dimanche, décembre 09, 2012

Padron - 1926 N°6 Maduro

Vitole du Nicaragua, assez rare et produite au compte-gouttes à l'image des Opus X dominicains d'Arturo Fuente, le N°6 ressemble à un corona gorda en plus court, format box pressed (rectangulaire), vendu au prix stratosphérique de 18 € et des brouettes...


Le toucher est comme souvent très ferme mais une fois décapitée, la bestiole offre un tirage parfait. Au démarrage, du bois précieux et de la terre noire, aucune agressivité, c'est la douceur qui prime alors que les Padron sont réputés pour leurs puissances.
La fumée est abondante, et les arômes légèrement torréfiés entrent en scène au deuxième tiers sans que le cigare ne se muscle pour autant. On reste dans la finesse, une fumée satinée, légèrement courte en bouche, qui laisse penser que le N°6 aurait mérité une humidification plus prononcée, autour des 80%, pour "alourdir" un peu sa palette mais la relative légèreté me convient.
A l'entame du dernier tiers, des pointes cacaotées viennent se mêler à la danse, sur la pointe des pieds, tandis que le cigare se fait plus puissant.
Une heure pleine de dégustation, pour un format relativement court à l'oeil, le petit a tout d'un grand et malgré sa gueule de Dark Vador, c'est plutôt du côté de la force Jedi qu'il se range que du côté obscur.
Une (petite) pointe de déception tout de même, la gamme 1926 est mythique, rare, et facturée en conséquence; on en attend donc forcément beaucoup, peut-être trop, et le N°6 n'est pas exceptionnel, "seulement' très bon et goûteux.
La place de cinoche vaut-elle 18 euros* ? Non.
L'aventure mérite t'elle le déplacement. Oui, en attendant de pouvoir télécharger gratos le N°6 sur la toile ou de l'imprimer en 3D pour le fumer, ce qui n'est hélas pas prêt d'arriver.

*Après renseignement, elle était proposée il y a quelques mois à 32 €, le tarif a donc été sensiblement réduit mais donne une idée de la marge dégagée par Padron sur cette gamme de cigare.