lundi, avril 30, 2007

Un peu de lecture...


(Cliquez pour agrandir )

En lieu et place du 1er Avril concocté par le magazine Diapason (bravo à eux, on s' est bien fait avoir :p), je profite du 1er Mai et de ce jour de glandage national pour vous soumettre un article (sérieux, celui-ci) du Parisien dans lequel s' exprime le Pr Molimard, tabacologue respecté de tous, et pas franchement un pro-tabac a priori...
Il tient pourtant un discours nuancé et interessant, loin des manichéismes et des discours stéréotypés que l' on a pris l' habitude d' entendre à défaut d' écouter à propos du tabac et de son traitement. Un bémol cependant : "le tabac à chiquer, c' est quand même clairement moins sympa qu' un bon p'tit cigare, Mr Molimard !" :p
Pensez- y !
P.S : par souci d' honnêteté, j' informe que j' ai remplacé le sujet du précédent billet par celui-ci pour éviter toute confusion entre info fiction et réalité et ne pas me transformer en Karl Zéro... Mais n' ayant rien à cacher, je laisse néanmoins les comments d' origine pour ceux qui auraient raté l' épisode tragi-comique, et je ne doute pas que certains membres de DNF, décidément amoureux de mon blog, commenteront avec autant d' empressement cette information sérieuse que le poisson d' Avril précédent ;)

mardi, avril 17, 2007

5ème billet d' humeur

Où sont les femmes ? Patrick Juvet se posait la question en 1977 sur un air de disco...Où sont les hommes ? C' est celle que je me pose 30 ans après mais plutôt sur un air de Death Metal, à la lecture de la presse spécialisée et du traitement journalistique réservé au décrêt d' interdiction de fumer dans les lieux publics et les lieux privés fréquentés par le public, et de ses nombreuses incidences actuelles et à venir, notamment pour les clubs...

Car le constat est désolant, ou ironique, au choix : alors que la presse généraliste, les blogs, les forums sur le tabac, des émissions télévisées et des radios, les médias citoyens se sont faits le relais des problèmes de sociétés que pose le tabac et sa réglementation, la presse spécialisée, quasi unanimement, est restée muette, prostrée, baillonnée (?), autocensurée (?!)...

Quasiment, car des journalistes comme Jean-Michel Haedrich via son site, ou Yves Belaubre via son blog et son magazine, se sont tout de même émus de la judiciarisation systématique du traitement de la question du tabac au détriment du dialogue et des solutions en bonne intelligence.

C' est en tant qu' amateur de cigare, simple blogueur indépendant, citoyen et lecteur fidèle, que j' exprime ici mon étonnement car les intentions de certaines associations anti-tabac sont pourtant sans ambiguités : « Un magazine en vente en kiosque qui valoriserait la consommation de tabac serait tout autant condamnable » En réponse, l' Amateur de cigare nous a pondu une compilation sans intérêt et sans courage des lois actuelles en rajoutant des pages people pour allonger (et diluer) la sauce, et Club Cigare...rien (je ne parle pas de Cigares, Spirits & Co qui n' est pas un magazine sérieux). Seul Yves Belaubre, dans le dernier numéro de Cigare et Sensations, a posé clairement le problème sur la table.

Les directeurs de publication auraient ils oublié qu' avant de fumer des cigares entre copains, ils sont censés être avant tout des journalistes, soucieux des inquiètudes de ceux et de celles qui les lisent ? Où est le respect de ceux ci quand on nous pond des résumés de soirées officielles propres à chaque magazine et rien sur l' avenir des Clubs et de ce qu' ils encourent ?!

Car le fossé est double, d' une part en comparaison de la presse écrite généraliste - dont Libération entre autres - qui a le mérite de poser de vraies questions de fond, et d' autre part au vu des réactions nombreuses exprimées via internet sur des forums pourtant divers et variés. Qu' auront ils à dire, ces magazines, le jour où on leur demandera d' être commercialisés sous enveloppe de blister noire au rayon adulte, ou qu' ils auront à rendre des comptes sur leur supposée volonté de faire de la publicité en faveur du tabac ? Espèrent ils que leur silence leur vaudra de passer entre les gouttes? Se rendent ils compte qu' ils sont en train de passer à côté des vrais enjeux pour l' avenir sans se battre pour ceux qui les lisent et nourrissent leurs pages?

Un ami rappelait une phrase de Churchill prononcée à l' intention de quelques uns de ses compatriotes à leur retour à Londres : "Vous vous êtes déshonorés pour éviter la guerre, vous aurez la guerre et le déshonneur !"

Alors, à quand un sursaut ? Mieux vaut tard que jamais. Et de se souvenir que certaines luttes se sont faites cigare au bec, suivez mon regard...

A suivre...

N.B : "Reste à éradiquer la valorisation du tabac par des cercles restreints d'amateurs lorsque ces derniers ne se contentent pas de se faire plaisir entre eux et notamment lorsqu'ils utilisent des moyens de communication modernes non protégés.La liste ne s’arrête pas là..." dixit G.A président de DNF.

dimanche, avril 15, 2007

Si j' étais Président...

Contacté par le magazine Club d' Amateurs de Cigares, Sensations & Co, j' ai gentiment accepté de répondre à leur petit questionnaire.

Le premier cigare : insipide, je ne m' en souviens pas. C' est le deuxième, un Magnum 46 d' H.Upmann, qui m' a mis le pied à l' étrier avec ses arômes de terre, de cuir type selle d' équitation, de café et de cacao (étrier, équitation, quel talent ! Je fais mon Belaubre.)

Le dernier cigare fumé : pour être honnête, un vile robusto de Machetero ce matin mais je vais me rattraper tout à l' heure avec un Pléiades 20ème anniversaire 2004 et entre les deux un bon petit Montecarlos de Por Larrañaga.

Le favori du moment : le Torpedo VSG d' Ashton, un festival de bois, d' épices et de torréfié, une vraie et belle découverte de ce qui se fait de bon à Saint Domingue.

L' amour de toujours : je tourne beaucoup et de façon assez cyclique pour ne pas me lasser, mais le Churchills de Roméo y Julieta s' invite régulièrement dans ma cave. Jamais décevant, un grand classique, un brin austère, tout moi en somme !

La plus grande deception : qu' on ait remplacé le coquillage naturel des roudoudous par une imitation de coquille en plastoc bas de gamme. Ca n' a rien à voir avec le cigare mais c' est mon coup de gueule !

Le cigare de rêve : celui qui me fera découvrir des arômes de Mojito, comme ça je n' aurais plus à en préparer, parce que c' est long et que je suis fainéant.

Le cigare de cauchemar : le cigare que je vais choisir dès le matin pour le soir, que je vais regarder avec envie, dont j' imagine déjà les arômes en bouche, l' odeur, et qui une fois décapitté, va se révéler être une bûche. Un drame à chaque fois même si c' est de plus en plus rare...

Descente dans la cave : j' en ai trois. La principale, où je range quelques boites et vitoles en vrac, avec un compartiment pour les terroirs non cubains, une humidif vide que je garde par nostalgie (ma première) et un coffret Pléiades 20ème anniversaire où je stocke des Ashton que je m' efforce de ne pas fumer goulûment mais j' ai du mal... Quand je serai riche, j' achèterai une armoire pour stocker jalousement mes Machetero Vintage.

Les accessoires fétiches : aucun, sorti des panties Hello Kitty, je ne suis pas fétichiste.

Le club : Bouddhaenshort et ses puros. Le principe : chaque membre me verse une cotisation via paypal que je vais installer bientôt pour financer trois séances de dégustation par jour que j' effectue seul pour éviter tout risque de ballotage. En retour, je délivre au format PDF un compte rendu de dégustation sommaire (excellent/bon/beurk), une superbe carte de membre personnalisée réalisée sur Photoshop, et un T-Shirt à mon nom ou un porte-clés qui fait mini-lampe de poche, au choix.

Il vous en prie.

lundi, avril 02, 2007

Le Duguesclin

On ne trouve pas 150 civettes à Rennes. Il en existe en gros 4, mais il en est une qui m' a marqué plus que les autres.

Pas par sa taille, c' est quasiment la plus petite et c' est le bout du monde si on peut y faire entrer plus de 8 personnes en file indienne ou entassées comme des sardines. Un adage veut que ce soit dans les maisons les plus humbles qu' on est le mieux accueuilli, Daniel et sa femme ne le font pas mentir. Un couple extraordinaire à voir, elle un peu BCBG, chic à l' anglaise, un brin décontractée, et lui la mine canaille et l' oeil qui frise dès que vous lui dites que vous venez pour des cigares. Un filou, dans le bon sens du terme, l' éternel gamin quinquagénaire qu' on imagine renter chez lui les lacets défaits et le pantalon troué.

Pas de walkin humidor, une petite armoire vitrée, des vitoles posées un peu partout dans des boites en vrac dont lui seul connait la logique de rangement (qui m' échappe encore) et une politique très personnelle : il achète ce qui lui fait envie, et propose ! Ne vous attendez pas à trouver toutes les références en cigares cubains disponibles au catalogue, il n' aurait de toute façon pas la place pour les stocker. En revanche il n' a que du beau, et quand il trouve c' est souvent en cabinets de 50 (dixit : "ça exhalte les arômes"). Je ne suis jamais tombé sur un mauvais cigare en revenant de chez lui.

Mais son secret, sa patte, son tournemain, c' est de vous dégotter des vitoles que les autres civettes, pourtant plus grosses, n' ont pas ou plus, comme des éditions limitées, ou des cigares d' autres terroirs qu' il se propose de vous trouver en vous faisant un clin d' oeil. A chaque fois que j' ai fait chou blanc ailleurs, j' ai trouvé chez lui.

Si un jour vous avez l' occasion de passer, venez de ma part, mais prévoyez une bonne demie heure devant vous, parce qu' au bout de cinq minutes il donne envie de se tutoyer, vous fait sentir que vous êtes chez vous, et pour peu que vous aimiez discuter le bout de gras et causer cigare, ce ne sera pas le premier à clore la discussion. Il connait d' ailleurs la plupart de ses clients, pas mal d' habitués, qu' il appelle par leurs prénoms.

Un commerçant dans le sens noble du terme, amoureux de son produit (il a fumé tous ses cigares, et si vous demandez quelque chose qu' il ne connait pas, il le fumera, soyez en sûr !), et qui vous reçoit avec la même chaleur, que vous veniez pour un cabinet de Lusitanias, une botte de machetero ou une boite de Toscani...

N' y voyez pas de publicité, juste un coup de coeur pour un chouette bonhomme de chez qui ont repart avec le sourire !

N.B : éviter le Samedi matin jusqu' à 11 heures, il laisse souvent la civette à sa femme et part en gourmand faire le Marché des Lices, c' est son truc à lui...