu.
Alors que le Corona Gorda m'a semblé trop long et un peu ennuyeux, linéaire, l'obus s'est révélé plus nerveux et direct. Les arômes sont typiques de la signature Ashton mais moins capiteux que ceux de la gamme VSG (disparition du poivre pour des épices douces) et la puissance est un peu moins marquée bien que présente sur la fin.
Les amateurs d'Ashton ne seront donc pas déçus mais pas nécessairement surpris non plus par l'originalité de cette gamme Héritage par rapport aux VSG (Virgin Sun Grown) et c'est le reproche principal que je lui ferai. Les VSG sont plus typés et marquants.
A noter que ces cigares sont roulés par Arturo Fuente, un gage de qualité, et que leurs prix avoisinent les 8 $.

Corona Gorda : 2,5/5
Belicoso : 3,5/5

mercredi, juin 01, 2011

CAO - Vision Prana

Un Torpedo en provenance de Saint-Domingue, bien que sa tripe soit constituée de tabacs dominicain, nicaraguayen et brésilien.


Eu égard aux éloges lues sur P1P2C, j'attendais peut-être trop de cette vitole maintes fois encensées sur mon forum favori. Le Prana n'est à mon goût pas mauvais, mais à 11 € en France (il était vendu le double jusqu'à ce que le distributeur revoit sa politique de prix), on est en droit d'attendre autre chose d'une vitole principalement câlée sur le boisé légèrement poivré et le grillé.
Le 1er exemplaire accompagné d'une jus de fruit fût très décevant, le 2nd se révéla bien que linéaire un peu meilleur avec un mojito, mais je reste sceptique quand la qualité gustative d'un cigare dépend à ce point du breuvage qui l'accompagne, sans pour autant se transformer en foudre de guerre, et ce n'est pas la puissance progressive qui viendra me sortir de ma torpeur, hélas.
Je note, une fois de plus, que je n'apprécie pas les assemblages de différents terroirs, qui débouchent sur des vitoles au caractère incertain et plutôt impersonnel.

Le marketing - très lèché - ne fait pas tout : 2,5/5.