Puisque la période est marquée pour l' amateur de cigare par une vague anti-fumeurs qui ne cesse de monter, j' en viens après lecture de propos récurents à me poser des questions, en lieu et place d' affirmations toutes faites et de psychologie de comptoir.
"Les fumeurs sont comme ci, les fumeurs sont comme ça, impossible de discuter avec un fumeur..." Etrangement, si le fait est qu' une portion encore trop importante de fumeurs se soucient peu du tabagisme passif, plus faute d' information que par volonté supposée de nuire, je connais beaucoup de fumeurs qui s' abstiennent de fumer quand cela gêne leur entourage. Qui plus est, les propos les plus violents à l' encontre des fumeurs sont souvent tenus par d' ex-fumeurs, qui pensent avoir la légitimité pour en parler en connaissance de cause puisqu' ils ont - pensent ils - fait partie de ceux-ci avant de renoncer à cette addiction. Or, quand ils pourchassent leurs anciens camarades de fumerie, pourchassent ils les enfumeurs qui portent atteinte à la santé des non fumeurs, ou généralisent ils à outrance la situation en pensant que tous les fumeurs sont ce qu' ils ont été, d' anciens fumeurs qui ont fumé plus que de raison partout où ils le voulaient, y compris au nez des non fumeurs, quand les lois n' existaient pas encore pour protéger ces derniers ? La repentance amène rarement à la raison. Si la lutte est juste, la fin de justifie pas les moyens, et la pertinence des propos avancés dépend certes de que nous sommes, mais aussi de ce que avons été, ou pas... Les ex-fumeurs ont le droit de lutter contre le tabac, pas de donner des leçons de civisme qu' ils pratiquent sur le tard.
"Nous ne prohibons pas la consommation de tabac, nous interdisons l' enfumage". Or le décrêt actuel, pourtant sévère, ne les satisfait pas. Reste le problême des habitations privées, qu' ils rêvent débarrassées de fumée gênant les voisins, l' habitacle des voitures, la rue et ses abribus, ses files d' attente, ses foules massées, ses entrées de bâtiment, et ces volutes qui piquent le nez des passants, à rêglementer. Pas de prohibition formelle donc, mais peut-être une volonté à long terme de tellement réduire les lieux et les occasions de fumer que le fumeur sera, de fait, mis littéralement au ban de la société. "La stratégie de l' étranglement dans une partie de go", me disait un camarade veguero. L' image me semble bien trouvée, et la stratégie est bien pensée car basée sur le long terme, et presque indolore... Dormez braves gens, ayez confiance, on s' occupe de vous ;)
"L' addiction enfin, plus forte que la raison, qui conditionne la vie de tous les fumeurs". Etant un ancien fumeur de cigarettes, je l' ai connue, mais je dois tempèrer le propos en reconnaissant qu' il existe aussi une frange non négligeable de fumeurs qui le font ponctuellement, par plaisir et non par besoin. A fortiori, je n' ai jamais entendu un amateur de cigare, ou un fumeur de pipe, me parler de besoin compulsif de s' envoyer sa dose de nicotine journalière. J' entends souvent parler de plaisir, d' arômes, de moments suspendus, de dégustation, jamais de drogue. Que ce soit mauvais pour la santé est une autre chose, et tous le savent (qui ne le sait pas aujourd' hui !?) puisque c' est martelé à juste titre partout jusque sur les boites de tabac et dans les magazines. Le terme générique de "fumeur" regroupe donc un ensemble de comportements trop varié pour être systématiquement utilisé de façon générale.
Ceci étant posé, c' est à chacun d' adapter sa pratique en fonction de son environnement, et par voie de conséquence d' imposer le respect qui nous est dû dès lors qu' on ne met pas en danger autrui.
J' ai dit !
N.B : je rappelle à tout à chacun que la plupart des associations anti-fumeurs sont financées par l' Etat et que nous avons, vous avez, en tant que citoyen et contribuable, un droit de regard critique quant à leurs actions.
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41 commentaires:
Hello Erwan !
Quel honneur d'écrire le premier commentaire !
Alors, je vais le jouer "sérieuse".
J'ai bien aimé ton édito.
Il shématise bien la sociéte dans laquelle nous vivons !
"La stratégie de l'étranglement", il y a un bon moment qu'elle est pratiquée et ce, dans beaucoup de domaines !
(Le Go est enseigné à l'ENA et dans les écoles de commerces !)
Salaires, emplois, choix de vie, choix des produits, dictature des marques, etc ..
Tout n'est plus qu'étranglement !
Bref, chacun tire la couverture à lui en parfaite incohésion avec le moindre bon sens !!!
(Au rythme des élections et des modes de pensées du politiquement correct ..)
Comme c'est parti, car c'est dans l'air du temps,
on va avoir la "dépénalisation" du cannabis en même temps que l'interdiction de fumer !!!
GAG !!!
Zefly kissyou !
Bzzz bzzzzz !
I agree dear lady, mais je n' aurais pas poussé le raisonnement si loin ailleurs que dans les comments, de crainte de flinguer le moral des visiteurs :p
Ne pas fumer, ne pas boire, ne pas avoir de comportement à risque; mais par contre vivre longtemps sans trop coûter à la sécu et pouvoir travailler jusqu' à plus soif avant d' aller enrichir les tenanciers de maisons de retraite...
Elle est pas chouette la vie ?
Bonjour Erwan,
Une remarque en entrainant une autre, je viens de lire que l'air de Paris est beaucoup plus pollué qu'annoncé !
"L'air ambiant de la région parisienne est pollué par une "mixture de substances qui ne font pas toutes l'objet d'une réglementation", certains polluants étant "insuffisamment, voire pas du tout, surveillés" souligne l'étude, comme les dioxines, furanes, HAP, PM2,5 et composés organiques volatils (COV). C'est pourquoi, "les impacts pourraient être sous-évalués concernant d'importantes sources de pollution de l'agglomération "
Référence :
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1229_pollution_air_sous_evaluee.php
Alors qu'on nous lache un peu la grappe, et que ceux qui veulent vraiment le bien de tous malgré eux s'attaquent également à ces problémes !!!
A quoi sert de ne pas être "enfumés" par une cigarette, si une horde de produits plus pourris les uns que les autres prennent le relais !!!
Voilà, J'ai dit !
Tu fois, qu'on peut être férieuse quand on feut ...
Fonne foirée !
Bonsoir Erwan !
Je les ai jamais vu aussi sérieuses !
Tu dois leur faire un effet ?!!!
Comme je sais que ton blog est lu, relu, surveillé, etc ...
je vais juste reprendre le titre de ton sujet pour le développer :
"L'intelligence incite à la réflexion, et la réflexion conduit au septicisme.
Le septicisme, lui vous mène à l'ironie.
Et être ironique, ce n'est pas seulement seulement douter de la clairvoyance des autres, c'est mettre en doute aussi sa propre clairvoyance à l'égard du prochain.
Et, dès lors, l'ironie est le seul témoignage de modestie qui ne soit pas entaché de vanité !"
Oh, ce n'est pas de moi (j'eus aimé !), mais de Sacha Guitry.
(ça vous évitera une recherche sur internet).
Faites en bon usage et ...
... Réfléchissez y !!!
Sur ce, bonne soirée l'ami Erwan !
Le fait est que ce blog prend parfois des allures d' interro écrite, j' aime bien !
Plus sérieusement, il est bon parfois de mettre les certitudes de côté et de se poser des questions.
Je reprendrai d' ailleurs ta dernière phrase, en reprenant un adage militaire qui consiste à dire que réflechir c' est désobéire.
Et bien oui, contrairement à d' autres qui se rêvent en juges et qui ne vivent que d' interdiction, de menaces, de sanctions, il est permis de réflechir avant d' agir, et de désobéir devant le déraisonnable.
Salut Erwan,
En prolongement de la réflexion de peintre, je pense que l'étape suivant l'ironie est l'autodérision, sans laquelle nous finissons pas croire en toute chose sortant de notre bouche. Les anciens fumeurs ont remplacés l'addiction par la haine de l'image qu'ils se font d'eux mêmes à l'époque où ils pratiquaient ce qu'ils éxècrent aujourd'hui.
Ils pratiquent la catégorisation sociale à outrance.
Je ne leur en veux pas, moins parceque je ne suis plus fumeur depuis plus de dix ans, mais plus parceque ce serait rentrer dans leur jeu.
Les malades ne sont pas tous où l'on pense
Meuh non gdpe,
Que dis tu là. J' ai lu un expert en psychologie (j' aimerai voir ses diplomes) dire que c' est le fumeur qui hait les autres et les agresse, par négation du fait qu' il est drogué, dépendant...
D' un autre côté, je me dis que cet acharnement à vouloir présenter les fumeur comme des esclaves aide peut-être les ex-fumeurs à ne pas retomber dans leurs anciens travers.
Ca et les salades de crudités, pourquoi pas après tout.
Moi je fais les deux, je fume et je mange bien; du coup je suis zen :p
Je ne crois pas que tout passe par la sanction en matière de respect des non fumeurs, mais la position consistant à faire appel à l'esprit de responsabilité des fumeurs comme on le lit parfois est tout à fait ridicule. Si vous entrez avec une femme enceinte dans un bar ou un restaurant, très rares sont ceux qui vont éteindre leur cigarette.
En revanche l'appel à l'application effective des sanctions me parait superflu. Si des agents étaient présents en nombre pour faire respecter l'interdit cela suffirait. La possibilité de la sanction est l'arme qui évite que l'on conteste l'autorité, trop content d'éviter l'amende, et quand un adulte s'est fait prendre une ou deux fois à devoir jeter sa cigarette devant tout le monde comme un gamin fautif, il ne recommence plus.
Dire des anciens fumeurs qu'ils détestent ce qu'ils ont été est exagéré ; la plupart veulent simplement épargner à d'autres les difficultés qu'ils ont rencontrées pour arrêter. N'oublions pas qu'en France 70 % des fumeurs disent qu'ils souhaitent arrêter. A l'inverse on pourrait s'amuser à dire que les autres fumeurs sont victimes du complexe de Stockholm qui pousse les otages à défendre leurs ravisseurs, cela ne ferait pas beaucoup plus avancer le sujet.
Même si ce n'est pas le cas de tous certains fumeurs eux-mêmes se disent esclaves.
Les associations d'utilité publique bénéficient toutes du soutien financier de l'État, et beaucoup essaient ensuite d'infléchir son action. Les subventions qu'elles perçoivent correspondent souvent à la volonté de l'État de leur confier des tâches qui sinon lui reviendraient (aide aux sans abris, protection des oiseaux, etc).
Demander aux fumeurs de ne pas s'agglutiner devant les entrées d'immeubles de bureau me parait la suite logique du processus : si on fait une loi pour éviter que l'on se fasse enfumer, ce n'est pas juste pour déplacer le problème de quelques mètres. Ces dispositions sont appliquées dans le bâtiment où je travaille sans que cela pose le moindre problème. Quant au tabagisme dans les voitures ou en présence d'enfants, tous les enfants de fumeurs avec qui j'ai discuté me racontent que cet aspect de leur enfance était TRES désagréable et qu'ils affrontaient un mur quand ils essayaient d'en parler avec leurs parents.
Je ne suis pas de ceux qui au nom du respect de la vie privée considèrent qu'on peut refuser d'envoyer ses enfants à l'école ou les enfumer. Un enfant est sous l'autorité de ses parents mais celle-ci doit s'exercer dans certaines limites qui respectent ses droits d'enfant.
Ceux qui revendiquent le droit d'enfumer leurs enfants sont en réalité de grands malades. C'est une circonstance atténuante mais cela ne veut pas dire qu'on doive les laisser faire.
Bonjour Yvan,
Il est indéniable que les ex-fumeurs qui ont arrêté de fumer la cigarette savent en partie de quoi il retourne, j' en ai fait l' expérience moi-même. Ce que je conteste en revanche, c' est leur légitimité à porter un discours moralisateur pour mieux oublier ce qu' ils considèrent comme leurs pêchés passés.
Quant à ta réflexion sur l' enfumage près des bâtiments, ou dans les voitures, elle est effectivement logique si on se place du point de vue de DNF. Néanmoins, c' est précisément DNF qui a jeté les fumeurs dans la rue en déplaçant le problême.
A force de restrictions, la question ne sera plus de savoir où il est interdit de fumer - ce serait trop long - mais où est il encore possible de fumer ?
Apparemment pas en voiture, pas dans les lieux publics et privés fréquentés par du public, pas dans les files d' attente, pas dans les abri-bus, pas sur les terrasses sauf ouvertes mais c' est sujet à contestations, et dans la rue, pas à moins de x mètres de telle entrée...
Je déplore que DNF ne dise pas clairement ce qu' elle est : une association anti-fumeurs qui souhaite à terme la disparition si ce n' est du tabac, au moins de sa consommation.
A titre personnel je souhaite en effet une réduction du tabagisme, pas seulement passif, car je suis convaincu qu'une grande partie des fumeurs est tombée là par conformisme ou par erreur et qu'ils le regrettent, j'en connais beaucoup dans ce cas. Pour les autres, et j'en compte aussi parmi mes meilleurs amis, naturellement ça ne me dérange pas qu'ils continuent.
Je suis heureux que DNF ait contribué à ce que le tabagisme soit complètement interdit dans les lieux publics clos, c'était l'objet du premier message que j'ai publié sur leur forum le 1er février 2005, sous le pseudo Yvan. Au début Gérard m'a envoyé promener puis il s'est laissé convaincre. Étendre légèrement les lieux où fumer est interdit pour inclure les entrées d'immeuble ou les abris d'autobus ne revient pas à interdire partout.
DNF compte des anti-fumeurs parmi ses sympathisants, je ne le nie pas. Mais pour l'essentiel c'est une association qui lutte contre le tabagisme et la nuance est de taille. Je ne partage pas la haine de certains contre les « enfumeurs », qui pour moi sont victimes de leur dépendance au point d'en perdre leur savoir-vivre, mais je demande qu'on ne les laisse pas faire.
S'en tenir à ce qu'on lit sur le forum pour porter un jugement n'est pas pertinent. Ce n'est pas le seul forum où sont tenus des propos excessifs.
Réduction n' est pas éradication, il y a un pas que tu ne franchis pas et je sais pour t' avoir lu que même si parfois il t' arrive de poser des questions qui vont loin c' est avant tout pour ajouter de la matière à refléchir et faire le tri.
Quant aux propos tenus sur le forum il n' est pas le fait seulement de quelques anti-fumeurs. C' est une ambiance générale, où la contestation de l' action est mal tolérée, où la sanction prend systématiquement le pas sur la réflexion, j' en veux pour preuve le succès modeste du topic sur les contours de l' interdiction de publicité, pourtant très interessant.
A l' image de certains fumeurs qui contestent le fait qu' ils gênent les autres, il est plus facile de cogner sur une asso ou sur des blogueurs que d' entamer de vrais débats constructifs.
Et quand je lis de la part d' un ex-fumeur ceci : "J'espère que la fumeuse et ceux qui étaient autour d'elle au moment de l'interpellation ont ressenti ce même petit picotement, cette même montée d'adrénaline, que le conducteur qui, après avoir franchi la ligne jaune, voit pointer vers lui le doigt vengeur du gendarme, j' ai envie de répondre : et vous, quand vous fumiez partout alors que la Loi n' existait pas ?
Pas d' attaque personnelle dans mon propos (puisqu' il sera repris dans les jours je n' en doute pas), un simple constat : un certain nombre de ceux qui nous font aujourd'hui la morale devraient revenir quelques années en arrière et se poser des questions.
P.S : je ne te prends pas à partie, j' exprime simplement mon idée sur un espace où la contestation et la remise en cause sont permises, et pas seulement unilatéralement.
Oui à la protection des plus faibles, non aux abus de droits.
Je ne nie pas la connotation parfois violemment anti-fumeurs du forum DNF. Les propos que tu cites ne sont qu'un exemple parmi d'autres, mais ils sont le fait de quelques-uns, toujours les mêmes. Beaucoup d'adhérents ne s'expriment presque jamais.
Tu dis que la contestation de l'action est mal tolérée et c'est vrai, mais dans certains cas, comme notamment les contestations apportées par P. Pons, Lucky ou Papyboomer pour ne citer que les contestataires prolifiques, elles manquent du respect élémentaire de l'interlocuteur qui est nécessaire pour qu'une discussion s'établisse. D'autres contestations auraient mérité plus d'égards.
Outre le côté vindicatif à l'encontre des « enfumeurs », je regrette le débat qui resurgit de temps à autre sur le remboursement des soins liés aux maladies contractées par les fumeurs en raison de leur tabagisme, et celui sur l'opportunité pour un employeur de recruter des fumeurs, par exemple en raison d'un plus grand absentéisme. Dans mon métier la productivité à diplôme donné peut aller de 1 à 10, alors quelques jours d'absence...
C'est à mon avis là que le bât blesse le plus, dans cette assurance acquise par certains militants anti-tabac qui imaginent que sur la lancée de notre action réussie ils vont pouvoir mettre les fumeurs au ban de la société.
Ils oublient un peu vite que nous avons tous des amis fumeurs. Je suis solidaire de ceux qui voulaient arrêter et n'y parvenaient pas dans un bureau et des cafés enfumés, mais je suis solidaire aussi de ceux qui s'ils étaient débarrassés de leurs dépendances par magie recommenceraient à fumer et à boire dès le lendemain.
Et bien Yvan, pour le coup, je n' ai rien à rajouter sauf à dire que si tous les anti-tabacs étaient comme toi, les choses se passeraient mieux...
En apparté, l' ânerie et le manque de courage étant de puissants facteurs de rassemblement, on trouve désormais ici des anti-fumeurs qui se font passer pour des fumeurs... Ca innove tous les jours.
Moi qui me félicitais à tort de lire mon ami Lucky... Ce n' etait pas le vrai, le faux sent a posteriori la pastille Vichy ou le déo bon marché.
Je prends néanmoins ce énième trollage comme un encouragement à poursuivre le dialogue, bien que cela dérange manifestement quelques activistes sectaires que je salue au passage ;)
"Un fanatique est quelqu’un qui ne peut pas changer d’avis et qui ne veut pas changer de sujet" disait Churchill...
Next player, shoot again.
Il y a quelques jours je suis allé voir le sujet dont tu extrais quelques lignes un peu plus haut. Il s’agissait d’une personne qui protestait publiquement d’une amende qui lui avait été infligée Gare Montparnasse et n’acceptait pas d’être traitée comme une délinquante. J’ai déjà entendu ce discours par d’autres qui stationnent leurs véhicules sur les trottoirs et considèrent qu’un délinquant est forcément un jeune de banlieue voleur de mobylettes. Depuis 20 ans on m’a souvent volé ma bicyclette, mais dans la période pré-amnistie 2002 le stationnement sauvage dégradait mon quotidien de façon bien plus sensible. Je me retrouve donc dans l’idée émise avant les mots que tu cites, quand Gérard se réjouissait que les policiers traitent les contrevenants comme des contrevenants. Je ne suis pas parfait et j’ai déjà plusieurs fois été arrêté pour des infractions à vélo. J’ai eu un jour à payer une amende pour cela, significative à l’époque (un feu rouge). Je n'ai pas protesté.
En revanche je ne peux m’associer aux injures (« ordures », « fumiers ») à l’encontre des fumeurs qui sévissent dans les lieux interdits et éventuellement refusent d’arrêter si on leur demande. Cela m’est arrivé deux fois, et deux fois j’ai retiré la cigarette des lèvres du contrevenant, sans un mot. La première fois il s’agissait d’un jeune éméché dans un train et je l’ai ensuite laissé me provoquer sans répondre. Il a alors menacé d’en allumer une autre ; je n'ai toujours rien dit donc il ne l’a pas fait. La seconde fois c’était un monsieur en costume dans un aéroport.
Une réaction à chaud devant quelqu’un dans son tort qui vous envoie promener n’a pas grand-chose de commun il me semble avec des insultes sur un forum.
L’insulte ne fait pas avancer notre cause. A quelques détails près déjà mentionnés, la lutte contre le tabagisme passif ne pourra se situer prochainement que dans les domiciles. Or ce n’est pas par la loi que l’on pourra faire avancer les choses dans ce domaine, mais par la pédagogie, pour que les fumeurs prennent eux-mêmes la décision de s’abstenir en présence d'enfants ou d’invités.
Naturellement la portée pédagogique du forum DNF est très limitée, surtout après avoir chassé les visiteurs venus de P1P2C, mais c’est le lieu où se forge un discours militant, et c’est surtout une source d’information pour ceux qui voudraient mieux connaitre l’association.
Que ce soit en terme de pédagogie ou d'affichage, la dégradation du ton des échanges tenus sur le forum est un problème.
Yvan,
Je ne conteste rien de ce que tu m' expliques là, et je suis d' accord avec toi à peu près tout.
Pédagogie avant tout, et à défaut de résultat satisfaisant, sanction : l' éducation et le dialogue pour les réceptifs, le bâton pour les récalcitrants et récidivistes. Ce n' est pas la réaction du Président de DNF qui me pose problême, à savoir la tolérance zéro qu' on soit à 10 ou 50 cms d' une porte, mais les mots : "le doigt vengeur...".
Je ne l' incrimine pas en particulier, c' est un mot qui revient souvent dans la bouche de beaucoup de militants anti-fumeurs, et qui est symptomatique d' un état d' esprit général qui n' est pas serein ni propice à l' écoute des uns et des autres.
Par analogie, si mon voisin me casse les bonbons avec sa musique, je vais d' abord lui parler avant d' appeler les forces de l' ordre même si la loi est pour moi.
Le forum DNF pourrait être un lieu de débat et d' échange d' idées (c' est le but d' un forum au sens 1er), un laboratoire, et se trouve être au final un exutoire où l' on vient vomir sa haine des fumeurs, où les radicaux incitent les autres à verrouiller le débat, où les fumeurs qui viennent discuter sont accusés de faire partie du grand complot bref, la paranoïa habituelle... Ca doit donner un semblant de pouvoir à des personnes mal dans leur peau mais c' est contre-productif.
Ce qui me rassure c' est que peu de non fumeurs se retrouvent dans ces propos.
Je vis chez moi avec eux sans problême, et nous n' en parlons jamais pour la simple et bonne raison que je ne leur impose pas les inconvénients de ma pratique, et qu' eux en retour respectent ma passion et évitent de me râbacher les oreilles avec ce que je sais déjà : fumer est mauvais pour la santé. En résumé, je ne suis pas un criminel, et le non fumeur n' est pas un éternel casse-burnes.
Ce sont des discours comme le tien qui amèneront le soutien des fumeurs... Preuve en est, nous échangeons depuis des semaines, parfois contradictoirement, mais dans le respect, et ça ne suscite de réactions violentes d' aucun de mes visiteurs, fumeurs ou non, et pourtant le blog est non modéré ;)
Note que je ne suis pas forcément pour la tolérance zéro, ça ne m'aurait pas choqué si les policiers avaient juste laissé courir, mais quand je commets une petite infraction, je sais que je prends un petit risque et je ne me plains pas après. La plupart du temps si je grille un feu rouge avec mon vélo j'ai juste une remarque, mais quand j'ai eu une amende j'ai emprunté et je l'ai payée, sans me dire que ce n'était pas juste.
L'analogie avec la musique ne me va pas trop, parce qu'il y aura toujours des gens qui n'oseront rien dire. Pour moi c'est à la personne en charge de l'autorité de faire respecter l'interdiction, police, cafetier, chef d'entreprise. Faire la police moi-même, ce n'est pas ma tasse de thé.
Sinon, pour répondre à lamouche, dépénalisation du cannabis et interdiction de fumer ça me va, mais le cannabis, pas dans les lieux publics attention ;) .
Roooâââârrrr, que fait la police !! Nous avons un tolérant des drogues douces sur ce blog ! ;)
D' un autre côté, le cannabis, c' est pas du tabac (bonne question tiens !), t' es dans les clous.
S' agissant de clous, crâmer des feux en vélo c' est mal, je vais monter une asso de Droits des Cyclistes, et t' obliger à porter un casque de protection, des genouillères et des coudières, un autocollant réfléchissant sur le pantalon, un klaxon trois tons, des pinces à vélo et le kit rêglementaire de réparation pour crevaison :p
Délinquant, va ! :p
(Parenthèse : j' ai passé 3 jours à Washington en 2000, j' ai trouvé ça étrange : que des bureaux, des costards cravate, des monuments et des rues passées au karscher...)
Je précise que je ne milite pas pour la dépénalisation du cannabis, juste ça me va, autrement dit si cette idée fait son chemin je ne ferai rien contre. Mais je recommande à tous de rester à l'écart, car un joint est nettement plus nocif qu'une cigarette pour le système pulmonaire, et la dépendance existe aussi, avec des effets parfois très sérieux en terme de vie sociale.
Rassure-toi je ne suis pas complètement casse-cou à vélo, et je respecte scrupuleusement les priorités, passages piétons inclus notamment. En 20 ans de pratique quotidienne je n'ai eu qu'une amende après tout. Ce jour-là j'avais été un peu juste sur le respect de la priorité, en tout cas c'était l'avis des occupants de la voiture de police qui venait sur ma gauche et avait le feu pour elle... :D
Washington Downtown est assez froid et correspond à ta description. Mais tous les quartiers ne se ressemblent pas. Adams Morgan et Dupont Circle sont plus animés, Georgetown est bien aussi, ambiance plus chic. Cela dit, pour une virée américaine, de ce qu'on m'a dit New York ou Chicago méritent davantage le détour. J'étais à Chicago la semaine dernière et je confirme que ça vaut le détour.
Chicago, connais pas ! New York si, une semaine là-bas, j' ai failli faire une dépression et me poster à la fenêtre de mon hotel (face au Madison Square Garden) avec un fusil à lunettes...
Une ville de fous, qui grouille de tout, qui ne s' arrête jamais, où le bruit, les odeurs, le flot continue de gens ne s' arrètent jamais. Seul Greenwich Village a trouvé grâce à mes yeux, mais même le mythique Central Park fut décevant...
A noter tout de même, nous avons visité les Twin Towers un an avant qu' elles explosent, et franchement, ce n' est pas une perte architecturale dont l' humanité ne se remettra pas.
Bon, le garçon ne fume pas, fait attention en vélo... Va falloir te trouver un vice ! ;)
L'appréciation d'une ville dépend beaucoup de la personne avec qui on la visite. Je garde donc quelque espoir d'apprécier New York ;) .
Ma logique par rapport aux substances dangereuses, c'est qu'il existe beaucoup de sources de plaisir plutôt inoffensives, donc j'évite les autres. Par ailleurs j'ai l'impression que le gout des choses ne dépend pas de la quantité de piment, et je me dis qu'il en va des aliments comme de la vie.
Mais c'est ma philosophie de quartier et je ne souhaite pas l'imposer à d'autres. Pour un ami amateur de cigares et de vin, le bonheur est dans la dépendance, qu'elle soit affective ou autre. Cette divergence n'enlève rien à l'estime que j'ai pour lui.
Un ami amateur de vins et de cigares ?!
Diantre, mais il faut le ramener sur ce lieu de perdition ! ;)
Censeurs pour l’échafaud
Vive la protection des non fumeurs, nous sommes pour ! Mais pas quand elle tombe entre les mains de nouveaux talibans qui veulent nous couper le cigare…
Il y a Charb, dessinateur de base à Charlie Hebdo – journal anticonformiste (euphémisme !) où règne l’un des grands mots d’ordre de Mai 68, « Il est interdit d’inter-dire » – qui vient de commettre une petite chose intitulé J’aime pas les fumeurs où il nous verrait volontiers déportés dans des égouts. Il y a Renaud, avec l’une des chansons de son dernier album, Arrêtez la clope…
Ce pauvre Renaud : ancien buveur, ancien fumeur, nouveau croisé. Rien de tel qu’un repenti pour faire la morale au peuple. En Suisse, des locataires d’un immeuble ont demandé au propriétaire d’intervenir pour que leurs voisins cessent de fumer… sur leur terrasse ! À Hollywood, où la violence et la pornographie sont les deux principaux critères retenus pour qu’un film soit estampillé R (interdit aux moins de 17 ans) ou tous publics, le tabac est désormais pris en compte pour son classement (...)
Lire la suite dans MONSIEUR n°65 (en kiosque actuellement)
Tiré d' un magazine non dédié au tabac : http://www.monsieur.fr/index.php
Je ne connaissais pas pour ma part...
Sinon, rien de neuf mis à part Dupont et Dupond qui ont momentanément lâché leur guide Michelin des meilleures cafèt' Casino et autres Flunch non fumeurs de France et de Navarre pour me tricotter des poèmes d' amour (attention aux buffets à volonté c' est mauvais pour la santé :p)...
Bref rien de très nouveau sous le soleil et pourtant c' est censé être l' été. Va falloir patienter un peu pour fumer dehors :)
Par moment je ne te comprends pas. Même si tu ne dis pas que tu l'approuves, comment traiter autrement que par le mépris cet article où l'auteur s'en prend avec condescendance à Renaud, fumeur en lutte avant tout contre son propre tabagisme (« Ce pauvre Renaud »). Renaud n'a jamais critiqué les fumeurs, il a juste affirmé son désir de s'en sortir, mais cela suffit pour qu'il s'en prenne plein la figure. Les paroles de sa chanson sont ici. L'intolérance n'est certainement pas de son côté.
Après avoir ostracisé les non fumeurs qui osaient dire que la fumée les dérangeait, voilà que les extrémistes pro-tabac, dont l'auteur de ce texte fait incontestablement partie en dépit des premières lignes de préambule, ont décidé de faire de même avec les fumeurs qui essayent d'arrêter. Ces personnes-là, c'est sans regret que je les envoie fumer sous la pluie.
Hello Yvanoë :p
Comme tu le dis, je n' approuve pas nécessairement tout ce qui est dit. Je l' ai reproduit ici non pour la pertinence du propos mais pour montrer qu' une attitude radicale entraine une réponse de même nature.
Ce n' est pas le seul article qui plaide pour les fumeurs, j' en ai reproduit d' autres dans divers billets, mais mis bout à bout, ils montrent que de plus en plus de personnes, d' écrivains, de journalistes ou de simples citoyens réagissent à ce qu' ils considèrent comme une dérive.
S' agissant de Renaud, je n' ai pas d' avis. Tant qu' il ne me casse pas personnellement les noisettes avec mon cigare, je n' ai rien à lui reprocher quoique je lui préfère Dutronc :p
Je vois surtout dans cet article provocateur un retour de balancier : un grand nombre de fumeurs ont profité de la liberté de fumer où ils le voulaient sans avoir conscience des problèmes que ça occasionnent, les non fumeurs ont justement élevé la voix pour défendre leurs droits, et le contexte actuel en poussent une bonne marge à en abuser à leur tour...
De la même façon que je considère qu' il est normal que les non fumeurs s' expriment et communiquent leur souffrances passées (ou actuelles), je trouve normal de reproduire ici ce que ressentent beaucoup de fumeurs dans le contexte présent, d' autant plus qu' une sorte de terrorisme intellectuel tend à classer les fumeurs comme des délinquants semant la mort sur leur passage et qu' il ne fait pas bon par les temps qui courent d' assumer ce plaisir et encore moins d' en parler.
Je suis pour ma part "coincé" entre les deux, j' écoute, j' analyse, et je tâche de me faire une opinion qui n' est à ce jour toujours pas définitive et c' est tant mieux.
Les certitudes tuent l' esprit critique, même si certains faits ne sont pas susceptibles d' être remis en cause.
Au passage, je me pose une question (sérieuse) : "pro-tabac" c' est quoi ? Fumeur je connais, pro-tabac non, enfin je vois à peu près mais hormis la dimension péjorative que ça semble recouvrir je n' ai pas de définition formelle si ce n' est que c' est l' anti-thèse d' anti-tabac...
Donner la parole aux fumeurs ne me choque pas, notamment ces propos-là puisque cela m'a permis de réagir. Je n'ai jamais acheté d'album de Renaud, j'aime certaines de ses chansons mais ce n'est pas trop le problème. Dutronc j'aimais bien quand j'étais ado mais cela fait une éternité que je ne l'entends plus. Comme tu as pu t'en rendre compte si tu as lu les paroles, Renaud exprime avant tout sa difficulté à arrêter et s'en prend au tabac, lui-même étant toujours fumeur.
Et c'est le fait-même qu'il s'en prenne au tabac qui lui vaut le dénigrement plein de suffisance de ce journaliste. Je reconnais l'attitude qui a prévalu chez certains quand un non fumeur demandait qu'on ne fume pas juste devant la porte de son bureau. On lui faisait gentiment sentir qu'il était à la fois intolérant et hypersensible, pour qu'il n'ose pas la fois suivante, ou qu'il réduise le champ de ses exigences. De même le fumeur qui veut arrêter doit le faire en silence, pour ne pas culpabiliser ceux qui veulent continuer ?
Je me souviens avoir beaucoup admiré une amie qui osait dire devant ses amis fumeurs qu'elle avait décidé d'arrêter de fumer, et que selon le livre qu'elle lisait il fallait pour réussir « arrêter dans la joie ». Cette expression très naïve, il fallait oser la sortir devant ces personnes-là ! Plus tard c'est le regard de ces amis qui l'a emporté. Ils ont su lui faire comprendre qu'elle ne pouvait tout de même pas être extrémiste au point d'arrêter complètement. Les mots sont inutiles, des regards suffisent, regards d'incompréhension si elle réaffirmait son désir de ne plus fumer, regards de sympathie si elle décidait de venir les rejoindre.
Ces anecdotes de fumeurs qui empêchent d'autres fumeurs d'arrêter j'en ai connues d'autres. En sortant du métro je me souviens d'un jeune homme qui proposait une cigarette à sa copine. Celle-ci a répondu en protestant et en jetant la cigarette avec colère : « Tu sais bien que j'ai décidé d'arrêter ! ». Et le copain de répondre : « Mais tu aimes ça », et d'allumer la sienne. Deux minutes après la jeune fille lui demandait une autre cigarette.
L'article que tu cites ne plaide pas pour les fumeurs, il plaide contre l'arrêt du tabac, il plaide contre la liberté d'expression de Charb et Renaud, il se scandalise que des personnes puissent se dire gênées par la fumée de leurs voisins sur une terrasse. Au nom de quoi devraient-ils continuer à subir en silence quelque chose qui les dérange ? D'une sorte de norme sociale taillée pour les fumeurs ? Cette norme vole en éclat et je m'en félicite.
Il a été démontré que le tabac au cinéma constituait un encouragement très net à commencer chez les adolescents (bien plus que la communication autour des cigares), rien de choquant non plus à ce que les organismes de certification en tiennent compte. Certains films destinés aux adolescents contiennent de véritables scènes en faveur du tabac. Le Stargate de 1994 par exemple, dans lequel le héros (Kurt Russel) initie son jeune ami, qui naturellement toussote et arrête après quelques secondes. La scène n'a rien à voir avec le reste de l'histoire, juste une pause publicitaire.
Nous n'avons pas affaire ici à un fumeur qui raconte sa souffrance, mais à un Monsieur intolérant et très sur de lui. Oui, le changement que nous vivons le fait réagir, les personnes modestes réagissent en protestant qu'on les prive de la possibilité de fumer au comptoir, les prétentieux contre-attaquent sans discernement.
En réponse à ton second message, « pro-tabac », ça peut être quelqu'un qui non seulement revendique son droit de fumer, mais demande aussi des mesures, une intervention de l'État, pour encourager le tabagisme, des subventions pour les fumoirs ou l'obligation légale d'en créer par exemple ; l'interdiction pour une copropriété de stipuler qu'on ne fume pas sur les terrasses serait un autre exemple de mesure pro-tabac. Demander une intervention de l'État pour ou contre le tabagisme relève d'un engagement pro ou anti-tabac. Ou bien cela peut désigner quelqu'un comme ce monsieur qui réagit violemment si l'on s'en prend au tabac, même quand on n'attaque pas les fumeurs. Ce n'est qu'une suggestion de définition, je ne m'étais jamais vraiment posé la question jusque-là.
Merci pour le dessin de Charb, je ne l' avais pas vu. Je le trouve bête, mais pas plus qu' un dessin qui présenterait un non fumeur comme un pisse-froid incapable de goûter les plaisirs de la vie. C' est une caricature, elle ne me gène donc pas.
Arrêter de fumer, j' ' ai essayé 3 fois avant de réussir, je sais donc ce que c' est, plusieurs ami(e)s en ont fait l' expérience et je n' ai jamais vu quelqu' un tenter de les en dissuader. Ceux qui le font pour les décourager sont des cons, disons le sans détours !
Interdire de fumer sur sa terrasse? Ben voyons... Pas non plus dans son appart' ça passe sous les portes, et puis pas à moins de 10 mètres de la façade sinon ça se sent (et ça se voit, surtout) mais à la rigueur seul sur une île déserte... ;)
Le tabac dans les films c' est plus tendancieux. Le fait est qu' on n' est pas loin de la propagande masquée. Maintenant, si on écoute les ados, ils ont souvent commencé à fumer en fréquentant des copains de lycée et parlent peu de l' influence des films (je fais le parallèle avec la violence des jeux vidéo qui inciteraient les jeunes, je n' y crois pas à moins qu' ils soient déjà à la base prédisposés pour ou particulièrement fragiles).
Enfin, je vois ça comme ça à l' instant T. J' admets tout en le déplorant que plus on discute plus on devient souple (sans forcément se renier), mais qu' en présence de fanatiques, on a tendance à durcir ses positions. A ce titre, j' ai brièvement échangé avec "scaphandre" sur le forum DNF, son témoignage est touchant et les idées qu' il développe sont d' autant plus interessantes.
Il reste du travail à faire, des deux côtés, mais quand les deux bouts se rejoignent parfois, ça fait du bien !
P.S : si j' écris une chanson demain qui, au lieu de s' intituler "arreter la clope", s' appellerait "commencer le cigare", je serais un chanteur pro-tabac ? "C' est pas l' homme qui fait le cigare, c' est le cigare qui fait l' homme, tintintin" ;-))
L'auteur de l'article, à propos de la terrasse, s'étonne que les locataires aient émis une demande. Je n'ai pas dit que le propriétaire devait nécessairement accéder à cette demande, on ne peut rien dire sans en savoir plus sur la disposition des lieux et l'assiduité des voisins fumeurs. L'infiltration ça existe aussi et on devrait pouvoir en discuter au cas par cas.
Pourquoi devrait-il y avoir un principe selon lequel on doit pouvoir fumer chez soi autant qu'on veut ? Les musiciens n'ont pas ce privilège (personnellement je préfère la musique). Le changement de norme sociale, c'est cette idée que le droit de fumer n'est plus garanti a priori. Dans les lieux publics c'est interdit, et ailleurs cela dépend. C'est au fumeur de faire en sorte que son activité ne dérange pas trop, comme il en va pour toutes les activités humaines. Bien sur l'appréciation dépendra des personnes, si bien qu'il peut être parfois nécessaire de faire appel à une entité extérieure pour trancher certains litiges.
La dépendance, un risque connu de tout fumeur débutant, n'est pas une excuse.
J'ai lu plusieurs résumés d'études qui établissaient un rôle très significatif du cinéma dans l'entrée dans le tabagisme, mais je sais qu'il faut être méfiant à l'égard des statistiques : un enfant qui voit souvent des films où l'on fume est peut-être un enfant à qui les parents confient plus d'argent de poche, donc il pourra plus facilement commencer à fumer... Notons que ce ne sont pas tous les films où l'on fume qui sont classés R mais cela entre dans les critères pris en compte.
Des fumeurs qui essaient d'en dissuader d'autres d'arrêter, j'en ai vus. Proposer spontanément une cigarette à une personne en phase d'arrêt aussi. Là c'était surtout de la bêtise, de la part d'un fumeur tellement accro qu'il ne pouvait pas imaginer qu'elle voulait vraiment arrêter. Tourner un fumeur en dérision parce qu'il dit haut et fort qu'il arrête ne le retiendra pas si sa décision est prise, mais cela peut dissuader d'autres personnes, qui inconsciemment préfèreront éviter que leurs efforts soient à leur tour présentés comme pathétiques.
En fait il y a plusieurs dessins de Charb si tu suis les liens.
La question du dessin de Charb soulève une question interessante : si c' etait un non fumeur qui avait été représenté, n' y aurait il pas eu un tollé gigantesque ? Parce que contrairement à ce que tu sembles dire, il est plus aisé de taper sur les fumeurs que sur les non fumeurs depuis un moment ;)
Quant à l' article que je citais, un peu à l' image de ceux de Belaubre, il choque quelques anti-tabac et anti-fumeurs qui s' indignent mais ça par contre, http://pageperso.aol.fr/agena2003/ ! Pas de vague, ça ne gène personne, ça a même été défendu et argumenté...(pas par toi je connais ta position sur le sujet qui est claire).
Donc oui l' auteur de l' article va loin, mais pas plus que d' autres qui défendent ce genre de thèse. Mais ça tu le sais déjà je ne t' apprends rien.
Je pense que l'article de Monsieur va moins loin que Belaubre ; il n'en est que plus efficace. Toutefois je m'oppose aux idées qu'il défend. Les positions plus extrêmes des deux camps, je ne perds plus mon temps à les critiquer.
Je ne perds plus mon temps avec les cons non plus mais par moments, il est bon de les appeler par ce qu' ils sont, quelque soit le côté :p
Sinon, blague à part, je trouve qu' il y a une réelle différence de statut entre les modes de consommation de tabac. Je n' ai à ce jour encore jamais entendu un fumeur de pipe ou de cigare se plaindre de dépendance, d' adidction ou relater des problèmes significatifs pour arrêter.
Certes, sur le terrain du tabagisme passif, toutes les fumées se valent, mais en terme de consommation il serait interessant d' avoir une étude sérieuse à ce sujet.
Bonne idée ça !
Je pense que l'addiction dépend à la fois des personnes et de ce qu'ils consomment. Je connais des fumeurs de cigares ou de joints qui sont retombés dans la cigarette quand ils ont voulu arrêter, sans doute parce qu'ils étaient dépendants de la nicotine.
Quant au tabagisme passif, tous les produits ne se valent pas. Pour moi, les cigares ont une odeur très soutenue, les cigarettes industrielles sont plus irritantes, le tabac roulé plus anodin. C'est sans doute variable d'une personne à l'autre.
Ca se tient !
Tiens, j' ai une question si tu permets qui m' interesse et je sais que tu répondras honnêtement.
Je ne connais pas dans mon entourage de militant anti-tabac (ce n' est pas péjoratif mais tu peux donner un autre terme si tu préfères) et je suppose que tu n' en fais pas mystère autour de toi.
Comment tu es perçu quand tu en parles par ton entourage ? C' est majoritairement salué, les fumeurs passent outre et s' en fichent un peu, on te prend pour le casse noisette de service pas rigolo ? Je suppose aussi que ça dépend de ta façon d' en parler et de l' évolution des moeurs...
Militant anti-tabac me va très bien. Mais si tout se passe bien au 1er janvier ce ne sera plus qu’un souvenir.
Comme tu as dû t’en rendre compte je n’adapte pas vraiment le contenu de mon discours en fonction de mon interlocuteur, si ce n’est parfois pour prendre le contrepied de ce qu’on me dit. Donc naturellement les réactions sont variables.
J’ai commencé à adopter une position militante début 2003 en demandant l’interdiction de fumer dans mon entreprise. Les réactions les plus ouvertes étaient hostiles, tandis que les soutiens étaient discrets. Il a fallu que j’insiste un peu pour obtenir gain de cause. Je ne garde pas un très bon souvenir de ce moment.
En septembre 2004 j’ai adhéré au CNCT et à DNF le même jour, en réaction à une personne qui me reprochait mon manque de tolérance vis-à-vis du tabac.
Début 2005 j’ai décidé de militer pour l’interdiction complète de fumer dans les lieux publics, une position que je ne défendais pas jusque-là. A présent les sympathisants étaient beaucoup plus audacieux et venaient me féliciter pour mon engagement, me donner leur avis. Beaucoup de mes amis fumeurs ont signé la seconde pétition lancée par DNF en faveur de l’interdiction, que j’avais appuyée plus chaleureusement que la première trop vague à mon goût. D’autres avis étaient plus mitigés mais ceux qui osaient se prononcer ouvertement contre étaient devenus rares.
C’est je crois le phénomène le plus marquant de l’année 2005. Auparavant il fallait être courageux pour défendre publiquement une position anti-tabac, et en l'espace d'une année ou un peu plus c’est devenu l’inverse.
Une conséquence heureuse de mon engagement, c’est que plus personne ne fume autour de moi lors des invitations. Plusieurs de mes amis ont décidé de l’interdire chez eux, et ceux qui n’en ont pas fait une règle générale en font une règle particulière quand je suis là.
Je comprends tout ça, sauf pour l' interdiction totale mais j' ai déjà dit pourquoi.
Pour l' anecdote, invité à un mariage (j' etais témoin), je me suis abstenu de fumer dans la salle bien que nombre de fumeurs y fumaient avec la permission générale des non fumeurs car la salle était spacieuse et bien aérée.
Je suuis allé fumer dehors, et des non fumeurs qui étaient sortis sont venus me voir en me disant sous forme de reproches que le cigare ça sentait mauvais, qu' ils ne comprenaient pas comment je pouvais m' y adonner etc... Je les ai proprement envoyer chier, parce qu' autant je respecte les non fumeurs et leur santé, autant je ne tolère pas que ce faisant, on vienne me casser les burnes avec ce genre de reflexions :)
Mais réclamer de ne pas fumer dans une entreprise, de ne pas être enfumé quand on va à une soirée ou au restau, ça ne me choque pas.
Gag !
Quand on fait remarquer à un quidam que son discours de base méprisant à l' encontre des fumeurs est en légère contradiction avec ceci que fait il ? Il revient en catimini 4 mois plus tard pour éditer son post et (ré)écrit cela .
Pour une fois je suis d' accord avec lui : "c' est vilain de mentir", il est "des doubles discours qui confinent au foutage de gueule" et "n'écoutez pas ce que les gens disent, mais regardez plutôt ce qu'ils font" ;)
N' y voyez pas cependant pas de malice, hein, juste une application pratique et amusante de la théorie de la relativité :p
Lui qui trouve une explication mathématique à tout... ca veut dire quoi là ? 1 + 1 = 3.
Sa réaction est d'autant plus stupide que le fait d'avoir réussi à arrêter de fumer (même dans la douleur) se vante mais ne se cache pas.
Ce que ça veut dire ?
Qu' on est tous faillibles, à un moment où à un autre, mais que les plus intransigeants, les plus intolérants, ne peuvent se permettre de s' accorder ce qu' ils reprochent aux autres.
Alors quand on met en éxèrgue les contradictions entre le son et l' image, ils réécrivent l' histoire, quitte à prendre des libertés avec le scénario d' origine.
Rien de très novateur, ceux qui se posent ouvertement en référent moral sont rarement irréprochables et ce n' est pas condamnable. Ce qui l' est c' est de faire croire le contraire en pointant du doigt inquisiteur "l' autre".
Tu noteras que les non fumeurs et les ex-fumeurs qui s' expriment paisiblement et échangent n' ont pas de problème d' égo ou d' image, ils s' en foutent.
Les autres, je les laisse à leurs contradictions, je ne suis pas psy ;)
Hello Erwan !
Aprés 1O jours de travail de fou (défilés obligent... avec un JP qui se l'est fait cool !),
Me revoilou !
Je reprend ta phrase :
" ceux qui s' expriment paisiblement et échangent n' ont pas de problème d' égo ou d' image, ils s' en foutent."
et considére qu'elle s'applique A TOUT LE MONDE !
Fumeurs, ex fumeurs, futurs fumeurs, ex futurs non fumeurs, futurs ex fumeurs, etc ...
Zefly Kissyou
Yo zefly,
Je me doute que photographier des bombasses, y a plus désagréable comme taffe...
Je crois que j' me la jouerais aussi supra cool :p
Hauts les coeurs, les hard workers !
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