dimanche, janvier 22, 2006

Parenthèses

Malgré ma vigilance, si des fautes d' orthographe, de grammaire ou des inexactitudes vous sautent aux yeux lors de la laborieuse lecture de ce blog, n' hésitez pas à me mailer ou à le signaler dans les comments en fin d' articles et je rectifierai aussi vite que possible.

Merci bien.

N.B : je tape bouddhaenshort dans google et j' arrive sur http://blogshares.com/blogs.php?blog=http%3A%2F%2Fbouddhaenshort.blogspot.com%2F&PHPSESSID=3be1a52f83b5decfd63ff9476b5b066b qui m' évalue au prix du marché (hum) à B$1,000.00 soit one billion dollars soit en français 1 milliard de dollards. Et pourtant, ce blog restera assurément underground, amateur, et je ne cèderai pas aux sirènes du capitalisme et de Wall Street en vendant au plus offrant ma liberté d' expression ! Mort au marchés, f*ck the system, no pasaran ! Erwan aka "Che Guebouddha".

dimanche, janvier 15, 2006

De l' image du cigare

Avouez le à posteriori, avant d' en être, vous aviez une image un poil négative de l' amateur de cigare que vous aviez plutôt tendance (comme moi) à assimiler à un gros con qui paie ses employés au lance-pierres pour rouler en Mercedes et enfumer tout le monde quand il se pointe au restau avec son gros bide, ses bretelles et ses mauvaises manières, genre Paul-Loup Sulitzer croisé avec Carlos. A l' inverse, vous êtes comme moi timide, effacé, tout en discrétion, vous vous ne la pétez pas et vous vous demandez comment vous allez pouvoir gérer en dehors de chez vous votre nouvelle passion.




Le fait est que le cigare présente 3 inconvénients majeurs : c' est un produit de luxe, c' est du tabac et ça sent fort. 3 raisons majeures pour se faire caillasser la tronche en sortant un cig' de son étui au restaurant, dans un bar ou même chez des ami(e)s. Néanmoins, relativisons le propos en vous disant que le puro est à la mode depuis quelques années et que ça peut aider un peu à assumer votre nouvelle image.

Où et quand alors ?

Perso, j' évite les endroits publics, clos, peu aérés donc je proscris tout ce qui est bar, restaurant, cinéma, salle de bain ou voiture fenêtres fermées. On peut néanmoins se permettre après avoir demandé autour de soi si ça dérange de fumer au restaurant surtout si celui ci dispose d' une cave à cigares mais vous trouverez toujours quelqu' un pour vous jeter des regards assassins pendant que vous faites vos ronds de fumée en terminant votre île flottante, rien de pire pour gâcher le plaisir.

Chez des ami(e)s, c' est carrément jouable, mais attendez vous à ce qu' un petit mariole vous reproche de ne pas en avoir apporté quelques uns pour les autres. Répondez lui alors avec toute la courtoisie qui sied au fumeur de havane : "vas te faire foutre, tu m' prends pour l' Abbé Pierre !?"

Reste votre home sweet home si votre moitié n' est pas allergique sinon vous finirez sur le balcon et en hiver, ça ampute un poil le plaisir et la détente.

Chez soi, franchement, y a pas mieux. Le matin c' est trop tôt pour moi, plutôt après avoir déjeuné, un module court genre petit corona, puis diné (pas dans la foulée hein, j' aime le puro mais pas à ce point), un module plus long qui va du robusto au corona gorda en passant par le dalia, le double co... De préférence à un moment où je sais que le téléphone ne sonnera pas (ou que je sais que je ne décrocherai pas), où j' aurai le temps d' apprécier sans être dérangé ou perturbé, devant un DVD ou un bon bouquin.

Bref, vous l' aurez compris, deux impératifs :

1- prendre son temps

2- ne pas gêner les autres

En résumé, un brin de décontraction avec un zeste de savoir vivre, c' est tout moi en somme.

vendredi, janvier 13, 2006

La presse spécialisée dédiée au cigare

3 revues en France, dont 2 bimensuelles L' Amateur de Cigares (qui édite aussi Le Havanoscope déjà cité si vous suivez bien, ainsi que Le Cigaroscope dédié aux autres terroirs) et Cigares, Spirits & Co; et 1 trimestrielle, Club Cigare.

Disons le sans détours, quoique je ne sois pas un type très franc mais plutôt du genre fourbe et chafouin qui frappe la nuit dans le dos, Cigares Spirits & Co c' est moisi : 10 pages parlant cigare sur 160, le reste étant dédié aux yachts, à Patek Philippe et son chrono tourbillon à 150.000 €, aux chalets en Suisse, aux grands crus, aux costards en peau de zébu d' Elton John ou à la dernière épilation de chinette de Madonna qui remonterait à 1986... Bref, si vous gagnez moins de 100.000 €/mois et que vous êtes amateur de cigare, ben euh, passez votre chemin, cette revue ne vaut rien ou alors que ses journaleux gomment du titre "cigares".

Restent L' Amateur de Cigares et Club Cigare. Perso, j' achète les deux (bimensuels donc pas ruineux). On y parle des nouveaux cigares, des valeurs sûres, des tendances etc... Comparez, faites vot' choix mon bon monsieur ! Au passage, j' en profite pour saluer l' initiative de Club Cigare qui semble avoir viré l' énervantissime Y.Belaubre, lequel vous trouvait lors de ses fiches de dégustation du cuir utilisé chez Weston pour l' intérieur des chaussures, du piment d' espelette, de la noisette d' Amérique du Sud et de la fougère fraiche d' une variété qui ne pousse que la nuit à la pleine lune, dans tel ou tel cigare. Quand la fumisterie fait science...

Pas en reste, L' amateur de Cigares sera capable de vous dire dans un numéro que le robusto de chez Bundle Selection est un "coup de coeur" puis au numéro suivant que c' est un pov' cigare fadasse à refourguer aux fauchés. Vas comprendre...

Pour autant, j' aime bien les acheter en même temps, je compare mes goûts (meilleurs) aux leurs (forcément moins bons), je pioche 2 ou 3 infos et puis ça me permet de glisser subrepticement entre les deux un magazine graveleux genre teens à couettes avec des lolipops sans passer pour un satire en attendant à la caisse...Oops, je m' égare...

Blague à part, ça permet de "s' éduquer" un peu quand on est débutant et de devenir un peu critique (pas mon genre) quand on commence à connaitre un peu (pas les teens hein, le cigare).

P.S : sans rancune Yves, on s' téléphone on s' fait une bouffe...mais je pense pas que j' viendrai...

Erratum : l' énervant sus cité n' a pas été viré, un mauvais point pour Club Cigare, il a fondé son propre magazine dont je taierai le nom et que je vous encourage à ne pas acheter ! Gniark !

jeudi, janvier 12, 2006

De l' art de pétuner

Pétuneur, kézako ?! Un type qui vivrait de concours professionnels de flatulences ? Le fait est que ça sonne un peu bizarrement à l' oreille et pourtant non, il s' agit bel et bien d' une autre race d' amateurs, très éduquée, celle des fumeurs de pipe. Le rapport avec le cigare ? Nombre d' amateurs de puro sont aussi pétuneurs (hihihi...j' ai du mal à m' y faire...). Trêve de moquerie, j' ai essayé avec mon frêre d' en faire partie et croyez moi, ça se mérite.

Budget réparti en deux pour amortir l' éventuel échec cuisant à venir (échec, ce mot ne fait pas partie du vocabulaire erwanien) vous achetez la pipe, le bourre pipe, les allumettes et tentez de vous y retrouver parmi les dizaines de saveurs proposées. Un programme alléchant !




Rentré chez vous, fébrile, avide d' aventure, vous jubilez à l' avance à l' idée de voir vos amis vous admirer sur une terrasse de café avec la bête en main, le côté provocateur de l' entreprise prenant le pas sur la crainte de passer pour un prof' d' histoire géo maoïste qui assomme son auditoire avec son truc qui pue la fougère. Bref, enthousiasme général mais c' est à la mise en pratique que les choses commencent à tourner au vinaigre : le pétuneur averti devra culotter sa pipe au risque de la brûler en la bourrant progressivement 2 ou 3 fois au début (on ne rit pas ce sont les termes techniques). Mouais...

On culotte, on bourre, ni trop ni trop peu, ça doit atteindre la résistance d' un doigt d' homme (je vous jure que c' est vrai je l' ai lu). Une fois fait, on allume, aspirant par petites bouffées, heureux d' atteindre bientôt la sérénité qu' on connait avec le puro...et ça s' éteint. Une autre allumette, on rallume, on tire quelques bouffées, on se cale dans son fauteuil...et ça s' éteint. ARGH ! Serein, détendu, mais un peu énervé quand même, on rallume à nouveau cette foutue pipe, ça redémarre, on se relaxe tout en tirant un peu plus énergiquement et là, ça ne s' éteint pas...ça "glougloute", c' est à dire que de l' humidité se forme dans le bec de la pipe, et que vous commencez à tirer sur un somptueux cocktail de jus de tabac qui remonte dans votre bouche en faisant au passage un bruit de machine à laver.

Vous êtes moyennement détendu, mais encore un peu détendu quand même, et après y avoir passé une boite de 25 allumettes en cèdre, vous parcourez sur le net à peu près 150 forums de pétuneurs qui vous expliquent que vous bourrez mal cette pipe de mes deux, et vous recommencez, un peu, et ça s' éteint puis ça glougloute, puis un peu plus de tabac, et rebelotte, puis une autre sorte de tabac, et toujours le même scénario d' extinction et de glougloutage qui redéfile devant vos papilles.

Au bout de 15 jours d' essai, super détendu, vous vous mettez devant votre webcam et pour l' Histoire avec un grand H, vous vous immortalisez avec un vague filet de fumée l' air de dire "ouais l' ami, je l' ai fait, matte un peu la mine réjouie on dirait un Lord anglais" !



Morale de l' histoire ? Putain de pipe, putain de fiasco, vive le puro !

P.S : tous mes respects aux pétuneurs, rester détendu et crédible en tirant sur ce truc relève de la gageure.

mercredi, janvier 11, 2006

Du phénomène "édition limitée"

Mouais, j' entends déjà les érudits grommeler "il parle des éditions limitées alors que pas un début d' avis sur les havanes permanents au catalogue". A ceci je réponds :

1- au grommeleur que je le proute, j' dis ce que j' veux et s' il est pas joisse j' lui pisse sur les godasses.

2- au novice que c' est voulu (bah ouais, je m' appelle Erwan, c' est un pédigré d' intelligence).

A mon avis, certains ne seront pas d' accord avec ce que je vais dire mais la plupart des éditions limitées sont destinées à booster les ventes et n' apportent pas souvent grand chose au niveau plaisir gustatif. Je m' explique : les "edicion limitada" sont des cigares non permanents au catalogue Habanos SA, leur feuille de cape est vieillie de deux à trois ans, donc plus sombre que d' habitude, elles ont souvent une double bague avec l' année de manufacture et sont surtout vendues beaucoup plus cher.

-intéret? Objet de collection, de curiosité, occasion de fumer un format (parfois spectaculaire) non fabriqué par une marque le reste de l' année, on peut trouver de belles choses comme cette année l' excellentissime Magnum 50 de H.Upmann entre autres.

-critique? Prix majoré au max, look sympa mais composition moyennement interessante par rapport à ce qu' on trouve habituellement au catalogue; en gros les défauts inhérents aux "coups marketing" : de la forme certes, mais le fond?

Dans ce domaine donc, tout n' est pas à bouder, j' avoue moi même me laisser tenter parfois comme tout monton qui se respecte (bêêêêêêêh) mais avec le temps et un peu d' expérience, je préfère aujourd'hui me tourner vers des formats moins en vogue, moins chers, mais aussi plus expressifs.

A vous de voir...et de fumer...

Conseils pour l' achat de son 1er coupe cigare

(Warning je l'ai mauvaise j' avais tout écrit, mauvais bouton, j' appuie, tout effacé, bref obligé de tout se refader, sa race!)

Bon, on trouve 3 grandes catégories dans ce domaine : la guillotine (simple ou double lame), l' emporte pièce qui permet d' effectuer dans la tête du cigare un poinçon fort élégant, et les ciseaux.



Avantages/inconvénients :

- la guillotine, quand elle est bien affutée (faites gaffe les distributeurs j' ai déjà pété des capes à cause de ça alors la prochaine fois que ça m' arrive, statoi qu' je casse la tête, le commercial de chez Pléiades avec tes pompes en plastique sulfurisé et ton costard Brice). Quand c' est une simple lame, vérifiez que la partie bizeautée qui s' avance en 1er est en haut de la guillotine et pas en bas c' est important.


Inconvénients, ça demande un peu de doigté pour que la coupe soit bien horizontale mais une fois maitrisée, c' est top. A ne pas négliger non plus, c' est souvent offert dans les civettes quand la dépense dépasse les 450 euros et à partir de 800, on vous offre une boite d' allumettes en cèdre! Royal non? Bon dites que vous venez de la part d' Erwan, z' aurez tout à l' oeil et même une p'tite pipe de la patronne. Quoiiiii l' autre, de suite l' esprit mal tourné, ils vendent des pipes aussi dans les civetttes (en bois, et en écume aussi...bref, je m' enfonce...).


-l' emporte pièce conserve l' arrondi de la tête, pas de brin de tabac qui soit susceptible de vous enquiquiner. Bien pour le débutant qui craint de rater la coupe avec une guillotine, soit que sa main tremble comme feu Jean-Paul 2, soit qu' il est torché au point d' y laisser un doigt. Dans ce cas, oui, évitez la guillotine.



Inconvénients : ça ne facilite pas le tirage quand le cigare est "dur" ou "fermé", et ça a tendance à concentrer la nicotine à la tête du cigare, un mauvais point. Testez par vous même vous verrez la différence, ou pas.

-les ciseaux, le fin du fin, mais beaucoup plus onéreux, les Xikar étant les plus beaux. Perso je compte en acheter un quand j' en aurai les moyens mais je claque tout en cigares.

-enfin, la méthode non officielle couillue genre Far West, le scalp avec les dents! Hugh ! Alors là, ouais, ça manque de classe et d' allure mais si vous n' avez ni couteau, ni lame de rasoir, ni cutter sous la main (le trou avec une allumette étant encore plus fortement déconseillé), l' ultime recours (j' en connais qui ne marchent qu' à ça), ce sont les dents. Mais attention l' ami, il ne s' agit pas de croquer dedans comme dans un sandwich au beurre de cacawet hein ! On humecte d' abord la tête du cigare avec ses lèvres, puis une fois fait, on déroule le petit lacet de tabac qui enserre le capuchon, puis on ôte ce dernier avec les dents en le faisant glisser comme si on le pinçait. Je rappelle que le tout doit être bien humecté sinon, vous allez transformer votre havane en accordéon et vous serez bon pour aller jouer du Yvette Horner au baluche du coin devant trois petzouilles finis à la goutte artisanale. Rien de mieux pour passer pour un con et faire marrer la tablée.

Bref, vous l' aurez compris, mon 1er choix se porte sur la guillotine (double lame c' est bien, d' autant plus que c' est gratos) puis les ciseaux mais là, c' est plus cher (car pas gratos, vous suivez bien, je vais refourguer un Sir Winston au 1er de la classe).


P.S : le fait que je montre sur une photo un ciseau décapiter un Cohiba ne constitue en rien une pub' plus ou moins subliminale pour cette marque hors de prix que j' affectionne modérément vu ses tarifs prohibitifs .oO(le mec à peine aigri...).

samedi, janvier 07, 2006

Et à part Cuba, quid des autres terroirs?

On parlera ici de cigares ou de vitoles mais plus de habanos ou de havanes car l' appellation est controlée. A côté de Cuba, plusieurs pays producteurs se sont mis à la production de cigares et proposent des produits honnêtes mais je le dis d' ores et déjà et c' est mon opinion personnelle que je partage et si t' es pas content tu vas te faire cuire le derche chez Jean Clément, peu rivalisent en richesse avec les havanes, et c' est souvent plus linéaire, essentiellement herbacé. Pas un jugement d' intégriste du puro, un simple constat. D' ailleurs, à l' occasion, si le prix est correct, je tente le coup hors terre cubaine histoire de voir si je peux trouver quelque chose de plaisant. Faites de même, si la bonne surprise est à la clé, tant mieux, c' est la variété qui fait la richesse du fumeur et l' interet du cigare.

Je retiendrai en bon(s) point(s) la qualité de construction (rarement des défauts de tirage contrairement aux cubains, argh argh et re-argh) et des prix mesurés pour la plupart des marques sauf chez Davidoff ou Arturo Fuente. On trouve notamment (liste non exhaustive) :

-Saint Domingue : Macanudo, Arturo Fuente, Juan Clemente (alias Jean Clément, si si ne riez pas), Pléiades, Vega Fina, Avo, Ashton, Belrive Selection, Bundle Selection, Credo, Cruzeros, J.Cortès, The Griffin's, Davidoff...

-Honduras : Astral, Copanecos, Credo Ligas, Don Tomas (pas celui du parrain), Flor de Copan, Flor de Selva, J.Cortès H2000, La Libertad, Villa Zamorano, Zino...

-Nicaragua : Charatan, Cumpay, Joya de Nicaragua, Nicarao, Padron, Machetero...

Si la puissance des havanes vous fatigue un peu par moments, orientez vous vers Saint Domingue et le Honduras mais je ne peux vous conseiller aucune marque parce que celles que j' ai essayées ne m' ont pas plu (fuyez les Cortès, ces pov' cigares qu' on trouve en Duty free sur les ferries, quelle honte...Dire que ce type vit de son commerce... Brulez tout !).

Si vous voulez parfois retrouver un peu de Cuba dans un autre terroir et en moins puissant, alors je vous conseille le Nicaragua. Notamment Cumpay bien qu' un poil cher pour ce que c' est mais toujours plaisant, ou Machetero (attention, cigares dits tripes courtes, tabac haché composant la tripe) qui fournit notamment un bon p'tit robusto à 1€90, vendu en fagot de 10, qui se débrouille bien (non je ne suis pas rémunéré par le coupeur de têtes pour faire sa promo).


Une précision d' importance qui pourrait vous étonner : certains fabricants se sont lancés depuis quelques années dans le cigare pas cher, ceux ci ne sont donc pas vendus à l' unité mais par bottes sous céllophane. Si le civettier est sympa (rappelez lui que vous venez de ma part hein, Erwan vous lui dites), il vous extirpera peut être un cigare de la botte pour essayer parce que si vous vous retrouvez avec une botte de 25 de cigares infâmes ou que vous détestez, vous avez interet à avoir beaucoup d' amis novices à qui les refourguer en leur assurant que c' est de la pure balle sinon il va vous falloir tous les fumer et croyez moi, quand c' est mauvais, les secondes deviennent des heures...

Avis aux amateurs ...

Conseils pour s' y retrouver dans la jungle habano (Cuba)

Quid du choix ? Formats, marques, prix, grosso modo 270 cigares en catalogue (tous ne seront pas à la civette), comment s' y retrouver, ne pas trop se gourrer, ne pas passer devant le civettier pour un lapin de garenne pris dans des plein phares de DS ?!




Primo, pour avoir un peu de crédit et de poids malgré votre statut de débutant, dites à la civette que vous venez de ma part, j' suis connu partout (un peu comme Bill) et si ce n' est pas le cas, méfiez vous, changez de civette, le type est un tocard qui va vous refourguer du J.L Piedra ou du Fonseca.

Secundo, et ça n' engage que moi, vous pouvez acheter à l' envie en suivant votre instinct, ou demander au civettier quelque chose de + ou - doux, ou puissant, + ou - long mais dans un 1er temps; je vous conseille de rester au formats raisonnables genre corona, corona gorda, robusto, et de les comparer par marques. Je m' explique : certaines marques produisent différents formats, genre Magnum 46 chez H.Upmann, Punch Punch et Royal Selection n°11 chez Punch, Série A chez Saint Luis Rey, etc qui sont tous des corona gorda... En "comparant" les cigares par marques du même format (vous pouvez même vous faire de petites fiches sommaires avec une note), vous allez mieux vous rendre compte des différences entre les fabricants que si vous y alliez à la hussarde (genre moi au début mais c' est précisément le but de ce blog, aider mon prochain en lui faisant profiter de la pyramide de conneries qui flotte au dessus de ma tête). Faites de même avec les robustos, les churchills, les double coronas etc ... Ainsi, vous affinerez votre goût, vos préférences, en fonction du moment et de la puissance souhaitée.

Je ne vais pas faire un inventaire de tous les cigares existants, trop long et trop chiant, mais voila en gros les marques cubaines et leur classement :

- puissant : Partagas, Bolivar, Saint Luis Rey, Ramon Allones (cousin de goût de Partagas en moins puissant, plus complexe), Vegueros, Cabanas.

-moyennement puissant : Cohiba, Montecristo, Cuaba, Vegas Robaina, José L. Piedra, Juan Lopez, Diplomaticos, Los Statos de Luxe.

-moyen : Cohiba Linea 1492, Romeo y Julieta, Quintero, Trinidad, Punch, La Gloria Cubana, Sancho Panza, La Flor de Cano, Belinda.

-moyennement doux : San Cristobal de la Habana, H.Upmann, Por Larranaga, El Rey del Mundo, Gispert, Troya.

-doux : Hoyo de Monterrey, Fonseca, Guantanamera, Rafael Gonzales, Quai d' Orsay.

Ca fait beaucoup, me direz vous. Oui et non (j' adore les réponses de normand style p'tet ben qu' oui, p'tet ben qu' non). Dites vous d' abord que certaines marques valent moyennement le détour sans citer personne, quoique, si si, je cite J.L Piedra, Fonseca, Cabanas, Los Statos, Troya, La Flor de Cano qui sont soit difficiles à trouver (tant mieux), soit de grosses bouses au goût de pelouse qui vous feraient pousser la moustache façon Nicolas le jardinier. Pour ma part, j' en ai fumé en gros une petite centaine (pas 100 D4 hein, 100 cigares différents), m' en restent bien sur encore d' autres à découvrir ou re-découvrir mais je sais qu' au total, je n' en testerai pas un certain nombre parce que le format ou la ligne de goût ne me conviennent pas.

Néanmoins, dans le domaine des produits de bouche, tout est affaire de goût (le bon/le mauvais) et on trouvera toujours un gros finaud (argh) pour vous dire que la Grappe Fleurie, c' est pas du Haut Médoc mais que ça se boit bien quand même. Dans ce cas, pour avoir une idée de ce que vous pourriez aimer ou pas, procurez vous Le Havanoscope qui commente après dégustation quasiment tous les cigares dispos sur le marché français (attention cependant ils ont tendance à cèder au lobby de certains producteurs et notamment du distributeur Coprova). Cliquez aussi dans mes liens, et vous tomberez entre autres sur un excellent forum où des amateurs échangent leurs impressions sur tel ou tel cigare (bon esprit, accueil sympa, ambiance bon enfant) et uniquement guidés par le plaisir.

Un précision qui pourrait relever du détail anecdotique mais qui a son importance : doux ne veut pas dire fade, et puissant ne veut pas dire fort. Si vous tombez sur un cigare qui est soit fade, soit fort, c' est une merde (disons le sans détours) ...

En outre, les plus chers ne sont pas forcément les meilleurs, mais du plus petit au plus gros, il vous faudra débourser en moyenne de 3 à 15 euros pour un bon havane.

Cher? Ouais, salauds de Cubains communistes, tous à rouler en Mercedes blindées avec des T-shirts du Che et des Rolex en or... !


N.B : comptez quand même en France presque 50 % de taxes et vous comprendrez pourquoi c' est cher.

vendredi, janvier 06, 2006

Vous aussi, devenez beau

Avant le cigare, vous étiez comme moi, un type lambda au physique quelconque, pas repoussant mais pas franchement attirant non plus. Mon pote Bill (je l' appelle Bill parce qu' on est potes) et moi, depuis qu' on fume le cigare, on est devenu beaux. La preuve, repassez vous ce bon vieux Ghostbusters où il jouait le pseudo tombeur à la vanne qui tue... Mouais, plus tocard que crooner à mon avis. Mais procurez vous l' excellentissime Lost in Translation et là, moi j' vous l' dis, avec cette scène où Bill est accoudé au bar avec son whisky et son cigare (un Sir Winston il me semble, les amateurs me diront si y a gourrance), la classe le dispute à l' élégance, Clooney et Pitt peuvent aller se rhabiller. Ce mec déchire tout...





Morale de l' histoire ? Avec un puro, on devient beau (je suis pwet moi, je fais des rimes)

N.B : à voir obligatoirement en V.O, les nazes de la V.F ayant décidé de saper la carrière de mon pote en lui collant la voix de Casimir.

Je rêve ou y a un lien de sesque dans ce foutu blog ?!




Allez ne faites pas l' outré, c' est juste un petit test perso d' honnêteté par rapport à vous même dont vous seul avez la réponse, mais je suis sûr à 10 contre 1 que vous avez cliqué dessus pour vous rincer l' oeil, petit pervers pris la main dans le sac ! Bon, trêve de plaisanterie, un bon blog cigare c' est comme un bon roman, il faut un écrivain de talent (moi), une bonne histoire (le cigare), et un peu de Q (ledit lien libidineux) faute de quoi on s' emmerde un peu. Quota rempli ! Merci qui ?

P.S : merci à Playboy à qui j' ai honteusement repiqué le concept "glamour & articles de fond" sauf qu' il présente à mes yeux un défaut majeur, on n' y parle jamais de cigare. Bref, revenons à nos puros ...

jeudi, janvier 05, 2006

Conseils pour l' achat de sa 1ère cave à cigares

Ca y est ! 1er cigare fumé, la claque, la baffe, la gifle, le truc énorme qui vous tombe sur le coin de la tronche et vous retourne; vous venez de comprendre qu' il y a en ce bas monde un avant et un après puro. Après avoir acheté quelques cigares à l' unité (toujours le même), vous prend l' envie de vous acheter une boite de 25 voire un cabinet de 50, ou d' en prendre 3 ou 4 différents mais problême, où les stocker et comment?

Deux moyens, un pour les plus fortunés, l' autre pour les débrouillards (on mélange souvent les deux quand on est fumeur de havanes, ça fait partie du prestige) :

1- achat d' une cave à cigares qui a de la gueule.

Pour débuter, vous en trouverez dans toute civette digne de ce nom et à tous les prix. Veillez à ce qu' elle soit au moins plaquée cèdre, et surtout à ne pas vous fier qu' au look au détriment de la capacité de stockage, petit débutant que vous êtes (ouais bon j' avoue, je me suis fait avoir, la mienne est précisément jolie mais trop petite, p****** de b***** de m**** !). Donc quitte à investir des sous (un mot qui reviendra souvent dans votre esprit maintenant que vous fumez), misez sur le moyen/long terme et assurez vous que vous pourrez au moins y loger 25 double coronas pour quand vous serez grand et en mesure de fumer ces cigares pour hommes. On peut s' en tirer pour moins de 200 euros, je ne ferai de pub' pour aucun site professionnel mais tapez "cave à cigares" dans google et vous trouverez vite si vous voulez comparer les prix.

Ensuite, rien de plus simple, un hygromètre vous donne le taux d' humidité à maintenir pour que les vitoles ne se déssèchent pas, entre 70 et 75%, et en achetant un gros bidon d' eau distillée en grande surface, vous tiendrez un demi siècle. Je précise pour les moins futés que l' eau distillée est à verser dans le petit humidificateur prévu à cet effet et non directement sur les cigares, hein, au cas où.

2-bricoler une cave à cigares avec une gueule toute pourrie mais on s' en fout on la planque.

Economie est le maitre mot! Ce qu' on n' investit pas en matos clinquant servira à acheter des cigares (ça vaut aussi pour tout le reste devenu superflu comme des fringues, un rasoir, une bagnole, etc...). Pas compliqué. Tout ce qui ressemble à une grosse boite, pourvu que sa matière ne dégage pas d' odeur et qu' elle ferme hermétiquement, fera l' affaire, particulièrement les gros tupperwares, ou un coffre en bois. Vous demandez à votre civette de vous donner quelques boites vides de cigares, vous achetez de l' eau distillée, du propylène glycol, de la mousse oasis (mousse verte pour planter des fleurs décoratives), un tupperware plus petit et un hygromètre digital chez Jardiland ou autre fournisseur de nazeries pour péquin qui a la main verte un Dimanche dans l' année.

Une fois fait, c' est d' une simplicité erwanesque (je suis devenu votre référence, un genre de concept qui allie classe et ingénuosité, un gourou en somme) : vous placez vos cigares dans les boites (à cigares) en cèdre que vous avez mendié chez votre débitant (important car le cèdre préserve vos puros des vilaines bêbêtes) et vous les rangez dans le grand tupperware ou le coffre. Vous prenez la mousse oasis, vous la placez dans le tupperware plus petit et vous l' imbibez généreusement d' eau distillée (qui fera l' humidification) et de propylène (qui évitera que ça humidifie trop) pour une proportion d' environ deux tiers/un tiers; vous placez le tout à côté de vos boites de cig'. Vous y placez votre hygromètre, vous refermez le tout et le lendemain vous vérifiez que le taux reste entre 70 et 75% d' humidité. si ce n' est pas suffisant, vous rajoutez de l' eau distillée et du propylène. Veillez à ne pas placer la dite boite à côté d' un radiateur hein, les puros aiment moyennement les ambiances tropicales et moites.

Ni une ni deux, l' affaire est pliée ! Vous avez confectionné un mojito, vous avez fumé votre 1er cigare, vous avez une cave pour stocker vos futurs cigares, vous voila fin pret pour explorer le monde du puro et toute sa richesse (au propre comme au figuré).

Merci qui ?!

P.S : je salue à l' avance tous ceux qui m' enverront un cig' en remerciement pour avoir tenté de rédiger un semblant de notice compréhensible. Si vous avez tout compris, vous êtes un bon! Dans le cas contraire, j' ai la flemme (encore et toujours) alors direction google ou mes links, vous trouverez.

Conseils pour l' achat de son 1er cigare

D' abord le B.A.ba, un peu fastidieux mais nécessaire :


1-les définitions :

-vitole, puro, havane, habano, pièce = cigare (cubain).
-robusto, piramide, corona, double corona... = format. Les cigares ont un diametre, une longueur, qui diffèrent les uns des autres et toutes les marques ne les fabriquent pas tous dans le même format. L' oeil vous guidera en 1er, ensuite vous apprendrez les noms relatifs à chaque cigare dégusté mais plaisir avant tout, l' érudition viendra après si besoin est.
-civette = débitant de tabac vendant des cigares.
-terroirs = pays producteurs de cigares, on y trouve (entre autres Cuba, Saint Domingue, Honduras, Nicaragua ...
-allumette : truc en bois qui sert à allumer son cigare.
-bouche : ce qui se trouve entre le nez et le menton dans laquelle on tient le cigare.
-plaisir : ce qu' on ressent quand on allume le cigare pour peu qu' on n' oublie SURTOUT PAS de ne PAS avaler la fumée sinon adieu dignité et poumons (j' y reviendrai c' est important).

2- comment ça marche ?

La grande majorité des cigares fonctionne par tiers : foin, divin, purin (ou 1er tiers, 2ème tiers, 3ème tiers... Je suis une bête en calcul, moi). Il est donc préférable mais pas obligatoire de fumer le cigare jusqu' au bout pour en apercevoir les nuances et surtout la progression. Chacun a son style, les mauvais restants fades ou âcres, les autres mélangeant saveurs étonnantes rappelant le cuir, le bois, le chocolat, le café torréfié, l' herbacé, les épices, le miel etc..., et le tout sans édulcorants, mesdames messieurs ! Le tirage du cigare doit être aisé mais pas trop "ouvert", c' est à dire qu' on ne doit pas avoir l' impression d' aspirer dans un tuba mais pas non plus de tirer sur une bûche. Si le cigare est "dur", n' hésitez pas à le faire remplacer, il est "mort né" donc mal roulé ou comportant un noeud.

3- les p'tits trucs persos à ne pas négliger

Le cigare est un "produit" fin, évitez de boire un Ricard avec, l' anis vous anesthésierait la palais et adieu le goût. Il requière aussi que vous ayez bien mangé avant, histoire de ne pas avoir le ventre vide sinon c' est le mal de mer quasiment garanti si vous êtes à jeun (à moins de vous appeler Clint Eastwood et d' avoir des couilles de taureau, ce qui est mon cas...nan je déconne). Si vous sentez donc un début de commencement de départ de mal de coeur, ARRETEZ TOUT DE SUITE et revenez y un autre jour avec un autre cigare. Enfin, je le rappelle pour les mauvais élèves, n' avalez jamais Ô grand jamais la fumée. Pour ce qui est de la bague du cigare, certains la laissent, d' autres comme moi l' enlèvent dès le début, faites juste attention que le point de colle n' ait pas débordé sur le cigare sinon en ôtant la bague une partie de la cape du cigare partirait avec et vous finiriez avec un truc lamentable sans aucune gueule. Du doigté, toujours du doigté !


La difficile question du 1er choix : lequel ?


Plusieurs marques proposent plusieurs cigares, plus ou moins gros, plus ou moins longs. La plupart des civettes vous guideront en fonction de ce que vous recherchez mais comme tout le monde, on n' ose pas toujours demander histoire de ne pas passer pour un tocard inexpérimenté et on prend le plus gros ou le plus long (le p'tit jeu du "c' est moi qui aie la plus grosse" on connait tous).

Contrairement aux idées reçues, la vitole la plus longue ne sera pas forcément la plus corsée car elle lasserait vite mais elle demandera en général entre 1h30 et 2h30 d' attention, trop long pour un début. D' autres pièces, plus petites ne sont pas non plus appropriées pour un début car manquant d' expression, elles risqueraient de vous laisser sur votre faim ou un peu déçu. Orientez vous donc plutot vers un robusto ou un corona gorda. Pour ma part, j' ai commencé (cigare offert par mon frêre) avec un Magnum 46 de chez H.Upmann (à ne pas confondre avec le Magnum 45 de l' inspecteur Harry hein) pas trop puissant mais très aromatique, un des meilleurs cigares cubains, excellent pour les débutants et loué par nombre d' amateurs dits confirmés, un peu plus d' une heure de bonheur total...


Le moment fatidique de la dégustation (dégustécheune en anglais)


Ca y est ! Vous avez suivi mes conseils avisés, et cigare en poche (avec sa boite d' allumettes en cèdre et sa guillotine en plastoc si le débitant est bon prince et que vous y avez pensé sinon c' est retour à la case départ), vous êtes rentré chez vous et fébrilement vous sortez la bête.

1- la décapitation

Guillotine en main, vous approchez la tête (arrondie) du cigare et vous la coupez à environ deux mm d' un coup sec pour ne pas abimer la cape du cigare. Par la suite vous achèterez peut être des ciseaux ou un emporte pièce mais je déconseille le second qui bien que pratique ne favorise pas le tirage du cigare quand il est moyen et concentre trop la nicotine. Au pire, demandez à la civette à ce qu' on le fasse devant vous pour vous montrer.

2- l' allumage (ou mise à feu ... ignition...3, 2, 1 ...0)

Humectez légèrement la tête pour pouvoir faire tourner le cigare dans votre bouche. Grattez l' allumette (ouais je sais c' est con mais y a pas que des 1ers de la classe au fond de la salle), et sans porter le cigare à votre bouche, approchez le à 2 cms de la flamme et faites le tourner pour l' embraser uniformément. Une fois fait, mettez le en bouche, et par petites bouffées en le faisant tourner, finissez de l' allumer de façon homogène.

3- la dégustation

Ca y est, il est allumé, le mojito est frais et à portée de main, et vous vous regardez dans le miroir de la salle de bains en vous disant que vous ressemblez à Al Pacino dans Scarface (si si on l' a tous fait). Ne répondez plus au téléphone, ni à votre copine (ou copain), fumez sans rien attendre de précis, profitez juste du moment pour faire ce que vous aimez faire tranquillement (sauf l' amour ça se conjugue mal quoique jamais essayé) ...

Laissez la cendre tomber quand elle s' allonge mais ne tapottez pas sur le cigare comme une vulgaire cigarette, vous etes un fumeur de cigare à présent, vous connaissez les bonnes manières et tout le prout-prout qui va avec. De la classe que diable...

A la fin de la dégustation, n' écrasez pas non plus votre cigare, déposez le simplement dans le cendrier avec respect (sauf si le tirage etait mauvais ou le choix moyen, alors vous pouvez l' écraser rageusement et sauter à pieds joints dessus).

Après quoi, si vous avez vraiment apprécié et que vous ne faites pas semblant d' avoir aimé pour frimer, préparez vos mouchoirs pour pleurer, et contactez votre chargé de clientèle à la banque parce que vous ne vivrez plus jamais en fonction de vos moyens, vous êtes mordu, bienvenue au royaume des fumeurs de puros, amigo ...

P.S : par flemme je ne conjugue pas au féminin bien qu' il existe des fumeuses de cigares. Si c' est votre cas, ne le prenez pas forcément pour de la misogynie (quoique la parité ça va hein...) mais juste de la paresse, amiga.

Avant toute chose, se préparer un mojito




Confection d' un mojito digne de ce nom :

dans un verre à rhum style Havana Club, verser du sucre Cassonade (une couche de 2 à 3 mm à vue de nez), puis broyer 4 à 5 feuilles de menthe fraiche et les y déposer au fond accompagnées d' un glaçon ou deux (pas forcément pilés). 1/3 d' Havana Club 3 ans d' âge, 2/3 de Perrier, un jus de demi citron vert pressé, et un zeste d' Angostura (bitter, moi je préfère avec). Une paille (détail de dernière minute qui tue sinon ça flingue l' interet du mojito).

Pourquoi le mojito et pas un bon verre de Bordeaux, un café brésilien, un thé ou un Islay bien tourbé avec un cig' ? Euh, ben essayez un peu de tout et variez les plaisirs en fonction de l' alliance que vous trouverez harmonieuse, j' aime bien aussi varier mais le mojito a plusieurs avantages :

1- c' est frais de goût, donc l' été c' est top.
2- c' est frais de goût donc l' hiver c' est top.
3- c' est frais de goût donc oui, je ne vais pas faire toutes les saisons, c' est top à l' année.
4- à mon avis, le citron vert a un pouvoir "dégraissant" qui raffraichit le palais et permet d' apprécier pleinement la finesse de chaque bouffée de cigare donc moi j' adore.
5- le goût du mojito n' etant pas neutre mais pas non plus très typé, aucun danger d' alliance frontale ou risquée où le breuvage prendrait le pas sur la vitole et inversement.
6- étant composé de 70% d' eau mais se buvant à la paille, c' est un moyen élégant et discret de se bourrer la gueule (une fois la vitole fumée, pas de sacrilège!) sans que votre copine ou épouse ne vous braille dessus parce que c' est moins voyant et plus fashion qu' une bouteille de vin ou des whiskies secs. Le mojito, c' est le pintage furtif !

Bonne dégustation.


P.S : z' ont oublié la paille sur la photo, ces tocards !



P.S.S : ceci n' est en aucun cas une incitation à consommer de l' alcool, il s' agit d' une fiction humoristique et le verre que vous voyez a été rempli de Vittel pour les besoins de l' illustration ;)